Titre d'origine: Terminator 2: The Judgement Day
Réalisateur: James Cameron
Année: 1991
Origine: U.S.A
Durée: 2h36 (version longue Director's Cut)
Distribution: Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Robert Patrick, Joe Morton, Earl Boen, S. Epatha Merkerson, Jenette Goldstein, Xander Berkeley.
FILMOGRAPHIE: James Francis Cameron est un réalisateur, scénariste et producteur canadien, né le 16 Août 1954 à Kapuskasing (Ontario, Canada)
1978: Kenogenis (court-métrage). 1981: Piranhas 2, les Tueurs Volants. 1984: Terminator. 1986: Aliens, le Retour. 1989: Abyss. 1991: Terminator 2. 1994: True Lies. 1997: Titanic. 2003: Les Fantomes du Titanic. 2005: Aliens of the Deep. 2009: Avatar
L'avenir incertain roule vers nous... Pour la première fois je l'aborde avec un sentiment d'espoir.
Si une machine, un Terminator, a pu découvrir la valeur de la vie, peut-être le pouvons nous aussi.
Pourvu du plus gros budget de l'histoire du cinéma à sa sortie en 1991, Terminator 2 est la continuité de la démesure pour retranscrire les nouvelles vicissitudes de nos héros pris à parti avec un nouvel antagoniste singulier. Car cette fois-ci, Sarah et son jeune fils John Conor sont confrontés à se mesurer contre le T-1000. Un androïde en métal liquide envoyé dans le passé et capable de prendre n'importe quelle apparence humaine pour arriver à ses fins. Quand au Terminator délétère (le T-800 !) prescrit dans le 1er volet, notre cyborg impassible est aujourd'hui projeté en 1995 pour protéger la destinée du futur sauveur de l'humanité.
Avec ses effets spéciaux révolutionnaires de l'époque (le procédé du Morphing pour donner chair au T-1000) et son budget pharaonique, James Cameron ne lésine pas de décupler l'action destroy entrevue dans le 1er volet avec un sens de l'efficience toujours aussi imparable. La description prégnante de son climat crépusculaire ainsi que la violence brutale préalablement illustrée sont largement lénifiées dans cette suite dédiée à l'action jouissive quasi ininterrompue. A travers le nouveau personnage docile du Terminator protecteur, le réalisateur privilégie un humanisme perfectible (non exempt d'humour !) pour mettre en exergue une leçon d'apprentissage entre un john connor voué à humaniser son ange gardien. Quand à la mère antécédemment fragile et candide, Sarah est en l'occurrence une véritable guerrière inflexible, engagée à supprimer l'ingénieur responsable du prochain cataclysme.
Si le scénario n'apporte pas de surprises puisque tout était énuméré dans le 1er volet, James Cameron relance l'intrigue par l'apport inédit d'un nouveau personnage inoxydable et un enjeu planétaire toujours aussi précaire pour l'avenir déclinant de notre humanité. Car nos héros frondeurs doivent retrouver au sein de l'entreprise Skynet une micro puce ainsi qu'un bras robotisé pour contrecarrer la prophétie nucléaire. D'un apport technique, la virtuosité percutante de sa mise en scène et la qualité novatrice des FX réussissent sans réserve à tenir en haleine un spectateur à bout de souffle ! Sans jamais faire preuve d'esbroufe tapageuse, l'action cinglante déployée de façon démesurée reste tributaire du cheminement narratif. On peut également en dire de même pour l'intelligence impartie à l'efficacité de ses effets spéciaux littéralement bluffants de réalisme. Que ce soit au niveau des cascades extrêmement spectaculaires ou la physionomie du T-1000, cyborg épris d'apparence humaine pour tromper ses alliés car uniquement constitué de métal liquide.
Jouissif par son rythme épique et d'une maîtrise technique impressionnante, Terminator 2 s'érige en Blockbuster pharaonique avec une intelligence humble. Moins sombre, grave et violent parce que chargé en humanisme escompté et épris d'ironie, James Cameron tend vers un récit initiatique (les relations fraternelles entre John et le T-800 et l'enseignement pédagogique qui s'ensuit). Il aborde notamment une réflexion sur l'aliénation guerrière, l'inanité des génocides émanant de notre instinct destructeur et le sens du sacrifice (la destinée du Terminator). Enfin, il nous interroge sur l'intérêt immodéré imparti aux progrès technologiques quand le bien matériel abêti un peu plus chaque citoyen au péril des valeurs humaines.