Oh My Gore ! - Forum

[Oh My Gore]

Voici la bande-annonce teaser de "SUPER 8", prochain film de J.J. Abrams ("CLOVERFIELD", "STAR TREK") dont on ne sait pas grand chose pour l'instant, à part que Steven Spielberg produira le film pour Paramount Pictures et que le tournage cet automne pour une sortie du film à l'été 2011.

http://www.ohmygore.com/une-bande-annon ... -7155.html

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D'après Variey, Ron Eldard, Noah Emmerich, Gabriel Basso, Joel Courtney, Riley Griffiths, Ryan Lee et Zach Mills ont rejoint Kyle Chandler et Elle Fanning au casting du film de J.J. Abrams & Steven Spielberg, "SUPER 8".

Voici également quelques photos du lieu de tournage.

http://www.ohmygore.com/des-acteurs-et- ... -7548.html

[Oh My Gore]

Eté 1979, une petite ville de l'Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d'adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu'aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer.

Voici une nouvelle affiche de "SUPER 8", prochain film de J.J. Abrams, qui sortira en France le 03 août.

Le casting est composé de Ron Eldard, Noah Emmerich, Gabriel Basso, Joel Courtney, Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills, Kyle Chandler et Elle Fanning.

http://www.ohmygore.com/une-nouvelle-af ... -8053.html

[Lan]

Ecrit par J.J. Abrams
Avec Joel Courtney, Elle Fanning, Amanda Michalka, Kyle Chandler

Année : 2011
Pays : USA
Durée : 112 min

L'HISTOIRE
Eté 1979, une petite ville de l'Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d'adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité... Une vérité qu'aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer.



.: LA CRITIQUE
Très attendu par tous les nostalgiques des 80's, le nouveau film de J.J. Abrams, scénariste de la célèbre série "LOST", a été supervisé de très près par le maître en la matière, Steven Spielberg himself, qui en est également le co-producteur.
Le projet est en réalité né de la passion commune des deux hommes pour les films tournés en super 8 qui ont marqué leur enfance de futurs réalisateurs, ainsi que d'une vieille idée de train affecté à la Zone 51 (si prisée en ufologie), que J.J. Abrams avait en tête depuis un certain temps sans l'avoir jamais exploitée.

On se retrouve donc devant un produit typiquement 80's, mix entre "LES GOONIES", "E.T.", et "RENCONTRE DU 3E TYPE", dans lequel une bande d'adolescents deviennent les héros d'une aventure hors norme, alors qu'ils tentent désespérément de tourner leur propre film de zombies avec les moyens du bord...
Voilà de quoi rappeler la jeunesse des deux cinéastes, et la nôtre par la même occasion, puisque "SUPER 8" est tout à fait dans la veine de ce que Spielberg aurait pu faire à l'époque, grâce à une atmosphère, des décors et des costumes vintages hyper crédibles, à tel point que c'en est assez troublant...
Tous les ingrédients du film d'aventures tendance Science Fiction sont réunis pour replonger le spectateur dans les classiques du genre qui ont marqué toute une génération : une banlieue tranquille qui devient le théâtre d'évènements étranges ; des gamins intrépides qui se retrouvent au cœur d'une intrigue fantastique ; des conflits familiaux, amicaux et amoureux qui interviennent à des moments clés de la vie des uns et des autres, avec le thème du passage à l'âge adulte en filigrane, notamment pour le personnage principal, Joe, qui vient de perdre sa mère...

Les jeunes acteurs, qu'ils soient expérimentés ou non, sont incroyablement convaincants dans leurs rôles et confèrent à leurs personnages à la fois légèreté, insouciance et maturité.
Témoins involontaires d'un accident ferroviaire qui va bouleverser une petite ville de l'Ohio, le groupe, qui semble avoir ouvert la boîte de Pandore, va tenter de percer le mystère si bien gardé par les forces militaires, à présent sur le pied de guerre devant des habitants paniqués.
"SUPER 8" parvient ainsi à combiner habilement, et avec humour, ces éléments fantastiques à une histoire touchante de passionnés de cinéma. Des enfants aux loisirs d'une autre époque, particulièrement amusants lors de la fabrication artisanale de leur film amateur !

J.J. Abrams s'est donc fait son petit plaisir. Un hommage reflétant sa propre histoire avec le cinéma qui n'est peut-être pas le film du siècle, mais reste tout de même un très sympathique divertissement familial.

Note de Lan : 7 sur 10

Critique du film "SUPER 8"

[Scars]

Salut

je ne vois rien à rajouter à cette chronique quasi parfaite de ce film qui m'a vraiment plu. Justement ce soir j'avais dans l'idée de me regarder soit les goonies soit rencontre du 3e type soit E.T... et puis on me parle de ce film là... Bref je termine au ciné et j'ai eu exactement ce que je voulais !!!!! (voir chronique de Lan donc..).

Tu as particulièrement raison lorsque tu dis "Des enfants aux loisirs d'une autre époque", et c'est d'ailleurs pour ça que le film se passe en 1979. A l'époque les gosses ne restaient pas enfermés dans leurs chambres devant facebook ou à écrire un blog stupide, et il aurait donc été peu crédible de transposer cette histoire à l'époque actuelle.

