SCREAM
L'HISTOIRE
Un couple de jeunes se fait sauvagement assassiner, la communauté de Woodsboro se trouve être la proie d'un dangereux psychopathe qui prend plaisir à s'amuser de ces victimes. Une enquête est lancée où tout le monde est sur la liste des suspects.LA CRITIQUE
Le re-visionnage de ce film quatorze années plus tard justifie son succès mérité de l'époque.Wes Craven ("LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE", "LA COLLINE A DES YEUX", "LES GRIFFES DE LA NUIT"...), considéré à juste titre comme un maître de l'horreur, ne s'est pas contenté de faire un film réussi, mais a renouvelé le genre de façon originale à un moment crucial où le slasher était en très nette perte de vitesse. C'est ce que l'on appelle un coup de maitre !
Dès les premières images le suspense monte et atteint un paroxysme qui ne se relâchera qu'une dizaine de minutes plus tard. Le coup de génie car il faut bien l'appeler ainsi est de déstabiliser le spectateur en le prenant à revers: le début fonce à cent à l'heure à la manière d'un twist final ce qui a pour effet de désarçonner complètement et de nous plonger dans un état d'effroi et de curiosité avancé. Le plus fort est que Craven s'autorise à jouer la carte de la dérision : le tueur s'amusant avec ses victimes en leur proposant un quizz sur les films d' horreur dès les premières minutes, il fallait oser, au risque de faire perdre toute crédibilité de contenu basée sur la peur .
Il n'en est rien, le réalisateur veut avant tout faire peur et il nous le fait savoir en lâchant la folie meurtrière de son tueur armée d'un poignard étincelant qui ne tarde pas à rougir pour nos beaux yeux !
La petite ville ensoleillée où se passe l'action confère au film une lumière naturelle exceptionnelle
et modernise le genre slasher qui rompt avec les couleurs lavasses et craspecs habituelles.
La photographie et particulièrement réussie et très travaillée. Craven filme avec plaisir et cela se voit.
La deuxième partie du film développe les personnages sur fond d'enquête policière et l'on suit avec intérêt les dialogues de tous les personnages en cherchant déjà qui est le coupable d'autant qu'ici le casting est des plus subtilement choisis et interpréter de façon remarquable (la plupart des acteurs venant des sitcoms américaines, force le respect quant on voit leur niveau).
Est ce le père ? Est ce le petit ami ? Est ce le vendeur du vidéo club ? Toutes ces questions nous tiendront en haleine jusqu'à la toute fin car, à la surprise générale, le scénario s'avère on ne peut plus travaillé !
La force de ce film est d'allier toutes les composantes de ce qui fait un succès durable. L'on ne peut rester insensible aux clins d'œil que Craven disperse de ci et de là, des touches d'humour bien senties (le balayeur du lycée habillé en Freddy Kruger) jusqu'à auto-parodier le genre sans jamais se décrédibiliser, ce qui est un sacré tour de force.
Si le film ne se veut pas analyste de son époque il distille néanmoins adroitement via les personnages la désensibilisation qu'éprouve les amis sur leurs camarades décédés. Sans jamais les juger. on se trouve nous même confronter à la désaffection que l'on peut éprouver sur les malheurs d'autrui.
C'est ce coté subliminal subtil que recèle ce film sans nous laisser le temps à la moindre analyse pendant la projection.
Certains pourront trouver le film un peu soft coté hémoglobine, mais il faut bien avouer que, pour une fois, cette absence de surenchère est la bienvenue tant elle ne parait pas indispensable.
Wes Craven arrive à nous faire subtilement oublier ce désir !
Ce film est devenu un classique du genre et fera sans nul doute de vieux os dans nos mémoires,
bon nombre de réalisateurs devraient s'en inspirer.
Ce métrage est une sorte d'effet kisscool de slasher qui a tous les mérites ; divertir, amuser, flipper, angoisser et j'en passe. Un Wes Craven comme on l'aime, en super forme !
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Respectueux d'un genre qu'il n'hésite pas à prendre en dérision sans verser dans la parodie, Scream a mérité son succès de l'époque. Personnellement, je ne vois pas en quoi il a décrédibliser le genre. Scream a juste créé un sous-genre du slasher, plus drôle et plus inventif.
Sa note: 8/10La scène d'ouverture avec Drew Barrymore était très réussie.
Sa note: 8/10Un paradoxe pour un film censé rendre hommage au slasher...on a accusé Craven et Williamson de cynisme, c'est pas faux...disit coleoptère et je suis d'accord avec toi !
mais ces annés passées m'ont fait voir ce film sur un angle différent voir intemporel.
hors contexte , c'est ce coté subliminal et tourne page ( j'adore ce terme car il est intraduisible et de mon cru hé hé!) qui donne une certaine lecture au film.
d'un coté il montre les coulisses de la poule aux oeufs d'or et de l'autre il enterre avec brio les clichés dont il se sert pour faire le film.
un cynisme percutant et rare , voir inexistant de nos jours, meme chez les humoristes ! ou alors il est préférable de les regardez sous cape !
fendard..j'aime bien ce mot.....je profites de cet encart pour souligner le soin de la réalisation et de la photo car meme avec un buzz autour de ce film..il ya tout de meme de quoi manger et prendre des leçons ..pour les reals en herbe ...à vos zooms!
Ouais, malgré tout, la trilogie Scream aura participé largement à dé-crédibiliser le genre pendant longtemps (jusqu'au remake de Massacre... en fait).
Un paradoxe pour un film censé rendre hommage au slasher...on a accusé Craven et Williamson de cynisme, c'est pas faux...
En soi Scream reste fendard
Aaah... Wes Craven et son fameux neo-slasher SCREAM. Le film qui a relancé le genre (du moins pendant quelques années) avec un certain brio. Il faut reconnaître que le script de Williamson joue habilement avec les codes du genre. Wes Craven s'en sort bien aussi d'un point de vue technique. Dommage que le film ne supporte que difficilement plusieurs visions étant donné qu'une fois l'identité du tueur connu, on a peu d'intérêt à revoir le film...
Sa note: 7/10Cette page a été vue 3921 fois.