.: L'HISTOIRE
Cela fait moins d'une semaine que les morts se sont mis à marcher et le monde est déjà un enfer. L'armée a sombré dans le chaos et certains soldats préfèrent déserter. Ils parviennent à atteindre une île au large de la côte du Delaware, un endroit isolé où ils espèrent pouvoir vivre en paix. Mais ce qu'ils imaginaient être un paradis n'est qu'un microcosme du monde en guerre qu'ils viennent de quitter...
.: LA CRITIQUE
ROMERO of the DEAD.
Hé oui ça y est, papy George est passé de l'autre coté de la barrière, celle des morts.
Si la descente était amorcée depuis longtemps, on assiste ici à l'atterrissage, que dis je.. le crash.
Dés le début le ton est donné et on n'aura pas droit à plus que tout DTV zombiesque, avec tous les défauts inhérents à ce genre de produits: Effets spéciaux basiques, acteurs plus que moyens, vannes à la con, histoire simplette, pour nous livrer au final un film vite oublié d'une banalité déconcertante.
Comme toujours chez les réalisateurs ayant connu leur heure de gloire, les fans peu regardant ne voulant pas avouer la déchéance de leur Maître, y trouveront un quelconque message social, des métaphores et toutes sortes d'alibis pseudo intellectuels, mais hélas il n'en est rien. Notre homme est fatigué, et il aligne les situations telles des sketches, entrecoupées de blagues et on peine à suivre n'importe lequel des protagonistes tellement ils manquent de profondeur.
Un amas de clichés, avec des militaires sans foi ni loi, deux groupes de bouseux "Texans" et "Irlandais" aussi crétins les uns que les autres, un ado qui ne sert à rien d'autre qu'à être présent pour contenter le public jeune, une sorte d'héroïne qui nous refait le coup du "J'ai une sur jumelle" comme au bon vieux temps des films d'Aldo Maccione, bref l'Apocalypse, c'est dans le cerveau de Romero qu'elle sévit et pas sur l'écran.
Si le film était réalisé par un petit jeune, on pourrait être indulgent sur la mise en image façon téléfilm, sans aucun éclat ou bien sur la vacuité des dialogues et l'inutilité de la plupart des scènes, mais là on parle de l'homme qui nous a donné "LA NUIT DES MORTS VIVANTS" et "ZOMBIE" nom de Dieu!
Si on occulte tout ça, on a devant les yeux un petit produit sympatoche qui peut distraire 90 minutes les Zombophages en quête d'une énième péloche sur le sujet, mais guère plus.
Même si on n'espérait pas le chef d'uvre ultime après le assez classique "LAND OF THE DEAD", on était en droit d'attendre mieux que cette excroissance carrément "Z" sur sa filmographie.
Je mets une note de 5 parce que c'est George et que comme les autres, je n'ai pas envie de voir la réalité en face et que ce bonhomme mérite un de ces jours une vraie chance de réaliser un film qui lui est propre, loin des zombies qui ne semblent plus vraiment l'amuser. C'est le message le plus clair véhiculé pendant cette pochade d'une heure trente.
Note de ottorivers : 5 sur 10
Critique du film "SURVIVAL OF THE DEAD"