ARRIETTY, LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS
Titre original : Kari-gurashi No Arietti
Réalisé par Hiromasa Yonebayashi
Ecrit par Mary Norton, Hayao Miyazaki
Année : 2010
Pays : Japon
Durée : 94 min
Note du rédacteur : 7 / 10
L'HISTOIRE
Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d'une vieille maison perdue au cœur d'un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.Arrietty connaît les règles : on n'emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s'en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d'être vus par les humains sous peine d'être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d'objets détournés.
Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu'un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu'elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier...
LA CRITIQUE
Ça y est le nouveau film des studios Ghibli est arrivé !Après "PONYO SUR LA FALAISE", voici donc "ARRIETTY", une version animée du roman « The Burrowers » de Mary Norton, ayant déjà fait l'objet d'une adaptation cinéma en 1997 avec "LE PETIT MONDE DES BORROWERS".
S'il est signé Hiromasa Yonebayashi, qui a déjà travaillé sur bon nombre de films du studio japonais, la Miyazaki's touch y est incontestablement présente. Il faut préciser que l'idée du film vient du maître en personne, qui en a écrit le scénario et confié la réalisation à un jeune premier, comme pour passer le flambeau.
Évidemment, le récit des aventures d'une famille de personnages miniatures n'est pas sans rappeler la série animée des 80's "LES MINIPOUSS" inspirée par les livres de John Peterson et peut-être aussi par celui de Mary Norton.
Sauf qu'ici, le ton est bien plus grave, car à travers le mode de vie de ces créatures à l'apparence humaine, c'est toute l'emprunte de nos propres congénères sur la planète qui est en jeu. A l'instar des espèces d'animaux en voie d'extinction, les chapardeurs sont menacés dans leur « habitat naturel » par la seule bêtise du genre humain et son hégémonie destructrice.
On connait par ailleurs l'importance de l'écologie dans les films made in Ghibli et "ARRIETTY" n'échappe pas à cet état de fait. C'est du reste toujours avec le même émerveillement que l'on retrouve les décors d'une nature luxuriante et pleine de couleurs pétillantes, jusque dans le territoire de la famille, en particulier dans la chambre de la jeune Arrietty, dont la forte personnalité et la volonté poursuivent la tradition des héroïnes phares d'Hayao Miyazaki.
Sous ses allures de film pour enfant, ce premier long métrage dirigé par Hiromasa Yonebayashi laisse un souvenir bien mélancolique, un sentiment contradictoire entre message d'espoir et désillusion face à une situation qui semble irréversible.
On est loin de l'insouciance et des créatures fantastiques de "TOTORO", de la magie enchanteresse de "CHIHIRO" ou de la bonne humeur de "POMPOKO" qui parvenait à faire passer la pilule d'un fatalisme annoncé.
On passe néanmoins un bon moment devant l'univers inventif de ces petits personnages et l'amitié émouvante qui se noue entre Arrietty et Shô, l'enfant malade du cœur, sans oublier le chat grassouillet et cocasse, malheureusement trop peu présent sur l'ensemble du film.
A noter que la bande originale n'est, pour une fois, pas composée par Joe Hisaichi, ce qui pourrait bien décevoir les inconditionnels...
Note de Lan : 7 sur 10
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