Critique du film Maléfique

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Titre original : Maleficent

Réalisé par Robert Stromberg

Ecrit par Linda Woolverton, Charles Perrault, Jacob Grimm, Wilhelm Grimm, Erdman Penner, Joe Rinaldi, Winston Hibler, Bill Peet, Ted Sears, Ralph Wright, Milt Banta

Avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley

Année : 2014

Pays : USA

Durée : 97 min

Note du rédacteur : 4 / 10

L'HISTOIRE

Maléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d'une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l'harmonie. Un jour, une armée d'envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n'écoutant que son courage, s'élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son cœur pur en un cœur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s'engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l'enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption...

LA CRITIQUE

Pour les fans du personnage (dont je suis), l'idée d'un film consacré à la méchante sorcière de "LA BELLE AU BOIS DORMANT" telle qu'on la connait dans l'adaptation estampillée Walt Disney, paraissait assez séduisante sur le papier, d'autant que les premières images d'Angelina Jolie dans le rôle de Maléfique laissaient augurer le meilleur...

A mi-chemin entre préquelle et remake live du dessin animé de 1959, "MALEFIQUE" (à ne pas confondre avec le film d'Eric Valette) reprend en partie l'histoire du conte popularisé par Charles Perrault, en s'autorisant malheureusement d'énormes libertés. Comme le veut la mode actuelle, les scénaristes ont cru bon d'imaginer les origines de cette figure emblématique, la rendant plus humaine tout en livrant les raisons pour lesquelles elle serait passée du côté obscur, quitte à sombrer dans une affligeante niaiserie...
Dans ce récit ainsi réinventé – au mépris de celui dont il s'inspire, discrédité ouvertement au début du film, la sorcière charismatique se voit transformée en une fée au grand cœur particulièrement bienveillante (bien qu'elle porte déjà le nom de "Maléfique"...), régnant sur une lande enchantée peuplée de créatures surnaturelles, où tout est beau et mignon. Jusqu'à ce que, trahie par son amour d'enfance (les hommes sont tous des salauds !), elle décide de prendre sa revanche. Et sa vengeance sera terrible ! Ah non... pas tant que ça en fait...

Dégoulinant de mièvrerie et de bons sentiments, le film opportuniste réalisé par Robert Stromberg, jusqu'alors spécialisé dans les effets visuels et chef déco ("AVATAR", "ALICE AU PAYS DES MERVEILLES"...), est tout bonnement insupportable !
Bien sûr, on a droit à de magnifiques costumes ainsi qu'à de superbes décors féériques, essentiellement numériques, et assez similaires à ceux du récent "MONDE FANTASTIQUE D'OZ". "MALEFIQUE" offre également quelques scènes d'anthologie, à l'instar, évidemment, de l'apparition de la sorcière lors du baptême de la petite Aurore. Grandiose. Pour autant, les partis pris scénaristiques, pour la plupart assez douteux voire de très mauvais goût, gâchent complètement le spectacle. Si l'idée d'imaginer le passé de Maléfique (comme c'était d'ailleurs le cas avec le film de Sam Raimi) n'était pas complètement déplaisante en soi, les évènements prennent une tournure franchement ridicule...

Les personnages ne sont pas en reste, tous plus exaspérants les uns que les autres : du corbeau plein de compassion, auquel on attribue une apparence humaine (mais pourquoi faire ?), jusqu'au trio de fées sans cesse dans l'excès de cabotinage... Face à une Elle Fanning bien fade dans le rôle d'une Aurore manquant singulièrement de grâce, Angelina Jolie, quant à elle, crève littéralement l'écran, absolument parfaite sous les traits de Maléfique, au même titre que Charlize Theron dans "BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR". C'est certainement cela, ainsi que ses indéniables qualités visuelles, que l'on retiendra de ce "MALEFIQUE" au scénario indigeste. Une véritable déception !
Publiée le 2014-05-27

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