Oh My Gore ! - Forum

[Oh My Gore]

Scénariste(s) : Bob Kane (characters), Christopher Nolan (story),
Genre(s) : Action | Crime | Drama
Pays : USA | UK
Sortie US : 2012-07-20

Avec Tom Hardy, Anne Hathaway, Christian Bale, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard, Gary Oldman, Morgan Freeman

D'après Variety, deux nouvelles recrues viennent de s'ajouter au casting du prochain film de Christopher Nolan, "THE DARK KNIGHT RISES". Brett Cullen et Chris Ellis signent donc pour interpréter respectivement les rôles de juge et de prêtre.

Cullen est connu pour ses apparences dans "APOLLO 13" ou bien "GHOST RIDER", dans lequel il joue Barton Blaze, le père Johnny Blaze (Nicolas Cage).

Ellis, vu également dans "APOLLO 13", peut également être aperçu dans "TRANSFORMERS", "ARMAGEDDON" et "CATCH ME IF YOU CAN".

"THE DARK KNIGHT RISES" est maintenant en production et le casting est déjà composé de Christian Bale, Michael Caine, Gary Oldman, Morgan Freeman and Nestor Carbonell, along with roles for Tom Hardy, Anne Hathaway, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard, Juno Temple, Josh Pence, Daniel Sunjata, Matthew Modine, Tom Conti, Joey King, Alon Aboutboul, Burn Gorman et Diego Klattenhoff.

Le film devrait sortir le 20 Juillet 2012.

http://www.ohmygore.com/deux-nouvelles- ... -8047.html

[BRUNO MATEI]

Huit ans après les tragiques évènements qui vont valu la défaite du Joker, d'Harvey dent et de Batman, Bruce Wayne reste reclus dans sa demeure, épargné de la foule et des médias. Mais une cambrioleuse circonspecte et un terroriste du nom de Bane vont contraindre le justicier masqué à renflouer sa panoplie pour combattre le crime et l'injustice.

Suite et fin de la trilogie du Chevalier noir entamé en 2005, The Dark Knight Rises conclu de manière toujours aussi ambitieuse la destinée du héros névrotique issu des planches de Comic books. Cette fois, Christopher Nolan aborde le thème du terrorisme de grande ampleur dans un état en crise où les nantis véreux ont davantage le monopole de la mégalomanie. Tristement actuel donc pour mettre en exergue l'impuissance des pauvres, des exclus et des marginaux, subordonnés au côté obscur du terroriste Bane, délibéré à faire exploser un engin nucléaire en plein centre urbain. Sombre et fascinant dans la densité d'un scénario catastrophiste aux enjeux démesurés, le troisième chapitre de Batman est une quête initiatique sur le sens de la bravoure et du sacrifice en transcendant ses peurs par la rage de vaincre. L'impact du film est indubitablement imparti à ces protagonistes meurtris, que ce soit Bruce Wayne réduit à l'état d'esclave dans la cavité d'une prison séculaire; mais obnubilé à remonter à la surface pour combattre un nouvel antagoniste redoutable. Bane, dangereux terroriste au passé trouble et galvaudé est uniquement voué à annihiler la terre entière par dépit revanchard. Entre nos deux rivaux pugnaces, Selina Kayle, cleptomane de renom s'accapare des fortunes de riches industriels pour tenir lieu de sa rancoeur inhérente. Il y a aussi John Blake, un policier orphelin particulièrement empathique pour daigner convaincre Batman de rempiler la panoplie afin que l'injustice soit à nouveau combattue pour redresser une cité en chute libre.
ATTENTION SPOILER !!! Pour clore ses profils torturés mais téméraires et afin de ne pas spoïler, j'occulterai le nom d'un personnage clef plutôt discret (voir, faussement effacé !) auquel son point d'orgue révélateur lèvera le voile sur sa véritable identité dans un coup de théâtre percutant ! FIN DU SPOILER

Réalisé de main de maître avec une virtuosité à couper le souffle pour exacerber un suspense oppressant, The Darl Knight Rises n'oublie pas pour autant de nous façonner dans sa dernière heure un immense spectacle au souffle épique disproportionné. Les séquences d'actions, de poursuites en véhicules ou de guérilla urbaine impressionnent par leur acuité spectaculaire d'une débandade civile livrée à l'anarchie. Alors que sa dramaturgie émotive empreinte de lyrisme parachève une course éreintante contre la mort que Batman et ses comparses vont devoir endurer pour contrecarrer un psychopathe contestataire.
Et afin de symboliser une nouvelle icône du mal, Tom Hardy se révèle parfaitement approprié dans sa nouvelle stature corpulente (15 kilos d'embonpoint entrepris rien que pour sa prestance corporelle !) afin de crédibiliser un terroriste au visage martelé d'un masque d'acier. Son timbre de voix élevé et profond exprime d'une manière théâtrale ses ambitions nihilistes à un peuple assujetti sans faire preuve d'une once d'indulgence. Son passé trouble et torturé est d'autant plus partial que sa vengeance planifiée l'a définitivement assouvie aux racines du mal. Dans celui du chevalier noir, Christian Bale endosse une ultime fois un héros malmené après avoir retrousser sa panoplie, cette fois-ci exilé au fond d'un gouffre carcéral. Mais sa vaillance pugnace de réfréner ses peurs par la rage de vaincre l'illégalité nous confine vers l'endurance d'une confrontation physique afin de corriger le mécréant Bane !

