INTRUDERS
Titre original : Intruders
Réalisé par Juan Carlos Fresnadillo
Ecrit par Nicolás Casariego, Jaime Marques
Année : 2011
Pays : USA | UK | Spain
Durée : 100 min
Note du rédacteur : 5 / 10
L'HISTOIRE
Bien qu'ils appartiennent à des mondes culturellement et géographiquement distincts, deux enfants, Juan en Espagne et Mia en Angleterre, reçoivent chaque nuit la visite d'un intrus sans visage, un individu terrifiant qui cherche à prendre possession de leur être.Sa présence devient de plus en plus oppressante, s'immisçant petit à petit dans leur quotidien et celui de leurs proches. L'angoisse atteint son paroxysme quand leurs parents deviennent eux aussi témoins de ces apparitions.
LA CRITIQUE
Troisième long-métrage de Juan Carlos Fresnadillo après "28 SEMAINES PLUS TARD" et "INTACTO", "INTRUDERS" explore les origines de la peur à travers les histoires de deux familles, chacune en proie à une même menace...Le spectateur suivra par intermittence les cauchemars de Juan (en Espagne) et de Mia (en Angleterre), matérialisés par un personnage encapuchonné "sans visage" qui s'immisce insidieusement dans leur quotidien.
Ainsi, lorsque la jeune Mia découvre une mystérieuse boîte dans le creux d'un arbre chez ses grands-parents, elle est encore loin de se douter que la comptine écrite sur une feuille de papier qu'elle contient est sur le point de donner vie au personnage de ses pires cauchemars. Seulement, tout comme le petit Juan avec sa mère, Mia partage ses angoisses avec son père, John, récemment choqué par la mort de l'un de ses collègues. Ce qui s'apparentait tout naturellement à de simples terreurs nocturnes enfantines va, dès lors, prendre une tournure bien plus inquiétante... Le monstre qui les harcèle est-il vraiment le fruit de leur imagination ?
Dans un style visuel très typé espagnol avec une intrigue fantastique à la croisée de "DON'T BE AFRAID OF THE DARK" et "DARKNESS", "INTRUDERS" tente de brouiller les pistes avec les interventions successives d'un prêtre, de policiers et d'une psychologue. Mais que l'on suive l'hypothèse d'un cas de possession, d'une folie collective, d'apparitions fantomatique ou d'un intrus qui cherche à nuire aux deux familles respectives, le suspens peine à fonctionner.
Si l'on cherche dans un premier temps à établir le lien entre les deux enfants qui vivent une expérience similaire, la narration nous amène mollement à la révélation finale, sans que l'on se prenne de passion pour la quête de l'identité du malveillant "sans visage", ni que l'on partage l'anxiété des protagonistes.
Et pour donner corps à ses personnages, le réalisateur a opté pour un casting international de premier choix (Clive Owen, Pilar López de Ayala, Carice van Houten, Daniel Brühl), auquel s'ajoutent les deux héros en herbe du récit. Si le petit Izán Corchero incarne à merveille l'innocence de l'enfance, la jeune Ella Purnell, en revanche, renvoie une image de lolita à moue boudeuse peu attendrissante, qui rappelle pourquoi elle avait été choisie pour son rôle de mini-Keira Knightley dans le film "NEVER LET ME GO".
Donc voilà... à part l'intérêt relatif que l'on peut porter à ce processus de transmission de la peur ainsi qu'à la manière dont se créent – et vivent – les légendes et les superstitions, la plupart du temps, on s'ennuie ferme devant les assauts – réels ou imaginaires – du croque-mitaine, bien que la bande son du film fasse tout son possible pour nous sortir de la léthargie.
Note de Lan : 5 sur 10
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