Après la découverte de restes humains sur une plage de Macau, Wong Chi Hang, le nouveau propriétaire dun restaurant et tricheur invétéré aux jeux dargent, est suspecté par la police davoir massacré son ancien patron et toute sa famille. Ce quils ne savent pas encore, cest que Wong en plus dêtre un dangereux psychopathe est aussi un cannibale qui prendre plaisir à servir des restes humains à ses clients

Un véritable chef-d'oeuvre de film-choc.
Herman Yau, gros timbré de réalisateur de son état, prend le parti de concevoir une sorte de melting-pot entre séquences hautement dérangeantes et intermèdes proches d'une sitcom à l'humour bêtifiant voulu.

La composition d'Anthony Wong s'avère géniale au point que ce comédien hors-normes tient presque entièrement le film sur ses épaules. Dans son rôle de restaurateur psychopathe, il ne joue pas une seconde de quelconque manière caricaturale, il arrive juste à nous faire éprouver un profond dégoût, voire une profonde haine, envers l'être abject au possible qu'il est. Un authentique acteur-caméléon, capable de voguer entre productions à budget conséquent et bandes hardcore à la pelle, comme justement ce THE UNTOLD STORY.

Comme s'il ne suffisait pas, le film dégage une atmosphère sordide, qui nous ferait presque sentir à plein nez toute l'odeur immonde concentrée à travers le téléviseur. Volontaire ou non, la photographie, granuleuse à souhait, est d'une cradeur, d'une insalubrité quasi abominables, conférant un esprit inévitablement «trash» à ce représentant parmi les plus extrêmes de la dite «Catégorie III».

Mais ce qui frappe le plus, forcément, ce sont ces passages d'une violence proprement inouïe, dégueulasse, où le psychopathe se complait dans les humiliations physiques, puis les viols, et pour finir les meurtres barbares à coup de hachoir, de tesson de bouteille, de tabouret, etc. À ce titre, le massacre de cinq bambins en flash-back tend à outrepasser les limites du soutenable, peut-être de l'acceptable.

Au trop-plein de Gore excessif qui aurait pu faire sombrer le film dans le ridicule, Yau préfère souvent le hors-champ, et les multiples effusions d'hémoglobine s'avèrent bel et bien suffisantes pour nous faire participer à toutes ces horreurs. Ceci dit, la violence graphique demeure bel et bien présente (tête d'une petite fille décapitée sur une table dégringolant de celle-ci, vision de parties de corps entièrement démembrés au hachoir, entre autre).

Le sort réservé par la suite à Wong ne sera pas des plus enviables. Emprisonné, rigoureusement tabassé puis exposé à des supplices à tour de rôle par les prisonniers et les flics qui souhaitent lui faire avouer ses crimes, tout tient de la plus intense des brutalités physiques et psychologiques.

En conclusion, un métrage sale, outrageusement malsain et furieusement authentique, dont la violence jusqu'au-boutiste ferait presque passer CANNIBAL HOLOCAUST ou IRREVERSIBLE pour des promenades de santé. Du grand art.

N.B.: Merci à OhMyGore!! pour les photos, le petit résumé, et dont la revue (par basicautopsyprocedure) est également à lire.

