Réalisateur: Nicholas McCarthy
Année: 2012
Origine: U.S.A.
Durée: 1h29
Distribution: Agnès Bruckner, Casper Van Dien, Caity Lotz, Mark Steger, Haley Hudson, Kathleen Rose Perkins, Sam Ball.
FILMOGRAPHIE: Nicholas McCarthy est un réalisateur, scénariste, compositeur américain.
2004: Maid (court-métrage)
2005: Cry for Help (court-métrage)
2009: The Chinese Box (court-métrage)
2011: The Pact (court-métrage)
2012: The Pact
Première oeuvre de Nicholas McCarthy passée directement par la case DTV, The Pact est une série B retorse malencontreusement occultée par un bouche à oreille timoré.
Annie retourne dans la maison familiale auquel sa mère vient de succomber. D'étranges évènements surnaturels vont sérieusement l'ébranler après la disparition inexpliquée de sa soeur et sa cousine. En désespoir de cause, elle fait appel à un inspecteur de police puis s'engage personnellement dans une investigation criminelle.
Ambiance anxiogène aussi latente que diffuse baignant dans un climat malsain toujours plus prégnant, The Pact emprunte au thème de la demeure hantée avec une efficience constante. Sous prétexte d'un esprit frappeur perturbant la tranquillité de ses occupantes juvéniles, cette série B agréablement troussée utilise avec intelligence ses codes horrifiques en éludant toute esbroufe inutile. Ici, le procédé du "ouh fait moi peur" est exploité avec la dextérité d'une angoisse sous jacente avant de devenir plus tangible au fil d'une investigation criminelle aléatoire.
Incarné avec sobriété par la jeune Agnès Bruckner, celle-ci campe le rôle d'une fille solitaire plutôt bourrue mais davantage enclin à évoluer dans un instinct de survie salvateur. Sa prestance timorée provoque de prime abord une certaine antipathie avant de nous attacher par ses accès de vaillance héroïque.
En dépit de quelques ellipses et effets éculés, The Pact insuffle une certaine tension et suscite l'angoisse au rythme d'une enquête inquiétante. Qui plus est, à 2/3 passages intermittents, il réussit notamment à provoquer l'effroi par l'entremise d'apparitions macabres judicieusement amenées ! (l'intervention incisive de la voyante anémique au sein de la pièce secrète). Sans outrance gore (en dépit de l'estocade brutale d'un meurtre inopiné), le réalisateur soigne le cadre d'une maison familiale sévèrement compromise par un sombre secret. Avec une certaine habileté, le réalisateur réussit donc à s'approprier des conventions du genre en se focalisant sur la suggestion d'une ambiance glauque et la structure narrative d'une intrigue tortueuse plutôt malsaine. Quand au point d'orgue alarmiste, il ne manque pas de nous ébranler une dernière fois au sein d'un huis-clos restreint compromis à l'emprisonnement.
Pour les amateurs de frissons ludiques utilisés à bon escient, The Pact est une bonne surprise auquel le spectateur s'implique facilement par son savant dosage de suspense haletant et d'angoisse oppressante. A réhabiliter et faire connaître au plus grand nombre tant la petite frousse est lestement acheminée.