Juan Antonio Bayona - Mars 2008
Les cinéastes espagnoles mènent la danse du cinéma fantastique mondial et font trembler les spectateurs dans les salles obscures. On connaît Guillermo Del Toro, le réalisateur d' "HELLBOY 1" et "HELLBOY 2" mais aussi du magnifique "LABYRINTHE DE PAN", le duo Jaume Balaguero et Paco Plaza, auteurs de l'effrayant "REC", mais il faudra aussi désormais compter sur Juan Antonio Bayona, 32 ans, qui vient de signer avec "L'ORPHELINAT", le second plus gros démarrage de tous les temps en Espagne, grillant la politesse aux récents Blockbusters américains.
Ex-réalisateur de clips et de courts métrages audacieux, Juan Antonio Bayona frappe fort avec ce premier film dramatico-macabre produit par Guillermo Del Toro.
Ex-réalisateur de clips et de courts métrages audacieux, Juan Antonio Bayona frappe fort avec ce premier film dramatico-macabre produit par Guillermo Del Toro.
Oh My Gore ! : "Pourquoi un film de genre ?"
Juan Antonio Bayona : J'aime le cinéma fantastique. C'est une école formidable pour tout jeune cinéaste comme moi.
Oh My Gore ! : "Comment vous est parvenu le scénario du film ? "
La première mouture a été écrite il y a 9 ans. J'ai rencontré un jeune réalisateur dans un festival : j'avais été touché par son court métrage. Pour lui, son court était avant tout un moyen de parvenir à produire son scénario de long, mais personne n'en voulait. Quand j'ai lu son script, je l'ai tout de suite adoré, mais aucun producteur ne comprenait le mélange drame et horreur. Ils voulaient le réduire à un simple film de genre, ils trouvaient aussi étrange qu'il n'y ait pas de méchant. Au bout d'un moment, j'ai demandé au scénariste si je pouvais le réaliser à sa place. Je connaissais Guillermo Del Toro, qui a tout de suite adoré le projet et grâce à lui, un major s'est intéressé à notre projet de film. .
Oh My Gore ! : "Comment expliquez-vous son succès en Espagne ?"
C'est difficile à dire. Je pense qu'il y a plusieurs raisons mais pas un seul facteur. Le fait que Guillermo Del Toro soit sur l'affiche a énormément aidé le film pour se faire connaître des amateurs du genre. L'actrice Belen Ruedes est très connue aussi en Espagne. Le public n'était pas habitué à la voir sur grand écran et dans un tel rôle dramatique. Mais je pense que c'est avant tout le film qui a beaucoup plu. .
Oh My Gore ! : "Quel a été le véritable rôle de Guillermo Del Toro sur le film ? "
Quand on est réalisateur, le meilleur producteur possible, c'est bien un autre réalisateur. Il connaît tous nos besoins. Guillermo est généreux. Nous admirons, lui et moi, les mêmes films. Nos films appartiennent au même genre. Et puis, on se connaît depuis 15 ans ! Nous recherchons tous les deux constamment la bonté humaine. Les personnages de "L'ORPHELINAT" doivent faire face à un monde cruel. Le cinéma d'horreur actuel mise tout sur l'excès mais pas nous. Ce qu'on aime avant tout, c'est l'ambigüité et la simplicité. .
Oh My Gore ! : "Définissez-vous "L'ORPHELINAT" comme un film fantastique ou psychologique ? "
Mon grand défi était d'avoir un double niveau de lecture. De pouvoir revoir le film une deuxième fois et d'en avoir une vision différente de la première. "L'ORPHELINAT" se rapproche du roman « The Turn of the Screw » de Henry James par son côté gothique, mais je voulais justifier le surnaturel. Dans le livre, il traite de la répression sexuelle propre à l'enfance. "L'ORPHELINAT" parle de l'isolement. .
Oh My Gore ! : "Avez-vous le sentiment de faire partie d'une «nouvelle vague» espagnole ? "
En Espagne, on commence à avoir les moyens de rivaliser avec les films internationaux.
Pas seulement sur le plan technique. J'ai fait une école de cinéma, ce qui n'était pas le cas des réalisateurs plus vieux que moi en Espagne, parce que les écoles de cinéma n'existaient pas. "L'ORPHELINAT" n'est pas seulement mon premier long-métrage. C'est aussi le premier long du scénariste, du chef op', du monteur, du compositeur... Je ne sais pas si nous faisons partie d'une Nouvelle vague, mais je suis convaincu que nous ne serions pas là sans ceux qui nous ont précédés. .
Pas seulement sur le plan technique. J'ai fait une école de cinéma, ce qui n'était pas le cas des réalisateurs plus vieux que moi en Espagne, parce que les écoles de cinéma n'existaient pas. "L'ORPHELINAT" n'est pas seulement mon premier long-métrage. C'est aussi le premier long du scénariste, du chef op', du monteur, du compositeur... Je ne sais pas si nous faisons partie d'une Nouvelle vague, mais je suis convaincu que nous ne serions pas là sans ceux qui nous ont précédés. .
Oh My Gore ! : "Quel est le film qui vous a horrifié plus jeune ?"
J'ai commencé à regarder des films de genre durant mon adolescence. L'un des premiers films qui m'ait fait peur c'était "L'EXORCISTE" de William Friedkin. .
Oh My Gore ! : "Votre futur projet ?"
Pour le moment, je poursuis la promotion de "L'ORPHELINAT" à travers le monde. Mais il se pourrait bien que mon prochain film soit encore un film fantastique.
Oh My Gore ! : "Merci, et bonne continuation. "
Merci à vous.
Interview mené par Cosmocats - Janvier 2008
Lien : http://www.jabayona.com
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regis - 29/04/2008 à 10:38
# 2
salut j'ai beaucoup appreçierv c'est un bon cineastre mais j'en serais ravis si vous me donnier son contact car j'ai des points en commun avec lui j'ai certaines choses qui lui plairons
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