Réflexion sur la défaillance d'une politique affabulatrice, tutrice de la crise économique, introspection du dépassement de soi et du sens du sacrifice, The Dark Knight Rises achève de manière olympienne une trilogie fondée sur la notion d'héroïsme et la responsabilité de l'engagement. Ses protagonistes meurtris opposés à leur raison et aux sentiments nous bouleversent finalement dans leur propre affliction galvaudée par la colère ou la haine punitive. La partition musicale puissamment orchestrée par Hans Zimmer scande le rythme d'une épopée homérique à l'intensité dramatique en apothéose. Cet embrasement d'apocalypse élève pourtant le mythe du héros "sans pouvoir" à sa valeur humaine par le sens de l'offrande. Là où les surhommes ou demi-dieu se lèguent à la mort, à l'exception des légendes vouées à perdurer pour ne jamais s'éteindre...

[Lan]

Ecrit par Jonathan Nolan, Christopher Nolan, David S. Goyer, Bob Kane
Avec Christian Bale, Michael Caine, Gary Oldman

Année : 2012
Pays : USA
Durée : 164 min

L'HISTOIRE
Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane...




.: LA CRITIQUE
Sept ans après "BATMAN BEGINS", Christopher Nolan nous livre le troisième et dernier volet tant attendu de sa trilogie revisitant les aventures – ou plutôt la construction – du personnage de DC Comics crée par Bob Kane à la fin des années 30.
L'action se déroule huit ans après la mort d'Harvey Dent, dont la population ignore les méfaits sous l'identité de Double-Face. Depuis, Bruce Wayne vit reclus dans une aile de son manoir, ne parvenant ni à surmonter la perte de sa chère Rachel, ni à redonner un sens à sa vie... jusqu'au jour où une mystérieuse jeune femme réussit à s'introduire au sein de son sanctuaire pour le cambrioler, marquant par la même occasion la fin de son interminable exil.
Et ça tombe plutôt bien, car une nouvelle menace s'abat sur la ville de Gotham, incitant d'autant plus Bruce à reprendre du service sous les traits de Batman !

Dans cet opus au casting all-star (on y retrouve bien sûr Michael Caine, Gary Oldman et Morgan Freeman, mais aussi Anne Hathaway, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard ou encore Matthew Modine), c'est donc le personnage de Bane qui affrontera le justicier masqué. Moins kitsch que dans le "BATMAN & ROBIN" de Joel Schumacher, ce dernier, interprété par Tom Hardy, en impose autant par sa stature que par son impitoyable cruauté envers la ville de Gotham, à laquelle il réserve un bien funeste sort, avec un penchant très prononcé pour les actes terroristes...
A ce titre, "THE DARK KNIGHT RISES" nous offre une série de scènes particulièrement spectaculaires qui prennent toute leur dimension sur grand écran, à l'image notamment de l'effondrement d'un stade en plein match, que l'on avait pu entrevoir dans diverses bandes-annonces. Techniquement donc, le film place la barre très haut, avec des effets spéciaux toujours plus impressionnants et soignés, baignant dans un univers qui reste logiquement très fidèle aux précédents volets, sombre et apportant davantage de réalisme que les comic books.

Cette part d'ombre se retrouve également – et plus que jamais – à travers le personnage de Bruce Wayne, quasi-détruit par huit années de souffrance aussi bien physique que mentale, mais toujours prêt à tous les sacrifices pour sauver ses semblables...
Les nouveaux enjeux personnels auxquels il est à présent confronté confèrent encore plus de pessimisme au héros, tout en véhiculant une certaine intensité dramatique et émotionnelle à l'histoire.

Clôturant une sorte de parcours initiatique en trois volets, "THE DARK KNIGHT RISES" en décevra vraisemblablement certains par ses partis pris, mais peut-être aussi par ses révélations parfois amenées de manière un peu maladroite. On pourra en tout cas reprocher à Christopher Nolan de nous laisser sur un final aussi captivant, sans y donner de suite...

Note de Lan : 8.5 sur 10

Critique du film "THE DARK KNIGHT RISES"