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Critique du film Auberge De La Terreur, L'

AUBERGE DE LA TERREUR, L'

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Titre original : Terror House
Réalisé par Bud Townsend
Année : 1972
Pays : Belgium / Italy
Durée : 87 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

C'est un endroit charmant dirigé par un couple âgé et chaleureux qui élève également leur petit-fils, "Baby" John... Les 3 jeunes filles qui se retrouvent à l'auberge ont un point commun : elles n'ont pas de famille. D'abord une fille disparaît, ensuite la seconde ! La troisième se demande si "invitée à dîner" ne veut pas dire : servir de dîner ! D'ailleurs, la cuisine est si bonne...

LA CRITIQUE

Film sur le thème du cannibalisme bien loin des forêts amazoniennes, "L'AUBERGE DE LA TERREUR" nous plonge dans la vie quotidienne d'une famille, typiquement anglaise, propriétaire d'une magnifique auberge en bord de mer. Regina, jeune adolescente trop fauché pour se payer des vacances, reçoit, le premier jour des vacances, un courrier annonçant qu'elle a gagné un séjour gratuit dans une auberge. Ravie et impatiente, elle décide de partir sur le champ, oubliant même de prévenir ses parents. Arrivée sur place, elle fait tout de suite connaissance avec le chauffeur de maison, qui n'est autre qu'un certain "Baby" John, petit fils du couple entretenant la vieille demeure. Arrivée à l'auberge "du loup rouge", elle aura droit à tous les honneurs et sera accueillie royalement par la famille et deux autres jeunes filles, également invitées. Un immense repas sera alors servis pour deux occasion : son arrivée et le départ dès le lendemain d'une des demoiselles. On assiste alors à une orgie culinaire. Henri, le grand père et baby John s'en mettent plein la pense. La grand mère insiste toujours pour que ses convives mangent, mangent, mangent. Au moment du plat principal, Régina se propose d'aider au service.
Elle rentre donc dans la cuisine et remarque que celle-ci est immense. Elle est alors intrigué par la grande porte de la chambre froide et se demande que peut bien avoir besoin une famille, vivant dans une auberge peu fréquentée, d'un frigo aussi grand. Au moment où elle s'apprêtait à ouvrir la porte, la grand-mère lui prie de bien vouloir l'aider à porter les plateaux. De gros quartiers de viandes arrivent alors sur la table. La tendresse et la fraîcheur de ses derniers laisseront sans voix les invités. Après un bon digestif servit par Henri, personnage très bon vivant et fort sympathique, les convives décident de se coucher. La nuit passe, et au réveil, Regina et l'autre invité, apprenne avec étonnement que la troisième fille est déjà partie très tôt ce matin sans même leur avoir dit au revoir...

Bud Townsend a porté un grand soin à la réalisation. Ainsi, la famille vivant dans "l'auberge du Loup Rouge" est le stéréotype même de la bonne famille anglaise. La femme de maison se veut très serviable, toujours agréable et flatteuse. Elle entretien tout de suite des rapports très proches avec ses convives et se comporte en une véritable grand-mère modèle. Alors qu'elle s'occupe très bien de l'intérieur de la demeure, le grand-père, quand à lui, s'occupe de l'extérieur et porte une attention très soignée aux plantes qu'il cultive. Baby John, éternel adolescent, laisse paraître une certaine naïveté, on sent qu'il n'a pas encore confiance en lui malgré son âge qui doit avoisiner la vingtaine. Cela cache bien entendu quelque chose, vous vous en douterez. Mais c'est également cela qui attira le regard de Régina vers cet être fort physiquement mais très fragile en soit.

Connaissant dès le début ce qui se passe dans cette auberge grâce au titre et à la pochette du film, le spectateur restera jusqu'à la fin, très intrigué par ce frigo. A aucun moment, Bud Townsend décide de nous y faire rentrer. A un moment, on suivra les dirigeants de l'auberge à travers toute la maison mais lorsqu'ils rentrent dans le frigo, la caméra s'arrête alors devant la porte qui se referme et nous laisse là, avec comme seul indice, les bruits qui se font à l'intérieur. J'ai trouvé se choix très judicieux de la part du réalisateur, nous transformant ainsi en simple convive n'ayant pas le droit nous non plus de fouiller les endroits secrets de la famille.

Sur la deuxième partie du film, les cartes changent. On n'est plus dans le même registre. La grand mère qui se montrait alors si humaine, se dévoile autoritaire et manipulatrice. Baby John aveuglé et trompé par ce personnage infâme, n'a pas d'autre choix que de lui obéir et de se mettre à genoux pour elle. On retrouve alors les même rapports psychologiques entre la grand-mère et son petit-fils que ceux dans le film "MOTHER'S DAY" (1980). Mais cette fois-ci, Baby John est amoureux et tout risquerait alors de changer...

Certaines scènes nous ferons penser à "THRILLER A CRUEL PICTURE" (1974) notamment sur la plage lorsque l'amour entre Baby John et Regina se déclare on assiste à une façon de tourner qui pourrait paraître froide mais que l'actrice arrive à réchauffer de par sa seule présence. Un film très réussit dans les veines d'un "UNHINGED" (1982) et qui arrive à exploiter à merveille le thème du cannibalisme au quotidien dans un environnement contemporain. Le clin d'oeil de la fin (ceux qui l'on vu comprendront) est, selon moi, sa façon de montrer aux que son pari fut plus que réussit.
Note de : 8 sur 10
Publiée le
Auberge De La Terreur, L'
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