HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG, LE
Titre original : The Hobbit: The Desolation Of Smaug
Réalisé par Peter Jackson
Année : 2013
Pays : USA
Durée : 161 min
Note du rédacteur : 7.5 / 10
L'HISTOIRE
Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum...LA CRITIQUE
Tout juste un an après "LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU", voici donc le deuxième volet de la seconde trilogie de Peter Jackson inspirée par l'œuvre de Tolkien, dans lequel nous retrouvons le "jeune" Bilbon Sacquet escortant la Compagnie des Treize Nains dans leur périple pour reconquérir le royaume perdu d'Erebor.Leurs aventures reprennent précisément là où elles s'étaient arrêtées, après un face à face haletant avec une bande d'Orques vengeurs chevauchant de terribles Ouargues assoiffés de sang...
Avec son rythme plus soutenu, le film opte par ailleurs pour une tonalité beaucoup plus sombre que celle de l'ouvrage – plutôt orienté "jeunesse" – de l'auteur britannique, puisque la menace que constitue le fameux Nécromancien y prend une dimension bien plus inquiétante pour coller à l'esprit de la saga du SEIGNEUR DES ANNEAUX, mais également afin d'apporter crédibilité et noblesse à une quête, somme toute, guidée par la cupidité.
Dans "LE HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG", les différentes péripéties endurées par nos valeureux aventuriers prennent par conséquent une tournure excessivement expéditive, quitte à sacrifier quelques passages du livre pourtant essentiels pour reprendre son souffle et poser l'ambiance des différentes étapes, notamment dans la Forêt Noire ou encore le royaume des Elfes Sylvestres, donnant ainsi la désagréable impression d'avoir été négligés pour privilégier les scènes d'action et les rebondissements.
A contrario, et avec le concours des archives publiées en annexe du "Retour du Roi" (comme c'était déjà le cas dans une moindre mesure pour "LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU"), l'intrigue s'est vue largement étoffée par des personnages absents de l'histoire originale, des romances (inutiles) ou des batailles imaginées de toute pièce, censés conférer une certaine intensité dramatique à de nouveaux enjeux et davantage de dynamisme à un récit pour enfants sans doute trop léger pour concurrencer LE SEIGNEUR DES ANNEAUX.
Bien qu'il soit difficile de dissocier les 2 trilogies et de s'empêcher toute comparaison, il faut bien admettre que LE HOBBIT se montre moins exaltant, malgré tous les efforts déployés pour assombrir le tableau et dynamiser l'intrigue originale, qui s'apparente quoiqu'il en soit aux prémices du "Seigneur des Anneaux" en trois fois moins fourni.
En dépit des libertés prises (susceptibles de décevoir les fans de Tolkien), des rajouts scénaristiques parfois douteux, du manque de puissance émotionnelle face à des personnages noyés dans la masse et d'une quête pas foncièrement respectable, "LE HOBBIT : LA DESOLATION DE SMAUG" reste tout de même sacrément efficace et l'on ne s'ennuie pas une seconde devant ce spectacle techniquement irréprochable aux décors époustouflants (bien qu'abondamment numériques). Reste à voir comment la suite des aventures fantastiques de Bilbon sera gérée dans le troisième opus, "LE HOBBIT : HISTOIRE D'UN ALLER ET RETOUR", qui sortira dans un an... En attendant, il n'y a plus qu'à miser sur la version longue...
Note de Lan : 7.5 sur 10
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