Critique du film Vanguard, The

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Titre original : Vanguard, The

Réalisé par Matthew Hope

Ecrit par Matthew Hope

Avec Karen Admiraal, Jack Bailey, Ray Bullock Jr., Emma Choy, Terry Cole...

Année : 2008

Pays : UK

Durée : 89 min

Note du rédacteur : 3 / 10

L'HISTOIRE

2015, le monde est en plein chaos ; les dernières réserves de pétrole ont été vidées et la surpopulation a atteint des niveaux critiques. Dans ce cauchemar apocalyptique, une seule entité connue sous le nom de « la Société » a conçu un plan d'action pour l'éradication de la race humaine et a initialisé un programme de dépeuplement. Mais dans une tentative désespérée de sauver l'humanité, les scientifiques chargés de cette mission s'insurgent et parviennent à créer un médicament qui réduit l'homme à l'état primitif de singe, plus connu sous le nom de Biosyns. Leur vue est alors réduite à la cécité, les Biosyns ne peuvent plus compter que sur leur odorat et leur ouïe pour survivre.

LA CRITIQUE

Ah, Emylia... Quand va-t-on enfin être (agréablement) surpris par cet éditeur ?

Après le funeste "THE ZOMBIE DIARIES", l'affligeant "FIVE ACROSS THE EYES" et le médiocre "BREATHING ROOM" (je n'ai pas encore osé me frotter aux autres titres...), nous voilà, une fois de plus, en présence d'une belle déception.
Hésitant sans cesse entre post-nuke d'action et film d'auteur pseudo philosophique, "THE VANGUARD" n'a vraiment pas les ressources de ses ambitions. Malgré quelques qualités artistiques notables (un scénario plutôt bien pensé même si copieusement pompé sur "LE SURVIVANT", une photographie soignée et des acteurs pas trop mauvais), le film renvoie certains titres phares du genre, qualifiés aujourd'hui de nanars réjouissants comme par exemple "LE CHEVALIER DU MONDE PERDU" ou encore "2020 TEXAS GLADIATORS", au rang de chef-d'oeuvres.
Comment ça je suis sévère !?! Mais que voulez-vous sauver de ce désastre les amis ?

Peut-être cette voix-off insupportable et omniprésente qui nous débite lieux communs et réflexions philosophiques de comptoir ? Ou encore ces clins d'oeil grossier au possible comme d'avoir donné Max comme prénom au héros ? Non !?! Serait-ce alors ces magnifiques maquillages réalisés au crayon gras par un maquilleur borgne ?

Plus sérieusement, on frôle malheureusement bien souvent l'ineptie et beaucoup d'éléments tendent à inscrire ce film au panthéon des plus grands navets cosmiques directement sortis en DVD ces dernières années. Matthiew Hope s'évertue à nous faire croire à cette histoire improbable en usant d'un ton sérieux et premier degré incompatible avec l'aspect cheap et amateur du film et les zombies se résument à des figurants recrutés directement dans l'hôpital psychiatrique du coin qui, lâchés sans camisoles, bondissent tels des babouins enragés et confondent ridicule et retenue. Et ne parlons même pas du héros muet et affublé d'un vélo chopper grotesque...

Il ne nous reste plus alors qu'à nous mettre sous la dent les quelques effets gores peu réussis, les scènes d' «action » derrickiennes (j'me permets d'inventer des mots...), les gunfights mous du genou avec des balles rayon laser (si,si !) et un twist final hyper prévisible et niais au possible.

En bref, seuls les décérébrés de la série Z et les plus indulgents d'entre vous, nourris au nanar post-nuke rital (mais c'est bizarre, j'en fait partie pourtant...), pourront peut-être apprécier ce sous-produit effarant de médiocrité et de maladresse.
Le manque de budget n'excuse pas tout, monsieur Hope, et vous devriez réviser vos classiques !
Publiée le 2009-04-02

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