ORPHELINAT, L'
L'HISTOIRE
Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...LA CRITIQUE
Il ne faut pas se surprendre si Guillermo del Toro ("HELLBOY", "BLADE 2") se présente comme co-producteur du brillant film de Juan Antonio Bayona, "L'ORPHELINAT" (El Orfanato). La thématique du film à elle seule – l'enfance vécue dans un environnement hostile ou violent – rappelle deux oeuvres phares du célèbre réalisateur mexicain: "LE LABYRINTHE DE PAN" et "L'ECHINE DU DIABLE", sortis respectivement en 2006 et 2001.Si l'histoire mise en images par Bayona semble s'aventurer en territoire connu – disparition d'un enfant dans une maison au passé mystérieux – la beauté de ce film réside en son traitement. Au diable les effets spéciaux, la trame musicale exacerbée et l'utilisation à outrance de stratagèmes informatiques; Bayona a bien compris, a très bien compris même, qu'une caméra placée de façon juste et précise, accompagnée d'un travail sonore impeccable et d'une direction d'acteurs réfléchie n'ont absolument rien à envier aux nouveaux sorciers virtuels du 7e art.
Dans ce film, Laura (la superbe Belén Rueda) est une jeune mère de famille qui décide de racheter la maison qui lui servit naguère d'orphelinat afin d'y ouvrir une maison destinée aux enfants handicapés. Cet ancien orphelinat recèle toutefois un drame depuis longtemps oublié, drame qui revivra tant d'années plus tard à travers la disparition de son fils unique. Des anges – ou démons? – reviendront la hanter dans un jeu de chat et souris qui la mèneront ultimement à revisiter son passé trouble, dans l'espoir de retrouver à la fois son fils et une certaine sérénité.
Au visionnement, on se rappelle certaines scènes de "LES AUTRES", d'Alejandro Amenabar. De la même manière, l'équipe scientifique chargée de revisiter le manoir à la recherche d'esprit depuis trop longtemps perdus (équipe menée par la toujours très belle Geraldine Chaplin, un véritable plaisir à voir) rappellera l'efficace "POLTERGEIST", de Spielberg, mais en franchement mieux.
Vraiment, la réussite de"L'ORPHELINAT" réside dans le traitement sans faille du scénario, sans avoir recours à des faux-fuyants techniques. Alors que d'autres se seraient paresseusement abandonnés aux prouesses d'un département d'effets spéciaux venu masquer les moments ésotériques, Juan Antonio Bayona propose en lieu une lecture simple, efficace, terriblement pure. Aucun artifice, aucun faux bond : la mise en scène n'est ni nerveuse, ni hachurée. L'oeil se pose lentement mais sûrement sur l'histoire, et la suit sans jamais lui couper la parole.
Un beau film, interprété justement, filmé justement; fait intelligemment et destiné à un auditoire dont on ne sous-estime pas le potentiel d'être émerveillé, intéressé et intelligemment interpellé. Une très belle surprise en ce début d'année 2008.
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vu hier ,
Ce film est très réussi et l'on ne s'ennuie pas grace aux multiples
talents du realisateur.
en terme de photographie c'est du grand travail qui rappele la
minutie d' un David fincher sur "panic room", du beau travail bien léché
avec un scénario habillement amené et distillé intelligement , ce qui donne
un suspense assez long pour tenir en haleine le spectateur.
8/10
Captivant de la première à la dernière seconde et en Blu-Ray, l'expérience est d'une puissance colossale.
Sa note: 8/10Un de mes film préféré, je pleure à chaque fois! un 15/10 si j'aurais pu bien sûr!
Sa note: 10/10le scenar, le twist, le jeu: tout y est.
film qui nous compte un drame plus qu'un film d'horreur.
comme d'hab, pas de sang (ou si peu), mais mille fois plus de violence implicite que dans un [REC].
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