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Critique du film Woman, The

WOMAN, THE

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Titre original : The Woman
Réalisé par Lucky McKee
Année : 2011
Pays : USA
Durée : 100 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Quand un avocat capture et tente de "civiliser" une "femme sauvage", rescapée d'un clan violent qui a parcouru la côte nord-est des États-Unis pendant des décennies, il met la vie de sa famille en danger.

LA CRITIQUE

Seconde collaboration entre le réalisateur Lucky Mckee et l'auteur Jack Ketchum après "RED", "THE WOMAN" est en réalité la suite du roman « Offspring » (lui-même séquelle de « Off Season », ou « Morte Saison » en édition française), qui avait fait l'objet d'une piètre adaptation ciné de Andrew van den Houten (dans laquelle Pollyanna McIntosh incarnait déjà le rôle de « la femme »).
Il vaut peut-être mieux occulter ce détail pour apprécier pleinement "THE WOMAN", et oublier par la même occasion que la mystérieuse femme dont il est question ici, n'est autre que la seule survivante d'une tribu de cannibales aux coutumes barbares (et même franchement sadiques), si l'on veut conserver un minimum d'empathie à son égard.
Mais est-ce réellement l'objectif du film ?

"THE WOMAN" dresse donc le portrait d'une famille, à priori ordinaire et sans histoire, qui cache pourtant de bien terribles travers... Alors que Belle (interprétée par Angela Bettis, actrice fétiche du réalisateur), semble complètement soumise à son mari, ce dernier exerce sa domination et ses règles de vie – pour le moins singulières – sur l'ensemble du foyer, ce qui ne semble pas déplaire tant que ça à son fils, contrairement à sa fille ainée, complètement repliée sur elle-même...
Au cours d'une partie de chasse, Chris aperçoit une femme à allure préhistorique qui vit dans la nature, et décide de la ramener à la maison. Devant son épouse et ses trois enfants, il exprime le souhait d'en faire un être « civilisé », mais une fois séquestrée dans la cave, la malheureuse n'a d'autre choix que de se plier à ses exigences pour survivre...

C'est dans ce contexte bien particulier que l'on découvre petit à petit la famille Cleek, parfaite en apparence mais totalement déstructurée en réalité. Le spectateur va pénétrer l'intimité de cette maisonnée, menée d'une main de fer par le père, Chris, complètement ravagé et pervers, qui s'emploie à transmettre ses valeurs à son fils Brian, très réceptif...
La scène de repas entre amis laisse d'emblée une sensation étrange, un sentiment de malaise face à ce père cinglant, mais aussi face à son rejeton, impassible devant une pauvre fillette bousculée par des garçons.
Bien qu'il fasse bonne figure, l'homme semble prêt à exploser à tout instant, surtout lorsqu'il perd le contrôle de la situation. Et quand il se retrouve face à cette femme sauvage, difficilement intimidable, Chris, l'avocat, se montre sous son vrai visage, faisant preuve d'une cruauté impitoyable, source d'inspiration pour son gamin tout aussi perturbé, et fin prêt à suivre ses traces.
Pour autant, "THE WOMAN" n'est pas un « torture porn » et la violence y est davantage psychologique que physique, bien que la dernière demi-heure réserve son lot de scènes choc, laissant enfin entrevoir les secrets les plus sordides des Cleek !

Mais la grande force du film, c'est de jouer la carte de la subtilité. C'est ainsi que les situations les plus anodines prennent une dimension malsaine et que certaines questions sont laissées en suspens à la libre interprétation du spectateur, dans une atmosphère constamment pesante qui s'installe entre les hommes et les femmes de la maison.
Une tension particulièrement palpable dans les regards des victimes, que l'on aimerait voir se rebeller et péter les plombs une bonne fois pour toute !

La réputation controversée et sulfureuse du film de Lucky Mckee s'avère finalement trop excessive. Ni misogynie, ni barbarie gratuite dans "THE WOMAN", mais plutôt un côté Rape & Revenge jubilatoire (le « Revenge », pas le « Rape ») et une réflexion en filigrane sur la nature humaine et l'opposition entre le « civilisé » et le « sauvage », qui n'a plus beaucoup de sens – ou alors un tout autre – si l'on considère les antécédents de la captive. Le dénouement quant à lui se montre assez décevant (voire même trivial) et n'est malheureusement pas à la hauteur du reste, dommage...
Note de : 8 sur 10
Publiée le
Woman, The
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Cannibal - 17/03/2012 à 18:43
# 1

Un bon film qui a pour seul défaut : cette sensation que tout le film retient la violence et l'horreur pour au final exploser sans contrôle.

A voir pour le jeu d'acteur et car cela reste un bon divertissement.

Sa note: 7/10
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