Critique du film Livide

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Titre original : Livide

Réalisé par Alexandre Bustillo, Julien Maury

Ecrit par Alexandre Bustillo, Julien Maury

Avec Marie-Claude Pietragalla, Chloé Coulloud, Félix Moati

Année : 2011

Pays : France

Durée : 91 min

Note du rédacteur : 5.5 / 10

L'HISTOIRE

En Bretagne, la nuit d'Halloween. Lucie Clavel et deux copains décident sur un coup de tête de cambrioler la maison de Deborah Jessel, une professeur de danse classique, aujourd'hui centenaire énigmatique plongée dans le coma.
Durant cette nuit tragique et fantastique, Lucie perse le mystère de cette maison et le secret de Deborah Jessel.

LA CRITIQUE

Après l'énorme buzz suscité par son précédent film, "A L'INTERIEUR", le duo Alexandre Bustillo/Julien Maury nous propose à présent "LIVIDE", son second long-métrage. Forcément attendu au tournant, ce dernier n'a pas fini de diviser critiques et spectateurs, parfois déçus par les choix des deux réalisateurs, qui puisent leur inspiration dans le roman « Maltaverne » de François Mauriac pour créer leur propre histoire de vampire.
Le générique, avec sa tête décomposée abandonnée sur une plage de Bretagne, augure le meilleur pour la suite, à l'instar des premières images particulièrement séduisantes qui avaient commencé à circuler dans les différents médias. Loin du réalisme et de la violence visuelle de "A L'INTERIEUR", ici on préfère une atmosphère fantasmagorique dans un cadre propice aux légendes et au surnaturel.

C'est à travers le personnage de Lucie que l'on va progressivement basculer dans le cauchemar qu'abrite un immense manoir d'un village breton, dont la réputation fait frémir d'horreur les habitants depuis toujours.
Pour son premier jour de stage en temps qu'aide soignante, la jeune fille atterrit donc dans la demeure mystérieuse et lugubre de Deborah Jessel, une vieille femme – ancienne professeur de danse – maintenue en vie par un masque respiratoire, qui, selon Wilson (la tutrice de Lucie), y aurait caché un fabuleux trésor. Cette révélation provoque l'excitation de William, qui parvient à convaincre Lucie et Ben d'aller cambrioler l'endroit à la nuit tombée, le jour d'Halloween...

D'emblée, le comportement et le langage des trois jeunes protagonistes contrastent maladroitement avec l'aura mystique des décors aux tendances gothiques : de la lande brumeuse à la propriété disposant d'innombrables pièces remplies de vieilleries, tout est soigneusement pensé pour attiser la curiosité. Malgré les clichés des poupées glauques et des galeries d'animaux empaillés, la visite des lieux offrent de belles surprises macabres, à l'image d'une dînette peu engageante, d'une salle réservée à des expériences de taxidermie ou d'une boîte à musique grandeur nature...
Au fil des découvertes, le sordide secret de Madame Jessel se dévoile, notamment à travers une série de flashbacks faciles mettant en scène une Marie-Claude Pietragalla sévère et charismatique, quoique souvent dans l'excès...

Mais le plus gros défaut du film reste sans doute le trop plein d'éléments scénaristiques, de surcroit, pas toujours exploités à bon escient. Les bonnes idées ne manquent pas, néanmoins, lorsqu'elles sont superposées les unes aux autres, "LIVIDE" part dans tous les sens et devient rapidement confus, voire indigeste.
A trop vouloir en faire, ce conte fantastique influencé par les univers de Guillermo Del Toro et de Dario Argento (en particulier "SUSPIRIA") finit par s'enliser. Et si les dialogues ne brillent pas par leur finesse, le ridicule de certaines séquences (notamment le final) décrédibilise complètement le film ainsi que ses vraisemblables intentions poétiques.
Quel gâchis... dommage...
Publiée le 2011-12-03

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