POSSEDEE
Titre original : The Possession
Réalisé par Ole Bornedal
Année : 2012
Pays : USA | Canada
Durée : 92 min
Note du rédacteur : 6 / 10
L'HISTOIRE
Clyde et Stephanie Brenek ne voient pas de raison de s'inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d'un vide grenier. Mais rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif et le couple suspecte la présence d'une force malveillante autour d'eux. Ils découvrent alors que la boîte fut créée afin de contenir un Dibbuk, un esprit qui habite et dévore finalement son hôte humain.LA CRITIQUE
Lorsque l'on évoque les possessions démoniaques au cinéma, on pense forcément au génialissime "L'EXORCISTE", la référence absolue en la matière, tout en craignant les ersatz récents plus ou moins cheap type "L'EXORCISME D'EMILY ROSE", "DEVIL INSIDE", "AMERICAN HUNTING", "LE RITE", "DEVIL SEED"...Produit par Sam Raimi via sa société Ghost House Pictures, "POSSEDEE", réalisé par le Danois Ole Bornedal ("LE VEILLEUR DE NUIT" et son remake, "THE SUBSTITUTE", "DELIVER US FROM EVIL"), se tourne vers la mythologie hébraïque avec une histoire d'entité maléfique nommée Dybbuk – supposée inspirée de faits véridiques, qui s'empare insidieusement du corps de la fille cadette de la famille Brenek.
Irrépressiblement attirée par un coffre en bois déniché dans un vide grenier, la jeune Emily sombre dans une obsession inquiétante pour l'objet ciselé de mystérieuses inscriptions, qui finit bien vite par accaparer toute son attention. Son comportement de plus en plus étrange sera d'abord mis sur le compte des chamboulements ayant eu lieu dans la sphère familiale (en l'occurrence le divorce de ses parents), jusqu'à ce que son père se rende à l'évidence : la fillette a littéralement ouvert la boîte de Pandore...
Basé sur les terrifiantes mésaventures d'un homme en possession (c'est le cas de le dire) de l'une de ces fameuses reliques qu'il a finalement décidé de mettre en vente, le film s'appuierait sur des "évènements réels, attestés via internet" qui auraient frappés l'ensemble des propriétaires du réceptacle infernal.
Pas foncièrement original dans l'absolu, "POSSEDEE" fonctionne pourtant plutôt bien et évite même certains clichés pénibles auxquels on a quasi-systématiquement droit dans ce registre.
Bizarrement, on s'identifie moins à la fillette en détresse qu'à son père inquiet, dont les réactions sont – pour une fois – traitées avec un certain réalisme. Première personne à remarquer le caractère inhabituel de l'attitude de sa fille, il n'hésite pas à prendre immédiatement les choses en main et agit sans tergiverser sur des considérations purement cartésiennes, ce dans le seul but d'éloigner Emily de cet objet nuisible avec lequel elle entretient une relation si particulière. Du côté maternel, on évite également des passages de scepticisme inutiles face à des phénomènes indéniablement surnaturels, pour se concentrer sur deux parents qui tentent le tout pour le tout quitte à employer des moyens peu conventionnels, qui vont peut-être même à l'encontre de leurs propres croyances.
Malgré tout le classicisme du récit et l'aspect un peu bancal de certains passages, le film le moins personnel d'Ole Bornedal – et le seul dont il n'ait pas écrit le scénario – ne s'en sort pas trop mal, restant relativement efficace dans les scènes d'épouvante et ayant au moins le mérite de ne pas se montrer aussi racoleur que certaines productions singeant systématiquement "L'EXORCISTE"...
Note de Lan : 6 sur 10
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