The Dark Knight

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Messagepar mastrojojo » 27 Février 2009, 15:51

killg @ 26.02.2009 à 23:00 a écrit: mieux que les chtis


Niveau mondial c'est sûr y a pas photos avec les ch'tits :D
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mastrojojo
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Messagepar BRUNO MATEI » 21 Juillet 2012, 06:30

Succès invétéré auprès de la critique et du public lors de sa sortie, The Dark Knight est une oeuvre nihiliste et désenchantée sur la notion éperdue de héros. Puisqu'ici Batman, plus que jamais dubitatif sur ses fonctions rédemptrices de justicier redresseur de tort est sévèrement compromis par un sociopathe mégalo, mais aussi sa propre démographie humaine réfractaire à son inefficacité altruiste. Une population précaire en quête d'idéologie car incessamment destinée à refondre un nouvel espoir pour leur postérité après la déroute de Batman. Premier film de super-héros pour adulte d'une richesse thématique abstraite dans les introspections torturées de nos protagonistes confrontés à l'anarchie chaotique du Joker, The Dark Knight est un cauchemar urbain asservi par la folie ambiante. Le maître de cérémonie est ici représenté par un clown sournois au visage ricaneur badigeonné de cirage. Sa quête inhérente n'est que provoquer le désordre et la destruction pour pervertir un monde sur le déclin. De manière sardonique, le Joker va imposer à ses rivaux nombre de dilemmes inéquitables sur le sort réservé aux victimes molestées et par la même occasion influencer les gardiens de l'ordre à reconsidérer leur conviction sur la moralité de l'existence. Pour exacerber la débâcle, un ancien procureur rendu fou de haine après le sacrifice toléré à sa défunte se reconverti du côté obscur pour libérer sa vengeance sur les responsables de cet acte malencontreux. Autour de ce trio maudit, un lieutenant de police va lui aussi tenter d'apporter son soutien dans sa ville sinistrée et épauler Batman dans ces épreuves de force consécutives pour contrecarrer ses psychotiques farceurs.

Dans une mise en scène virtuose déployant avec fluidité des séquences d'action homérique ultra spectaculaires, Christopher Nolan dédie néanmoins son oeuvre funèbre à la densité tourmentée de ces personnages égarés dans le sens de l'équité. C'est notamment cette ambiance de déliquescence humaine où la population affolée ne sait plus à qui se vouer pour éradiquer la pègre criminelle que The Dark Knight prend des allures d'opéra dramatique. Au milieu de ce chaos, trois justiciers vont devoir se mesurer et s'entredéchirer pour retrouver un regain d'intérêt à leur notion de survie.
Si cette traque implacable se révèle si intense, contrariante dans sa déchéance humaine en roue libre et éprouvante dans les enjeux dramatiques impartis, elle le doit notamment à la dimension psychotique du regretté Heath Lodger. En bouffon excentrique odieusement pervers dans ses exactions inlassables, l'acteur endosse son personnage avec une foi autoritaire intarissable ! Le joker déluré crève littéralement l'écran et impose sa prestance avec un charisme machiavélique, sachant que sa destinée est vouée à une certaine victoire tendancieuse ! De son côté obscur d'un psyché névrosé, Christian Bale, dans la peau du chevalier noir, n'aura jamais été aussi malmené et déprécié par son ennemi juré, alors qu'une population égoïste et intransigeante décide de lui tourner le dos pour ses inadvertances humaines. Un homme meurtri et replié, douteux de ces compétences héroïques quand un rival futé finit par accéder à la consécration. Au final, Batman s'occulte dans l'anonymat afin de laisser croire à la démographie de Gotham City que l'espoir continue de perdurer, tant qu'un héros tapi dans l'ombre puisse à nouveau croire en sa commodité.

D'une densité humaine désespérée et d'une dimension épique étourdissante, The Dark Knight explore des thématiques passionnantes et profondes sur la notion d'héroïsme, l'équité et la vengeance, la perte d'identité et notre ambiguïté existentielle exposée au Bien et au Mal. Baignant dans une ambiance crépusculaire et déployant des effets pyrotechniques en alliance avec son cheminement narratif, ce chef-d'oeuvre obscur est en outre sublimé par la prestance nocive d'un génie du dilemme immoral, un Joker blafard ! Son pouvoir hypnotique de fascination prédomine et ébranle le spectateur embarqué dans une odyssée à bout de souffle, et de lui laisser en mémoire le film de super-héros le plus adulte et opaque jamais réalisé !
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Messagepar Cannibalor » 29 Juillet 2012, 19:13

C'est tout simplement LE meilleur Batman réalisé jusqu'à maintenant (et ça le restera longtemps je pense). Tout y est excellent; jeu d'acteurs parfait, scénario ultra - noir et extrêmement bien ficelé, musique d'exception et une fin absolument... même pas de mot pour qualifier cette fin! "So we'll hunt him. Because he can take it. Because he's not our hero. He's a silent guardian, a watchful protector. A dark knight".
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