Critique du film Prince des Ténèbres

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Titre original : Prince Of Darkness

Réalisé par John Carpenter

Ecrit par John Carpenter

Avec Donald Pleasance, Victor Wong, Jameson Parker, Lisa Blount, Dennis Dun, Susan Blanchard, Anne Marie Howard

Année : 1987

Pays : USA

Durée : 102 min

Note du rédacteur : 10 / 10

L'HISTOIRE

À la demande d'un prêtre, le père Loomis, le professeur Birack et plusieurs de ses étudiants entreprennent d'étudier un mystérieux cylindre conservé dans une église désaffectée de Los Angeles. Les analyses de ces scientifiques tendent à penser que le liquide vert prisonnier de ce cylindre n'est autre que le fils de Satan attendant sa libération.

LA CRITIQUE

La Trilogie de l'Apocalypse, comme on l'appelle, est un triptyque de trois chef-d'œuvre de John Carpenter : "THE THING", "L'ANTRE DE LA FOLIE" et "PRINCE DES TENEBRES". On a appelé la trilogie ainsi, car elle parle de forces obscures qui n'ont pas été créées par l'homme, qui se sont construites au fil du temps, qui aspirent à la destruction et au massacre. Dans "THE THING", c'est une sorte de bactérie qui fait transformer en monstrueuses créatures des humains ou de loups. Dans "L'ANTRE DE LA FOLIE", c'est une puissance maléfique suggérée. Et dans "PRINCE DES TENEBRES", c'est le Mal comme tout le monde le connaît, le Malin, celui qui est dans chaque recoin, Satan.

Ce film est sans doute le plus angoissant jamais réalisé par Carpenter, dans lequel l'ambiance lourde est (une nouvelle fois) accompagnée par la musique du réalisateur en personne. Un vrai film d'horreur/fantastique, avec un jeu d'acteur typique des films de John Carpenter, j'entends par là simple, un scénario atrocement génial, et une réalisation sans rien à redire de Big John.
Le Diable étant toujours présent, plus suggéré que présent physiquement, on a toujours peur de ce qui peut se passer. La magnifique photographie de Garry B. Kibbe rend tout plus stressant, oppressant.
Les moments où le Mal prend possession des étudiants (quand l'étudiante écrit sur l'ordinateur un message dicté par le Diable...), sont les plus angoissants du film.
Les lieux où l'action se déroule (la crypte, la salle où les étudiants installent leur matériel...) sont dépourvus de fenêtres, ce qui ne fait qu'augmenter l'impression d'enfermement, isolé de l'extérieur par le Mal, et confiné à l'intérieur avec une entité diabolique.

L'impression d'enfermement et de siège nous ramène au cultissime "ASSAUT", que le réalisateur à réalisé environ une dizaine d'années auparavant, quand il n'était pas encore grand réalisateur .
Décelable dans ce film, le côté pessimiste, qui essaie de faire comprendre que l'on ne peut rien contre le mal, est encouragé par la fin (SPOILER NE PAS LIRE CEUX QUI N'ONT PAS VU LE FILM), lorsqu'une des étudiantes et héroïnes de l'histoire doit se sacrifier pour repousser le Mal d'une manière qui ne semble pas définitive.
On peut féliciter Carpenter pour son don à faire des chefs-d'œuvres avec de petits budgets ("PRINCE DES TENEBRES" : 3 millions de $ ), qu'il nous a déjà prouvé avec "ASSAUT", "DARK STAR", "HALLOWEEN" et bien sûr "INVASION LOS ANGELES".

Un des meilleurs Carpenter, je conseille à ceux qui ne l'ont pas vu de le voir sur-le-champ et aux aficionados de prendre leur dose quotidienne de Carpenter, avec ce chef-d'œuvre par exemple !

Du cinéma, du vrai !
Publiée le 2008-06-25

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