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Critique du film Gutterballs

GUTTERBALLS

Titre original : Gutterballs
Réalisé par Ryan Nicholson
Ecrit par Ryan Nicholson
Année : 2008
Pays : Canada
Durée : 95 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Un soir d'été alors que la soirée semble bien partie, une bande de jeunes étudiants s'installe dans un club de bowling réputé. Très vite, une bagarre se déclenche tenue en partie par les propos homophobes d'un clan adverse sur l'un des joueurs travesti. Le patron décide alors de fermer le club, et convie tous les jeunes à revenir le lendemain pour concourir et remporter un trophée. Mais les choses tournent mal, la bande de jeunes ingrats saouls réussit à attraper l'une des filles du clan adverse et la viole à plusieurs reprises. Cette dernière se représente le lendemain dans le club avec ses amis sans rien dire face à l'autre bande. Or personne ne se doute qu'un étrange tueur rôde dans le club, encapuchonné d'une poubelle à chaussures de bowling. Il les attend tous, et est prêt lui aussi à faire tomber non pas les quilles mais certaines têtes. La terreur ne fait alors que commencer...

LA CRITIQUE

ATTENTION, LA CRITIQUE CONTIENT DES SPOILERS !

Présenté en première mondiale à l'occasion du festival Insomnifest, "GUTTERBALLS" se révèle comme un jouissif slasher assumant pleinement sa kitsch attitude, le tout servit par de très jolies séquences gores et une mise en scène convenue certes, mais maîtrisée.

L'action se situe quelque part entre la fin 70 et le début des années 80, les couleurs sont flashy, les tenus kitchs, la bande son est teintée de disco et de ballades rock (incluant les BTO avec « Let It Ride » qu'on avait pu entendre récemment dans "HALLOWEEN" de Rob Zombie).

A la grande surprise, le film se distingue des autres slashers dès sa troisième minute, en effet, le réalisateur révèle la personnalité de son métrage au travers d'une séquence inédite où le temps d'un cadrage, nous découvrons le minou d'une jeune demoiselle se préparant à lancer la boule de bowling pour atteindre les quilles. Petit effet surprise réussit qui permet de se dire à cet instant que la fiction risque de nous réserver une belle partie de plaisir. S'en suit, une tension entre deux groupes présents dans le club de bowling. L'un des deux groupes composé de jeunes ingrats s'en prend à un travesti du second qui lui est composé en majeure partie de jeunes femmes. Les injures homophobes fusent mais ce/cette dernier(e) ne manque pas de répartie jusqu'à l'arrivée d'un ami qui décide de calmer le jeu en s'opposant fermement au discours tenu par l'autre bande. Une bagarre née. Le patron intervient. Tout le beau monde sort du club (enfin presque). La bande de jeunes ingrats ne tardent pas à rattraper la jeune demoiselle qui nous montrait précédemment son minou et la viole à de multiples reprises avant de la sodomiser avec une quille.

Ryan Nicholson (réalisateur entre autres de "LIVE FEED" mais plus connu pour ses talents de maquilleurs sur des films comme "DESTINATION FINALE", "SCARY MOVIE", "X FILES", "LE 13EME GUERRIER", "GHOST RIDER") adopte une mise en scène particulièrement crue et rude avec cette fameuse scène de la tournante, filmée sur 10 bonnes minutes. Réaliste, la scène fait son effet, clin d'œil à un certain classique qu'est "OIL POUR OIL" de Meir Zarchi, même si le jeu de la jeune femme ici, bonne au passage, n'est pas très crédible. D'ailleurs, cette dernière semble totalement déconnecter de son personnage, sa participation tient plus au final à de la figuration qu'à un rôle leader. Le lendemain, les deux bandes se retrouvent pour un concours organisé par le patron des lieux, la partie « revenge » peut alors commencer.

A défaut d'avoir un scénario exemplaire, Ryan Nicholson se concentre sur une mise en scène soignée et dynamique, il parvient à séduire le spectateur grâce à l'utilisation de cadrages originaux. Ses plans sont ainsi découpés par moment comme des cellules de bandes dessinées. Ce qui est plutôt agréable à découvrir. De plus, la direction photographique adoptée est sympathique. Kitsch sans doute, elle permet de donner au film sa propre personnalité, là où la vague récente préfère le glauque et la crasse à tout champ. Ici, les décors sont stylisés au limite de la superficialité tout comme le sont certains protagonistes masculins et féminins.

L'un des aspects positifs du film est probablement les mises à mort toutes réussies. Le réalisateur qui présente ici la version uncut pour le festival ne lésine pas sur les effets gores artisanaux. Tout est du maquillage et non des effets numériques. Au cas où vous ne l'aurez pas compris, "GUTTERBALLS" est un hommage aux slashers de la bonne époque de la VHS. Certains meurtres prêtes au fou rire (l'étouffement en position 69, scène d'or et déjà culte), d'autres répugnent (la verge sectionnée dans le sens de la longueur). "GUTTERBALLS" fait preuve d'une brutalité inouïe quand il s'agit d'exploser (au sens crade) les têtes des protagonistes. Ryan Nicholson est audacieux, il va même jusqu'à faire profiter à son boogeyman casqué d'outils et/ou d'objets pour réduire à néant le peu de cervelet que possède les jeunes gens (boules de bowling, machine à polir, quilles).

