Par ohm le Lundi 26 Mai 2008
"SEUL" à Cannes: compte rendu
Tout le monde le sait, le festival de Cannes c'est :De grands films présentés en avant première, des acteurs qui font la fête, picolent et vomissent tout leur argent, la jet set, le grand journal, les femmes qui se font bronzer les seins sur la plage. Des limousines, des costards, des robes, des palmiers, le Martinez et j'en passe.
Mais Cannes est aussi un lieu de rencontre entre une poignée de rêveurs venus du monde entier et qui espèrent pouvoir montrer leur court métrage à des personnes que cela intéresserait. Pour cela, il fallait se rendre au " SHORTFILM CORNER ". Et c'est là qu'un jeune réalisateur est allé essayer de vendre un petit court métrage horrifique sans prétention.
Arrivé à Cannes, notre jeune réalisateur gare sa voiture comme il peut et se rend dans le Saint des Saints, le bien nommé " Palais du festival de Cannes ". Le jeune réalisateur tient dans ses doigts qui tremblent de bonheur son magnifique badge à son nom avec une magnifique photo. Badge lui permettant de se rendre où bon lui semble (mais il découvrira vite qu'il n'est pas le bien venu de partout), de pouvoir visionner des films en compétition (mais il n'en aura pas le temps) et surtout, de se rendre au fameux Shortfilm Corner afin de rencontrer distributeurs, réalisateurs, producteurs venus pour visionner des petites perles.
Le jeune réalisateur qui est timide et n'a aucune expérience de ce genre de manifestations perd vite ses illusions. Il rentre dans un endroit rempli à craquer de personnes qui ont posé des dizaines voir des centaines de flyers, cartes de visites, posters vantant leurs films. Et là, le jeune réalisateur regarde la petite boîte en carton qui est rangée précieusement dans son sac à dos et qui ne contient que 20 malheureux dossiers de presse qu'il a réalisé lui même et qui lui ont coûté 150 €uros.
Le jeune réalisateur commence à ce dire que la semaine va être dure. Et là, tandis qu'il est en train de ranger ses dossiers de presse, passe à côté de lui un rédacteur en chef d'un magazine spécialisé dont le réalisateur ne manque aucun numéro. Il s'agit du grand Fausto Fasulo qui se dirige vers le stand des distributeurs et acheteurs de films. Ni une ni deux, le réalisateur se précipité vers lui, lui tend un dossier de presse ainsi qu'un dvd de son film, lui explique qu'il lit le magazine depuis des années, qu'il vient de réaliser un petit film de zombies et qu'il serait aux anges s'il pouvait visionner son film et, qui c'est ? Peut être obtenir un article dans la rubrique " Mad in France ". Le rédacteur en chef le remercie, lui dit qu'il ne manquera pas de regarder le film et de le tenir au courant. Le jeune réalisateur repart donc le sourire aux lèvres en ayant atteint l'objectif principal qu'il c'était fixé. Mais la semaine ne fait que commencer et le plus dure du travail reste à venir.
Le jeune réalisateur erre dans le palais, ne sachant à qui parler parmi la centaine de personnes présentes. Une jeune femme lui tend un catalogue. Il s'agit du catalogue qui recense les films présents au shortfilm corner. Le jeune réalisateur l'ouvre et s'aperçoit qu'il y a plus de 2500 films. Il se demande quelle est la possibilité pour son film d'être visionné par un distributeur devant la montagne de films présentés.
Il se met à lire les pitchs de chaque film et à la fin de sa longue lecture il s'aperçoit que sur les 2500 films il n'a recensé que 45 films d'horreurs (dont 11 français) et encore, là plus part du temps, il s'agit de films mentionnés comme : expérimental horrifique, comédie horrifique et drame horrifique. Parmi ces films, aucun film de zombie. Le jeune réalisateur se dit alors qu'il a une carte à jouer avec les distributeurs. Il commence à essayer de les repérer et là, il apprend par une organisatrice que les distributeurs n'arriveront que le lendemain matin. Il ne reste pus à notre réalisateur qu'à profiter du festival de Cannes.
Le lendemain matin, notre jeune réalisateur retourne au shortfilm corner et après quelques minutes, il aperçoit l'un des distributeurs qu'il c'était jurer d'aller voir. Mais quelqu'un est déjà en train de parler avec lui dans un anglais parfait (le distributeur en question est canadien et vient de Toronto). Le jeune réalisateur qui parle peu anglais se concentre. Il respire fort pour se calmer. La personne sans va et voilà notre jeune réalisateur qui marche vers son but. Il sourit au distributeur qui lui rend son sourire et lui tend une mais amicale en lui disant " sit down ". L'entretien peu commencer.
