CHRISTOPHER ROTH
Titre original : Christopher Roth
Réalisé par Maxime Alexandre
Ecrit par Maxime Alexandre
Année : 2010
Pays : Belgique, Italie
Durée : 100 min
Note du rédacteur : 2 / 10
L'HISTOIRE
Auteur de polars violent à succès, Christopher Roth entreprend d'écrire désormais dans une veine plus romantique, au grand désarroi de Paul Andersen, son éditeur, qui lui suggère un séjour en Italie en compagnie de sa femme, histoire de prendre du recul. Sur place, Christopher Roth est rattrapé par ses propres histoires, devenant la cible d'un meurtrier appelé le "Sanglier". Rêve ou réalité ?LA CRITIQUE
Deuxième film de Maxime Alexandre, chef-op' attitré d'Alexandre Aja, sous le pseudonyme de Max Sender, sans doutes pour ne pas faire retomber la honte sur son illustre mentor, se révèle hélas bien décevant en dépit de son potentiel. On aurait pourtant aimé pouvoir soutenir cette petite entreprise familiale Belgo/Italienne (fils réalisateur, frère chef décorateur, mère productrice et neveu acteur...) mais malgré leur suppliques à ce sujet en introduction de la première au BIFFF, il y a bien peu à sauver de ce naufrage.Le problème majeur ici, réside dans l'hésitation perpétuelle du film à 'appartenir à un genre précis, pour ne retenir que les clichés les plus éculés de chacun dans un maelström d'images téléfilmesques pour ne finir par n'être qu'un somnifère, mais hélas qu'on nous aurait administré en suppositoire.
Le début avec découvertes de cadavres façon "SEVEN" ou "LES EXPERTS" est plutôt engageant, mais tourne vite court, pour brasser dans le désordre, le thriller onirique, le slasher, le survival le tout dans un corps de Giallo sans même vraiment s'attarder sur le thème du départ de la crise existentielle de l'écrivain.
On est bien loin des œuvres du King (Stephen) comme le suggère le synopsis du dossier de presse. Ce ne sont pas les quelques pensées redondantes moisies en voix off qui vont donner un peu d'épaisseur au sujet, qui ne semble ici n'être qu'une manière d'apporter un peu de respectabilité à un film d'horreur banal et plat.
Il y a bien deux ou trois images réussies et une photo potable, mais le tout noyé dans un rythme pantouflard et porté par des personnages vides déclamant leurs textes insipides d'où n'émerge aucune surprise. La révélation finale de l'identité de l'assassin est balancée aux trois quarts du temps imparti par l'une des protagonistes, qui se contente de réciter l'histoire au lieu de nous impliquer dans sa découverte.
Le reste vire au très tendance "Torture Porn" pour enfant, avec monstre défiguré suppliciant ses victimes, et qui sera éliminé en deux secondes par le héros neurasthénique pratiquement sans le faire exprès (Comment ça j'ai spoilé la fin? Vous appelez ça un spoil vous?). Tragique.
On entraperçoit bien le grand Ben Gazzara venu cachetonner au début du film, mais l'âge aidant, son dialogue est à la limite de l'audible. Bien triste constat donc pour ce qui aurait pu être un hommage honnête au Giallo d'antan, dont s'inspirent un tantinet certains meurtres, mais dont la seule connexion avec l'Italie est sa ressemblance avec une Tranche Napolitaine (ce dessert aux multiple couches) ayant fondue au soleil et dont ne subsiste qu'une tâche poisseuse sur la nappe de mamie.
Note de ottorivers : 2 sur 10
Publiée le
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Myrtle - 23/04/2010 à 12:54
# 1
Ennuyeux au possible. Une énorme déception, tant au niveau de l'histoire, que des persos... et on ne parle même pas des "meurtres"...
Sa note: 1/10Laissez votre commentaire
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