Avec son look rétro, le tueur de "GUTTERBALLS" impressionne par sa méchanceté sanguinaire. C'est un carnassier. Un véritable bourreau comme le furent ceux de "BLOODY BIRD" et "CARNAGE". Il n'a aucune pitié, prêt à réduire en bouillie ses victimes. Jusqu'à l'issue, il sera difficile de savoir réellement qui se cache derrière le sac à chaussures. Look plutôt risible mais qui apporte son petit effet. Sorte de "BAGMAN" des années 80. Plusieurs pistes sont développées au cours de la narration mais le twist final bien que déjà vu peut surprendre.

Le casting est composé en grande partie de débutants, on retrouve toutefois quelques acteurs ayant déjà œuvré dans l'indépendant comme Dan Ellis ("BLIND", "MONSTURD") et Scott Alonzo ("SIBLING RIVALRY"). Le jeu des acteurs est plutôt maîtrisé, on appréciera aussi et surtout les plastiques des jeunes femmes. Le réalisateur n'hésitant pas à inclure quelques plans érotiques.

"GUTTERBALLS" est une agréable surprise. Radical et cru dans sa mise en scène, ce petit slasher érotico-gore sous fond de bowling of the dead est un petit joyau qui sent bon l'époque de la VHS. La bonne nouvelle est que le DVD devrait sortir dans le courant de l'année.
Note de : 8 sur 10
Publiée le
Gutterballs
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Maurice Viande - 05/04/2012 à 14:31
# 8

mouais... difficile de trancher entre une épouvantable vulgarité, un jeu caricatural, un scénario sans originalité, l'absence de frissons de peur, un dénouement à la mord-moi-le-noeud (c'est le cas de le dire), un charcutage particulièrement éprouvant à regarder pour les garçons, une chair crue et triste (pas bandante du tout)... mais aussi de bons effets bien gore, un dynamitage foutraque des codes des rape & revenge classiques, une créativité distrayante (bravo pour le 69 fatal de ceux qui s'en tirent le mieux), le cadre super (surtout côté coulisses et machines).
Le tout est très potache. Sauf la scène du viol collectif qui semble appartenir à un autre film, trop longue jusqu'à la complaisance douteuse quand le reste est au contraire souvent expédié. ça rappelle "la dernière maison sur la gauche", de Craven, qui n'arrive pas à choisir entre extrême-cruauté réaliste et glauque et humour grand-guignol lourdaud.
A voir mais pas à acheter.

Sa note: 5/10
salu - 07/10/2011 à 02:22
# 7

le viol est en trop

comandor - 29/03/2010 à 14:56
# 6

il faut vraiment etre difficile ,de ne pas aimer ce film d'horreur . surtout la version non censuré -18 ans. ce film très gore qui va en mettre plus d'un très mal à l'aise si vous aimez le sang la violence les meurtres très réalistes enfin la boucherie ce film et pour vous . qui fairai passez les hostels 1 et 2 pour des drames, quand je pense au film scream 1, 2 et 3 c'est vraiment de la merde désolé pour les fans qui n'aiment pas l'horreur . le plus horrible des slashers . ames sensible s'abstenir au méme niveau ( martyrs, SAW 3, maniac day the woman , frayeurs , la derniere maison sur la gauche , ext....

Sa note: 9/10
blob - 07/11/2008 à 22:24
# 5

sympathique film, à défaut d'être original, mais qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux, contrairement à certains réalisateurs péteux dont je ne citerai pas le nom.
par contre, le "mad movies n'aurait pas osé le fournir", c'est nul, car, justement, ils fournissent souvent ce type de films ! après, ceux qui se plaignent "ouais, votre dernier dvd il est nul" ne pensent pas à ceux qui peuvent l'apprécier...

évidemment, ça ne vole pas haut, mais le côté rétro fonctionne, et les scènes gores pas mal emballées.

Pat BGC - 07/11/2008 à 08:58
# 4

c'est pas une merde, non, ce serait un insulte pour les films de merde... c'est bien pire que cela. Ce n'est pas un film à petit budget... il n'y a pas du budget du tout.
Aucune intrigue, dès le debut on se doute de qui est le méchant de l'histoire...un rebondissement final? non même pas... Je pense que meme le mad movies n'aurait pas osé le fournir avec son magasine... ou alors dans un numéro spécialsur les films les plus nuls jamais réalisés

ginsolene - 04/11/2008 à 12:55
# 3

Et bien je dirai que j'ai vu mieux, même beaucoup mieux a vrai dire ! enfin bon c t sympa quand même dans le fond... mais un pur nanar ! Au final j'ai trouver sa moyen

nanar - 20/10/2008 à 06:39
# 2

un pur nanar comme j'en avais pas vu depuis longtemps, du pur bonheur !

Oh My Gore !Oh My Gore ! - 24/09/2008 à 22:32
# 1

Un des films les plus nuls que j'ai vu.....

Sa note: 1/10
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