KILLING ZOE
Titre original : Killing Zoe
Réalisé par Roger Avary
Ecrit par Roger Avary, Quentin Tarantino
Année : 1994
Pays : France / USA
Durée : 100 min
Note du rédacteur : 8.5 / 10
L'HISTOIRE
Zed un américain débarque à Paris, sa spécialité : il connaît toutes les astuces pour ouvrir un coffre-fort et est expert en la matière depuis de nombreuses années.Il retrouve son ami Eric, toxicomane déjanté, qui lui propose très vite de renquiller sur un « coup » et non des moindres : une grande banque parisienne, spécialement ouverte pour le 14 juillet.
La veille du casse, Zed rencontre une prostituée, Zoé, et tombe littéralement amoureux d'elle, lors d'une nuit torride.
La cocaïne, l'héroïne et l'alcool au cours d'une virée nocturne d'Eric et ses acolytes les transforment en brutes dégénérés, avides d'argent et d'ultra-violence !
L'arrivée dans la banque est un vrai jeu de massacre !
Mais l'impensable arrive !
Zoé est employée de la banque et reconnaît formellement Zed !
Très vite la situation va se compliquer, vu cette nouvelle donne...
Comment Zed va-t-il masquer cette reconnaissance sans compromettre le pillage de la banque ?
Les malfrats vont-ils réussir leur forfait sans encombres ?
Un véritable bain de sang est engagé ...
LA CRITIQUE
Alors que Tarantino « explose » littéralement en 1994 ("PULP FICTION" reçoit la palme d'or à Cannes cette année là), le fleuron de sa mouvance, à savoir Roger Avary, un metteur en scène talentueux, pond la même année ce "KILLING ZOE".Le bougre n'y va pas de main morte au niveau de la violence et son film fait l'effet d'une bombe !
Polar racé, inventif et ténébreux, « Killing Zoe » n'y va pas par quatre chemins et prend tout le monde de cours...
Avec un souci de cohérence, Avary montre TOUT...
La déchéance par la toxicomanie (Anglade est, à ce titre, très impressionnant), la dépravation et la brutalité (la scène d'entrée dans la banque est incroyable de sadisme).
La musique est assurée par Tomandandy, duo de musiciens à tendance électro, responsable 12 années plus tard de la bande originale de « La colline a des yeux » d'Alexandre Aja, des pointures du genre, qui ont parfaitement intégré musicalement, la dimension nauséabonde de violence inhérente au métrage.
Et ça charcle grave !
La belle Julie Delpy symbolise l'espoir et la rédemption, porte de sortie toute trouvée pour Zed, perdu dans cette spirale sanguinolente où les éléments se déchaînent de manière irréfutable et cathartique !
On dénotera également un humour noir parfaitement bienvenu et une séquence incroyable sous forme de narration d'une histoire drôle qui va partir en couilles de façon fulgurante !
Avary soigne la mise en scène et apporte un soin tout particulier aux décors, notamment ceux de la banque, où il reconnaît s'être inspiré de l'architecture du "SHINING" de Kubrick.
Il y a également un hommage appuyé au "NOSFERATU" de Murnau lors d'une scène dite « hot ».
"KILLING ZOE" est un très bon film, nerveux, brutal et paramétré pour tout amateur de violence cinématographique.
Visuel, énergique et distrayant, tout à fait le polar dont le 7ème art avait besoin à l'époque !
Si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseille vivement.
Note de Killjoy : 8.5 sur 10
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