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Critique du film Crimson Peak

CRIMSON PEAK

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Titre original : Crimson Peak
Réalisé par Guillermo del Toro
Année : 2015
Pays : USA
Durée : 119 min
Note du rédacteur : 6 / 10

L'HISTOIRE

Au début du siècle dernier, Edith Cushing, une jeune romancière en herbe, vit avec son père Carter Cushing à Buffalo, dans l'État de New York. La jeune femme est hantée, au sens propre, par la mort de sa mère. Elle possède le don de communiquer avec les âmes des défunts et reçoit un étrange message de l'au-delà : "Prends garde à Crimson Peak". Une marginale dans la bonne société de la ville de par sa fâcheuse "imagination", Edith est tiraillée entre deux prétendants : son ami d'enfance et le docteur Alan McMichael.

LA CRITIQUE

Entre deux "PACIFIC RIM", Guillermo del Toro renoue donc avec le conte horrifique via un long-métrage aux atours particulièrement séduisants, qui se révèle au final plus proche des films qu'il a pu produire ("DON'T BE AFRAID OF THE DARK", "MAMA"...) que de ses propres réalisations.

Bien que certains y voient déjà les réminiscences des sublimes "LABYRINTHE DE PAN" et "L'ECHINE DU DIABLE", "CRIMSON PEAK" se montre malheureusement bien plus conventionnel que ses mémorables prédécesseurs, qui s'étaient illustrés par leur onirisme et leur intensité dramatique.
On attendait certainement beaucoup – trop – de ce nouveau film du réalisateur mexicain, qui y officie également en tant que scénariste aux côtés Matthew Robbins, avec lequel il avait déjà collaboré sur "MIMIC" et "DON'T BE AFRAID OF THE DARK". Dans "CRIMSON PEAK", on retrouve logiquement tous les ingrédients du cinéma gothique, notamment un manoir sinistre à moitié délabré aux pièces fermées à double tour et aux couloirs interminables, renfermant un terrible secret qui ne demande qu'à être découvert par une héroïne d'une pureté virginale.

C'est justement Mia Wasikowska qui, à l'instar d'"ALICE AU PAYS DES MERVEILLES" et du génial "STOKER", interprète une jeune fille tout juste sortie de l'adolescence, dont l'aventure à Allerdale Hall représente le passage à l'âge adulte avec, entre autres, ce symbole – un peu convenu – de l'argile rouge imprégnant une neige d'un blanc immaculé... D'ailleurs, tout est un peu convenu dans "CRIMSON PEAK", et malgré le mystère ambiant qui enveloppe le film, la fadeur de l'intrigue laisse le spectateur relativement impassible devant des images à l'esthétique pourtant flamboyante.

Et, en effet, les décors victoriens sont particulièrement somptueux, formant, avec les costumes d'époque, les couleurs et les jeux de lumières, un ensemble impressionnant et terriblement harmonieux à l'écran. Mais malgré ses indéniables qualités visuelles et un casting de qualité, "CRIMSON PEAK" peine à convaincre, surtout quand on sait que Guillermo del Toro est – encore ? – capable de faire bien mieux !
Note de : 6 sur 10
Publiée le
Crimson Peak
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