THING, THE
L'HISTOIRE
D'étranges phénomènes se déroulent dans un camp norvégien de l'antarctique.C'est du moins ce que suspectent les membres d'une expédition américaine, à une heure en hélicoptère.
Pourquoi les survivants du camp cherchaient à tuer un chien rescapé ? Quelle chose abritait-il ?
Qui à touché le chien ? Ou la Chose s'abrite-t-elle à présent?.....
....Ou plutôt, EN qui?????
LA CRITIQUE
Ce pauvre Carpenter. Bâtir une oeuvre massive, créer sa propre esthétique, sa propre expression politique et sociale du film de genre, des métaphores réminiscences, un américanisme sentimental, esthétique, mais anti-nationaliste, anti-autoritaire et subversif, susciter un culte autour de soit auprès d'amateurs (le plus souvent européens) fidèles.....Et passer a cote d'un succès à la Spielberg mille fois plus mérité pour lui, par une absence TOTALE de sens commercial ou d'auto-promotion, nécessaire dans ce monde de requins qu'est l'industrie du cinéma.Prenez "THE THING", l'un des grands chefs d'oeuvre du film d'horreur. Comment saborde-t-on le succès commercial d'une fresque majeure à grand budget (il y a même Ennio Morricone pour la bande-son, s'il vous plaît) ? En sortant un huit-clos étouffant avec une fin sordide, parlant d'un virus extra-terrestre vivant venu nous posséder.....exactement au même moment que "E.T. L'EXTRATERRESTRE", du Spielberg en question. Foster et Turman, les producteurs, ont du sécher les cours de marketing sur le Time Management durant leurs années Yale ou Harvard.
Mais mis à part une diffusion et un marketing déplorable, il n'y a rien à jeter dans ce film. Même Kurt Russell, qui ne fait que sous-jouer son Snake Plissken, est complètement d'équerre - comme tout les autres acteurs - et peut-être moins ridicule que dans les Escape (à cause du gros blouson et de la barbe, çà cache les bottes au-dessus du jean, Barbe de Judas !).
La spécificité du processus d'épouvante dans "THE THING" provient du fait que la menace est certes extra-terrestre, mais pas extérieure.
Pas de grands vaisseaux au-dessus de la Maison Blanche, comme dans "V" ou "INDEPENDENCE DAY".
Mais pas même non plus une créature qui gambade dans le vaisseau des gentils, à la "ALIEN".
Ici, le seul mode de survie pour la Chose, c'est le contact avec une entité vivante autochtone (humaine ou non), afin non pas de la manger (comme chez P. Jackson), ou d'y pénétrer pour se transformer ("ALIEN"), mais pour L'IMITER.
En bref, le topo, c'est que la Chose ne peut survivre qu'en copiant une forme existante au préalable. Ça nécessite une transformation. Et c'est ce processus de transformation qui fait l'objet du traitement gore dans ce film, avec des effets spéciaux somptueux, et une véritable esthétique, très très proches de ce que certains créateurs produisent actuellement dans l'art contemporain, notamment sous l'égide de Saatchi (très franchement, on arrive pas à s'enlever de l'esprit cette suspicion que les frères Chapman ont tout pompé à ce film pour leur exposition de 2003).
Les corps se déforment, s'emmêlent sur eux-même, les organes fusionnent et scissionnent, pour créer dans les meilleures scènes une forme de variation symphonique et visuelle sur le thème de la décomposition/recomposition du corps humain. Cronenberg - aussi respectable soit-il par ailleurs - à passé sa vie à tenter de tourner ces scènes de métamorphoses dans "THE THING", sans jamais y parvenir.
D'un point de vue esthétique, c'est le contraste entre le froid, la pureté et l'immensité neigeuse donc vide de l'extérieur du compound, et à contrario l'intensité, le baroque et la laideur malsaine du processus de contamination à l'intérieur qui permet à Carpenter de tenir le spectateur en haleine et pas très à l'aise, et ce de manière innovatrice: l'extérieur devient le facteur de tranquillité et de sérénité, et la menace réside à l'intérieur. Pas même seulement à l'intérieur du compound: à l'intérieur de chacun des protagonistes. On peut voir "THE THING" comme une oeuvre ayant pleinement intégrée les problématiques soulevées par Romero dans sa tétralogie: malgré les apparences, c'est de l'intérieur que se préparent les défaites, et la solution réside toujours ailleurs.
Sauf que dans "THE THING", le mal est fait : le bordel est tel qu'on ne veut pas exposer l'extérieur, l'ailleurs, source de pureté, à tout risque de contamination. D'où la fin à la fois désespérée et noble de cette fable à la morale profondément anti-manichéenne: jamais il n'est dit que cette chose venue d'ailleurs est plus méchante ou plus mauvaise que l'Humain qu'elle veut contaminer et imiter: la Chose ne cherche qu'à survivre. C'est son karma. Se répliquer sur toute planètes, contaminer et imiter toute forme vivante, afin de s'adapter à l'environnement et survivre. Rien de maléfique : deux espèces combattant pour leur survie respective.
Ce sont sûrement ce genre de nuances qui ne pouvaient fatalement pas passer auprès d'un public américain étant....Well, américain justement.
Fin 1982, les chti yankees ont préféré le gentil "E.T. L'EXTRATERRESTRE" avec le gentil petit garçon, plutôt que "THE THING" et Kurt Russell, ni gentil, ni méchant, reflétant une certaine réalité de l'âme par le prisme d'un théâtre chirurgical et sanglant qui fera date.
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Ce film est au cinéma ce que Metallica est à la musique... Une pièce maîtresse!!
Sa note: 10/10THE film de Carpenter! Ce film ne prend pas une ride, des effets spéciaux hallucinats ( je pèse mes mots ) , une intrigue et un scénar bien prenants, rien a jeter . Si tu l'as pas vu , pour reprendre Ségala, t'as raté ta vie.
Sa note: 10/10J'ai vu ce film il y a pas si longtemps que ça, et j'ai vraimentt était surpris, agréablement surpris. En générale j'adore le travail de Monsieur Carpenter c'est un trés grand réalisateur de film d'horreur, mais là quelle claque, l'ambiance, l'endroit choisi, l'antartique où tout sait que pertinament il n'y aura pas d'échappatoire et d'aide possible c'est génial, la musique que j'adore qui accentue le suspense et surtout les effets spéciaux, le film a presque trente ans et même des films d'horreur d'aujourd'hui n'on pas des effets aussi stupéfiants. En bref ce film est parfait en tout point, pas de temps mort, des personnes charismatiques, du gore a souhait et qui plus est original, tout simplement un chef d'oeuvre.
Sa note: 10/10Un incontournable à qui se laisse voir et revoir sans jamais lasser. Quand Big John est à son sommet, c'est imparable.
Culte! Et quels effets spéciaux!
meme quand il nous melange alien, l'invasion des profanateurs de sepulture et re animator, carpenter nous sort un bon film.
Un classique du genre. Après Alien, de loin le meilleur 8 clos jamais réalisé!
Et putain quel rondement!
Très pertinente critique.
Un pur chef-d'oeuvre du cinéma fantastique et un des sommets de Carpenter avec Halloween et L'Antre de la Folie. Une ambiance claustro/hivernale magnifique, des SFX de Rob Bottin qui renvoient au placard les meilleurs CGI des dernières prod' hollywoodiennes, une mise en scène terrible (quel belle utilisation du scope!) et un tempo parfait dans sa lenteur. Rien à jeter, ce classique c'est du lourd!
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