Notre jeune réalisateur se présente, explique au distributeur qu'il a vu sa vidéo sur internet, qu'il sait que celui-ci travail pour une chaîne canadienne ne diffusant que des courts métrages. Le distributeur est ravis d'entendre que le jeune réalisateur à fait des recherches. Le jeune réalisateur lui explique qu'il a réalisé un petit film d'horreur, que ce film a été totalement auto-produit et qu'il souhaiterait pouvoir lui montrer. Le distributeur acquiesce en disant qu'il adore les films d'horreurs, que personne ne lui en a proposé et qu'il serait ravis de pouvoir voir le film. Notre jeune réalisateur tend alors son dossier de presse au distributeur qui le feuillette. Malheureusement, celui-ci est en français et le distributeur ne le comprend pas. Mais ce n'est pas grave, il aime le dossier, son design et trouve qu'il est bien fait. Il donne sa carte à notre jeune réalisateur et lui dit de ne surtout pas hésiter à l'appeler, que malheureusement durant le festival il n'a pas trop de temps mais qu'il peut lui envoyer son film, il ne manquera pas de le regarder et de lui dire si celui-ci peut être acheté, voir diffusé par sa chaîne. Les deux hommes se serrent la main et se disent à très bientôt. Le reste de la journée et le jour suivant, notre jeune réalisateur continuera à parler à d'autres distributeurs et à d'autres réalisateurs venus du monde entier. Il réservera aussi une petite salle de projection pour le dernier jour afin de pouvoir montrer son film à quelques personnes qu'il aura invité.
Dernier jour. Notre jeune réalisateur se lève avec une boule au ventre. Plus que quelques heures avant la projection de son film. Il ne sait toujours pas si les gens viendront et la peur de se faire lyncher se fait de plus en plus présente. Le jeune réalisateur tourne en rond dans le palais du festival en se rongeant les ongles. A 16 heure, l'heure de la projection a sonné. Notre jeune réalisateur se tient devant la salle de projection et est ravis de voir arriver Nicholas, un jeune réalisateur Australien dont le film " Hugo " a fait forte impression sur notre jeune réalisateur. Les deux réalisateurs discutent entre eux. Arrivent en suite 3 réalisateurs d'origine Grecque que notre jeune réalisateur n'avait invité. Ils semblent impatients de voir le film ce qui augmente le stress de notre réalisateur. Pendant qu'il fait rentrer les personnes déjà arrivée, notre jeune réalisateur est surpris de voir arriver une jeune femme magnifique. Elle se présente, elle est une jeune actrice américaine, a entendu parler du film et souhaiterai le voir. Elle s'est permise d'inviter un ami. Notre jeune réalisateur est ravis et les fait rentrer dans la petite salle de projection. Au moment où il s'apprête à fermer la porte, un homme portant un chapeau s'approche. Il est américain et voudrait pouvoir assister à la projection. Aucun problème. Notre jeune réalisateur le laisse passer et entre dans la salle. Tout le monde s'est déjà assis et il ne reste plus qu'une place. Notre jeune réalisateur laisse s'asseoir l'homme. Il présente son film, raconte un peu la façon dont celui-ci a été réalisé et souhaite bonne projection à ses invités. Il éteint la lumière et va s'asseoir par terre au fond de la salle. Durant toute la projection, il ne pourra s' empêcher de regarder ses invités guettant le moindre signe. Au bout de 18 minutes, la musique du générique de fin retentit. Aucun des invités ne quittera son siège et ils attendront tous que la lumière se rallume.
A ce moment là, tous se mettent à applaudir et à féliciter notre jeune réalisateur qui les remercie d'être venus. Ils ouvre la porte et les laisse sortir. Tous lui serreront la mains en le remerciant et en le félicitant. Les 3 réalisateurs Grecques lui diront que son film est vraiment réussit, qu'ils ont vraiment été pris par celui-ci et que le travail accomplit est incroyable. Nicholas restera à parler avec lui durant 20 minutes. Le félicitant pour la lumière, le montage, l'histoire. Il lui dira qu'il est tout de suite rentré dans le film, que le film l'a tenue en allène du début à la fin, que les effets gores sont très bien géré et que celui-ci a de l'avenir. Il lui dit qu'il espère le revoir très bientôt pour une éventuelle collaboration. Les deux réalisateurs s'échangent leur dvd et leur numéro de téléphone et se promettent de se revoir.
Nicholas parti, notre jeune réalisateur reste un petit moment à se repasser dans sa tête les critiques qui lui ont été faites. Il n'a revient pas de l'accueil fait à son film et se demande si tout cela n'était pas juste un rêve ou si les personnes ne lui ont pas dit ce qu'il voulait entendre. En tout cas, notre jeune réalisateur repart de Cannes avec le sentiment que tout ce qu'il a fait jusqu'à présent ne l'était pas pour rien.
Source : http://www.myspace.com/seullefilm
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