The Dark Hour

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Messagepar SUSPIRIA » 06 Mai 2010, 05:36

THE DARK HOUR (La Hora Fria)
Réalisateur :Elio Quiroga.
Date: 2006.
Origine: Espagne.
Durée: 1H35.
Avec Jorge Casalduero, Silke, Julio Perillan, Omar Munoz, Pepo Oliva, Carola Manzanares, Nadia De Santiago, Sergio Villanueva, Pablo Scola.

L'argument: Rares survivants d’une guerre bactériologique, une petite communauté dirigée par Maria vit enfermée dans un immeuble en plein délabrement. Dehors, l’ensemble de la population a été transformé en zone désertée où s'amoncèlent quelques derniers contaminés.

Mon avis: 1er long-métrage du futur réalisateur espagnol des "Témoins du mal", "The Dark Hour" est un huis-clos à petit budget étrange et attachant qui doit beaucoup de son intérêt dans la psychologie de ses personnages assez bien relevée et par le portrait tendre et poétique de ses enfants innocents, attendris, au besoin éloquent d'amour maternel (ils sont tous orphelins), épris de tendresse et de curiosité envers la rencontre amoureuse. Une vie plutôt morne et grisonnante pour cette enfance expansive, synonyme de tonus et d'énergie; n'ayant que peu de place à consacrer à leur songe d'évasion, leurs jeux familiers de loisirs enfantins même si un vieux monsieur chaleureux leur offrira de temps à autre la projection demi-mesurée d'un film insolite destructuré, sans identité, retransmis dans une vieille salle de ciné reconstituée (clin d'oeil amusé sur l'un des murs de la salle ou on pourra entrevoir de vieilles affiches ciné de "Frankenstein" et "Planète Interdite" !).
Un groupe de survivants rescapés d'une guerre nucléaire se sont réfugiés dans un immeuble désaffecté transformé en véritable prison laissant peu de place à l'oxygène et la lumière. Ce semblant de vie tente tant bien que mal de cohabiter ensemble en harmonie entre prises de bec paranos et relations conflictuelles dans l'opposition des sexes. Alors que dehors "les étrangers", des humains infectés par les radiations essaieront de pénétrer dans la forteresse. Mais une autre menace semble planer dans les recoins sombres de cet immeuble au bout de longs couloirs lugubres : les êtres invisibles !
Pas de message politique, de réflexions thématiques, philosophiques sur la survie ou les conséquences, origines et raisons d'une guerre nucléaire, (bien qu'une séquence tente de dénoncer les pratiques expérimentales sur les animaux à de drôles de fins scientifiques) mais une simple série B sans prétention, divertissante, compensant son peu de moyens par une assez habile carte de suggestion et du mystère insondable dans une première heure intriguante bien rendue dans sa démarche anti clinquante, épaulée par une bonne interprétation d'ensemble s'évertuant à rendre attachant chacune de leur composition et une petite ambiance claustro bienvenue teintée de moments délirants ou macabres (les apparitions des infectés ressemblant à s'y m'éprendre à des zombies de Fulci accouplés à du Mattei et le final imprévisible sorti de nulle part !).
"The Dark Hour" est un petit film étonnant, teinté de poésie, assez efficace et sympathique pour passer un agréable moment jusqu'à l'arrivée inconcevable d'un final nihiliste en apothéose pour annoncer une surprise de taille que personne n'aurait pû imaginer.
Le genre de revirement estomaquant, de coup de théâtre éclaboussant qui faisait les beaux jours d'une certaine "4è Dimension" de Rod Serling à la fin de chacun de ses épisodes.
Une curiosité tout à fait charmante en somme.

Note: Attention à l'affiche mensongère (sur un air de Creep) car il ne s'agit ici en rien d'un film d'horreur terrifiant et sanglant mais sachez que moins vous en saurez sur le genre, plus grande la surprise sera !
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SUSPIRIA
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Messagepar Oh My Gore » 17 Mai 2010, 23:35

.: L'HISTOIRE
Rares survivants d'une guerre bactériologique, une petite communauté dirigée par Maria vit enfermée dans un immeuble en plein délabrement. Dehors, l'ensemble de la population a été transformée en zombies : le moindre contact et c'est la mort assurée. Et puis il y a les êtres Invisibles, des entités qui se baladent librement dans l'immeuble. Le seul moyen de détecter leur présence est une subite baisse de la température, connue sous le nom de l'heure froide.

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.: LA CRITIQUE
Connu aujourd'hui pour avoir réalisé "LES TEMOINS DU MAL", Elio Quiroga nous livrait quelques années auparavant un film de Science-Fiction sorti en France sous le titre un peu trompeur de "THE DARK HOUR" (plutôt que "THE COLD HOUR" également utilisé pour l'exploitation internationale, et qui semblait beaucoup plus approprié).

Au travers de la caméra de Jésus, un enfant de 8 ans confiné depuis sa plus tendre enfance dans les pièces d'un immeuble désaffecté, nous découvrons le quotidien d'un groupe de rescapés, vraisemblablement seuls survivants d'une guerre bactériologique pour des divergences d'ordre religieux. Confrontée à la menace de créatures infectées (et contagieuses) assimilées à des zombies, ainsi qu'à leurs pendants invisibles beaucoup plus redoutables, la communauté, déjà en proie à des problèmes internes d'égo masculin, meuble le temps au rythme des visites nocturnes des « Étrangers » qui sonnent les « heures froides »...

Entre relations sentimentales, excursions à la recherche de médicaments et cours particuliers donnés aux deux seuls mineurs encore vivants (qui n'ont pour seules ambitions de voir la mer et d'engloutir les desserts de ses acolytes pour l'un, et de mettre en pratique ses lectures de romans à l'eau de rose pour l'autre), le film affiche un pessimisme déprimant quant au devenir des protagonistes...
On ne sait pas grand-chose sur les antécédents de ces derniers, ni sur les raisons précises de ce confinement dans un lieu austère cerné d'ennemis. Heureusement que les quelques indications du synopsis (et quelques dialogues) permettent d'évaluer un minimum le contexte dans lequel évoluent les personnages. Sans cela, difficile d'imaginer naturellement l'éventualité d'une guerre bactériologique - sur laquelle il n'y a pas non plus d'indications hormis quelques bandes d'archives projetées aux enfants à propos d'expérimentations douteuses.

La curiosité devrait être de mise, pourtant le manque de rebondissements et d'enjeux émotionnels laissent place à un ennui mortel pendant les trois quarts du film, jusqu'à une fusillade avec quelques explosions de cervelles dans l'obscurité, à peine plus convaincante...
Heureusement que l'épilogue propose une perspective bien plus intéressante, qui laisse place à un certain nombre d'interrogations et de suppositions que le spectateur interprètera à sa guise...

Même problème que pour "LES TEMOINS DU MAL", un indéniable potentiel scénaristique, malheureusement bien maladroitement exploité.

Note de Lan : 5 sur 10

Critique du film "THE DARK HOUR"
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