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Critique du film Alice Au Pays Des Merveilles

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES

Titre original : Alice In Wonderland
Réalisé par Tim Burton
Année : 2010
Pays : USA
Durée : 108 min
Note du rédacteur : 8.5 / 10

L'HISTOIRE

Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

LA CRITIQUE

A l'instar de la franchise "PIRATES DES CARAIBES", le dernier film de Tim Burton est également produit par Disney et marque une énième collaboration avec son ami Johnny Depp ainsi que son épouse Helena Bonhman Carter.
Contrairement à ce que peut laisser supposer le titre, "ALICE AU PAYS DES MERVEILLES" n'est pas tout à fait une adaptation de l'œuvre de Lewis Carroll mais plutôt une sorte de suite, ou de variation sur le même thème, imaginée de toute pièce.

Nous retrouvons donc le personnage bien connu de l'auteur une dizaine d'année après son voyage insolite, à l'aube de ses fiançailles avec un aristocrate rouquin particulièrement niais et repoussant. Lors d'une fête en l'honneur des futurs époux, la jeune Alice, promise contre son gré, toujours aussi rêveuse et insouciante, se perd dans la forêt en poursuivant un lapin. Tombée dans un terrier à la cime d'un arbre, sa chute l'entraîne aux confins d'un monde étrange, dans lequel une galerie de personnages plus excentriques les uns que les autres semblent l'attendre comme le messie pour accomplir une mystérieuse prophétie...

Comme a son habitude, le réalisateur, à l'univers bien particulier et aisément identifiable, se soucie du moindre détail. Ainsi, le film est composé de décors saisissants, tel un "SLEEPY HOLLOW" sous acide, avec une jolie palette colorée.
L'explosion des couleurs se mêlent harmonieusement à des éléments décharnés, en opposition avec le récit original. On passe d'une jungle peu accueillante aux arbres tortueux et aux champignons foisonnants à des paysages de désolation totale, pour terminer sa route dans les châteaux biscornus des reines rouge et blanche.
Pourtant que les fans se rassurent, la plupart des personnages de la première heure feront leur apparition au cours des nouvelles aventures d'Alice : la chenille au tabagisme actif, le Dodo, le Loir, les jumeaux Tweedledee et Tweedledum, le Lièvre de Mars complètement névrosé, sans oublier bien sûr Chess le chat qui nage langoureusement dans les airs avant de disparaître à loisir, le Chapelier fou (avec un petit air d'"EDWARD AUX MAINS D'ARGENT" lorsqu'il est en plein exercice de sa profession) et la Reine de Cœur, sa cour, ses cartes-soldats, ses flamants roses...

Un bestiaire réjouissant et drolatique dans un monde à la fois merveilleux et inquiétant, fruit de l'imagination débordante d'une jeune fille en plein doute, qui refuse les conventions. Un monde dans lequel les animaux et les fleurs parlent, où l'on peut voyager en chapeau ou à dos de chien et déguster des mets pour changer de taille à volonté, à condition de ne pas s'attirer les foudres d'une reine tyrannique à la tête hypertrophiée, adepte de la décapitation (qui aime aussi reposer ses pieds sur un bon cochon tout chaud !) !

Outre la magie technique - mélange de prises réelles et d'images de synthèse donnant lieu à de drôles de métamorphoses physiques - qui offre une sensation assez unique sur grand écran, accentuée par la 3D pour ceux qui auront la chance d'assister au spectacle dans une salle équipée ; les acteurs apportent une valeur inestimable au long métrage.
Ainsi, Johnny Depp est grandiose dans son rôle exubérant de Chapelier au regard complètement détraqué, tandis que Crispin Glover joue à merveille le valet balafré borgne et machiavélique... mais la palme reviendra sans doute à Helena Bonham Carter, hilarante en Reine de Cœur colérique !

En plein surréalisme burlesque et fantaisiste, cette odyssée fantastique mise en musique par l'incontournable Danny Elfman (avec un soundtrack assez surprenant !) revêt un caractère initiatique pour la jeune Alice, qui à la lisière de l'âge adulte, est confrontée à des prises de décisions compliquées... Si le film s'adresse à un jeune public, il reste un magnifique divertissement pour adulte et fans du réalisateur malgré son aspect familial, à l'image de récent "CORALINE", qu'il n'est d'ailleurs pas sans rappeler.
Note de : 8.5 sur 10
Publiée le
Alice Au Pays Des Merveilles
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coleopterecoleoptere - 29/03/2010 à 09:54
# 2

C'est tout sauf du Burton !
pardon, mais l'univers familier (sa femme, son acteur fétiche, les arbres tordus, les portes de biais, bref le gothique burtonien) n'est ici que du remplissage, une signature technique dérisoire au vu de la morale anti-burton :

"gagne sur le rêve", c'est ce contre quoi Burton s'est battu sa carrière durant ! ça fait mal au cul de le dire, mais le bon vieux Tim s'est fait bouffé par le système...

ça ressemble à un RIP...

Oh My Gore !Oh My Gore ! - 22/03/2010 à 22:04
# 1

Superbe film ! Tout simplement étonnant et magique !

Sa note: 8/10
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