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Critique du film Babycall

BABYCALL

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Titre original : Babycall
Réalisé par Pål Sletaune
Ecrit par Pål Sletaune
Année : 2011
Pays : Norway | Germany | Sweden
Durée : 96 min
Note du rédacteur : 5.5 / 10

L'HISTOIRE

Anna fuit son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders. Ils emménagent à une adresse tenue secrète. Terrifiée à l'idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu'Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d'étranges bruits, provenant d'un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d'un enfant...

LA CRITIQUE

Quatrième long-métrage d'un réalisateur norvégien beaucoup plus populaire dans son pays d'origine que partout ailleurs (bien qu'ayant été récompensé à plusieurs reprises, notamment à Cannes pour son "JUNK MAIL"), "BABYCALL" met en scène Noomi Rapace, désormais bien connue du public international grâce à la première adaptation cinéma de "MILLENIUM", le succès littéraire du défunt Stieg Larsson, et bientôt à l'affiche du très attendu "PROMETHEUS" de Ridley Scott.

Dans le film de Pål Sletaune, l'actrice suédoise interprète une mère terrorisée qui tente de protéger son fils d'un mari violent. Ayant pris toutes les dispositions nécessaires - sous la houlette des services sociaux - pour fuir ce dernier, Anna tente de démarrer une nouvelle vie avec le petit Anders, sans pour autant parvenir à contenir ses sentiments de paranoïa qui leur gâchent à tous deux l'existence...
A l'image de son rôle dans "MILLENIUM", Noomi Rapace campe de manière convaincante un personnage pour le moins torturé. Ses réactions excessives sont autant d'indices à propos du passif familial qui hante la mère et son enfant, orientant ainsi le film vers le registre du thriller.

Mais bien vite, "BABYCALL" emprunte une direction davantage psychologique, alors que l'accent est mis sur l'équilibre mental de la principale intéressée, qui semble sombrer doucement dans la folie.
Des doutes commencent à apparaître quant à la véracité de ses dires. Anna est-elle victime d'hallucinations ? Ce qu'elle vit est-il le fruit de son imagination ou s'agit-il de phénomènes surnaturels ?
A force de brouiller les pistes, le film finit par se perdre en cours de route. Bien qu'une atmosphère anxiogène s'y soit insidieusement installée, le dernier quart d'heure expédie les révélations en une imbrication d'intrigues qui laisse quelque peu perplexe. Si dans un premier temps on est un peu déçu par la flagrante simplicité d'un scénario à la lisière du fantastique, une ultime séquence laisse en suspens d'autres questions bien plus intéressantes, notamment sur la relation entre le passé de Helge (le nouvel ami d'Anna, lui aussi victime de maltraitance dans son enfance et étouffé par une mère surprotectrice), l'histoire d'Anders et celle du mystérieux garçon, que l'on découvre à partir des sons inquiétants émis par le babyphone. Il y avait manifestement un fort potentiel qui aurait mérité d'être exploité autrement.

Bien qu'il ait remporté le grand prix du dernier Festival Fantastique de Gérardmer "BABYCALL" laisse hélas une sensation de confusion, un goût d'inachevé... Reste l'exotisme scandinave et l'interprétation de Noomi Rapace...

Note de : 5.5 sur 10
Publiée le
Babycall
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