Suzy Banner (Jessica Harper) débarque sous une pluie battante à l'université de danse de Fribourg en vue d'y suivre des cours de perfectionnement...
Très vite elle constate une ambiance bizarre et glauque, et une série de meurtres mystérieux secouent l'école, inexpliquées et inexplicables...
Jusqu'à ce que Suzy découvre l'inommable, l'impensable en menant une enquête poussée sur la sorcellerie auprès d'un psychiatre !
Réalisé pendant la période cocaïnomane de Dario, ce film est un pur joyau du fantastique gothique...
Hauts en couleurs baroques et prenant du début à la fin, "Suspiria" a le mérite de perturber le spectateur tout en l'éblouissant par sa maitrise fulgurante à alterner les couleurs et les ambiances, moins tape à l'oeil que léchées esthétiquement, du grand Art, du jamais vu, c'est EXCEPTIONNEL !
Des scènes d'anthologies comme celle de l'aveugle et de son chien, avec une caméra ancêtre de la Louma qui vole d'un endroit à un autre (on retrouvera le procédé de la Louma 7 années plus tard dasn "Tenebrae" du même Argento), la scène des fils barbelés, l'introduction avec les portes qui se ferment dans l'aéroport, l'obsession des robinets avec les gros plans de l'eau qui coule, l'anticipation du bruit des pas et le final à pleurer et à tomber par terre !
Bref, Suspiria vous colle la tête au mur et vous laisse blême, au bord de la crise cardiaque et finalement, un peu à l'image de Jessica Harper qui esquisse un sourire à la fin du film, libéré, Heureux avec un grand H, pour avoir passé 100 minutes d'un bonheur qui n'arrive qu'une fois par décennie !
LE meilleur film de Dario avec ¨Profondo rosso" et "Ténebres"
10/10
