OREGONIAN, THE
L'HISTOIRE
Quittant sa ferme, une jeune femme se perd sur une route de l'Oregon et fait de biens étranges rencontres.LA CRITIQUE
Autant vous prévenir tout de suite : parler de "THE OREGONIAN" est un exercice qui n'a rien d'évident, tant ce premier long-métrage de Calvin Reeder est une œuvre difficile d'accès...Si certains connaissent déjà l'esprit tordu du réalisateur américain à travers ses précédents courts complètement barrés, ceux qui ne sauront pas à quoi s'attendre oscilleront entre incompréhension et malaise, hésitant entre crier au scandale ou au génie. Voilà qui résume assez bien l'état complexe dans lequel on se trouve après le visionnage d'un tel ovni cinématographique. Mais "THE OREGONIAN" a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent, comme en témoignent d'ailleurs les quelques prix reçus dans divers festivals.
Victime d'un accident de voiture, une jeune femme cherche de l'aide. Sur son chemin, elle croise une galerie de personnages tous plus étranges les uns que les autres, qui permettront – peut-être – au spectateur de reconstituer son histoire, qu'elle semble elle-même avoir oublié.
Ainsi, le film consiste en une succession déstructurée d'images et de scènes improbables, entre cauchemar délirant et trip sous acide, qui n'est pas sans rappeler le "RUBBER" de Quentin Dupieux.
Au fil de ses errances, l'héroïne traverse des paysages désolés, des villes laissées à l'abandon jalonnées de maisons délabrées à la déco de mauvais goût, s'enfonçant toujours plus vers l'inconnu... L'apparition récurrente d'une vieille femme au rire inquiétant fait écho à la détresse psychique de la rescapée, qui vagabonde, couverte de sang, en compagnie, tour à tour, d'une mascotte en costume vert, d'un adepte de l'omelette qui la prend en stop ou encore d'un fumeur au visage bandé...
L'assourdissante bande sonore qui accompagne le métrage, ainsi que les mouvements incessants de caméra et les effets névrotiques attribués aux images, renforcent ce basculement dans la folie (ou cet état transitoire entre la vie et la mort ?), sans que l'on parvienne pleinement à dénouer le mystère qui entoure cette jeune femme...
Sorte de condensé de tous les courts-métrages de Calvin Reeder, réunissant ses obsessions pour les hommes affublés de costumes ou de masques grotesques, les virées en bagnoles sur les routes désertes, les cocktails lactés douteux et les omelettes qui se mêlent à de la viande morte, "THE OREGONIAN" et son univers Lynchéen insondable laissent passablement perplexe, s'adressant avant tout à un public féru de cinéma expérimental.
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Même avis.. En même temps vu la boite qui le distribue : il ne fallait pas mieux espérer qu'une seule salle.
Sa note: 1/10Le synopsis commenté résume à merveille cette monumentale connerie (la nommer "film"serait une insulte pour cet art).
Certes, je n'ai supporté que 50 mn de perte insondable de temps : ce film remporte un prix : le second dont je n'aurai pas vu la fin en plus de 30 ans d'amour du Cinéma et des cinés...
...Fin qui n'en n'aurait pas été une compte tenu de l'absence totale de structure : pas assez de budget, probablement, pour embaucher scénariste, monteur, réalisateur, cadreur, scripte voire assez de lsd ???...
Un seul conseil : fiez vous au nb de salle (1 seule en France) et évitez de perdre temps, argent et neurones !
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