Quand on voit les deux gosses se parler au talkie walkie on en vient à se dire que c'est super, et 5 minutes après on se dit "ha mais ouai mais y a les portables maintenant ...

Pour simplifier à l'extrême on va dire que ce Super 8 est le grindhouse de Abrahams / Spielberg, et que c'est réussi.

Sur ce je vais terminer ce que j'ai commencé et revoir quelques uns des films mentionnés plus haut.

[BRUNO MATEI]

Vendu comme un hommage sincère au cinéma eightie des productions Amblin Entertainment et à l'univers infantile cher à Spielberg (ici co-producteur) ou de Joe Dante, Super 8 est le divertissement familial rêvé pour tous trentenaires ayant été bercés durant leur adolescence par la conception de spectacles aussi symptomatiques que E.T, Explorers, les Goonies, Stand by Me ou encore Gremlins.

Ohio, 1979. Alors qu'un groupe d'adolescents réuni aux abords d'une rame de chemin de fer continue d'entamer le tournage de leur court-métrage en format super 8, un gigantesque incident ferroviaire leur est témoin devant leur stupéfaction. Dans un mouvement de panique précipité, ils réussissent malgré tout à filmer la séquence dantesque dans son intégralité qui voit une voiture entrer en collision de plein fouet avec le train de marchandise. Depuis cet évènement insensé, d'étranges disparitions d'appareils électroniques et de citadins lambda se produisent dans la contrée bucolique. Par l'entremise de leur court-métrage, les enfants vont faire une stupéfiante découverte !

Dans une somptueuse photographie saturée de couleurs contrastées et d'un décor épanoui d'une petite ville champêtre typiquement ricaine, Super 8 débute sa trame à la manière d'une production Spielberg en nous présentant de manière intimiste une poignée de gamins utopistes passionnés par le cinéma de genre. Instinctivement, le préambule assumé dans un parfum rétro irrésistible souhaite renouer avec nos souvenirs infantiles d'antan et ainsi pouvoir nous faire partager un hommage affecté à tout un pan de notre adolescence marquée par les références citées préalablement. Le crash ultra spectaculaire d'un convoi ferroviaire entré en collision avec une simple automobile nous est déployé devant nos yeux aussi ébahis que l'expressivité fascinée de nos héros en culotte courte. Cette séquence d'anthologie chorégraphiée sous toutes les coutures est parfaitement gérée par le simulacre d'effets numériques du plus stupéfiant effet.
Ce qui m'a immédiatement convaincu et soulagé avec cette nouvelle ribambelle de héros téméraires, c'est dans l'intelligente habileté de J.J Abrams à nous les caractériser avec sobriété humaine comme des adolescents pubères, naïvement attachants dans leur esprit docile. A contrario des vulgaires bambins insolents, irritables et capricieux (remember Le Retour de la Momie !) qu'on a l'habitude de subir dans n'importe quel produit familial sponsorisé à titre d'exemple par TF1.
Ensuite, la conduite efficace du récit mise avant tout sur l'effet de suggestion d'une potentielle menace extra-terrestre et ne souhaite pas (tel un Emmerich ou Bay surexcité car jamais à court de destructions massives) surenchérer en exploitant nombres de scènes d'action toujours plus cinglantes et démesurées.

Tous les clichés inhérents aux productions familiales d'antan (l'enfance fustigée par le deuil familial, les rapports parentaux conflictuels, la romance hésitante entre les 2 héros, la conspiration militaire et le gouvernement mégalo avide de découverte scientifique pour embrigader un cobaye extra terrestre) sont simplement exploités à bon escient. Dans le but respectueux de nous remémorer avec une certaine mélancolie ce florilège de situations rebattues et de protagonistes au trait volontairement caricaturé. Dès lors, l'émotion quotidiennement présente au fil de l'intrigue perce tranquillement par l'intimité altruiste de nos gamins héroïques et s'enrichit en prime d'un suspense lattent avant le point d'orgue frénétique d'un final hautement spectaculaire. Une conclusion en apothéose n'épargnant pas non plus une poésie teintée de merveilleux comme cette séquence très touchante qui voit le médaillon de Joe représentant le portrait de sa mère, irrésistiblement aimanté par l'engin extraterrestre sur le point de quitter la terre !

La prestance de nos héros juvéniles aurait peut-être gagnée à être un peu mieux étoffée et dessinée comme en témoigne également les pères autoritaires respectifs de Joe Lamb et Alice Dainard, un peu austères dans leur terne expressivité. Mais le charisme évident et le tempérament plein d'entrain alloué à la tempérance de nos comédiens permettent malgré tout d'emporter l'adhésion dans leurs péripéties jamais ennuyeuses et davantage vigoureuses pour les prises de risques vertigineuses afin de tenter de sauver la jeune Alice, prisonnière de l'antre de l'E.T. La relation affectée établie entre Joe et celle-ci ne manque pas non plus de charme attendri dans leur timidité candide (la superbe séquence de drague implicite où elle s'improvise en zombie pour la confection de leur court-métrage d'épouvante), contrariés également par l'autorité inéquitable de parents intraitables lourdement éprouvés par un deuil familial.

Vrai hommage poétique à notre adolescence fébrile marquée par la chimère du cinéma féerique et révérence au cinéma tout court (ne ratez pas le générique de fin transcendant le nanar fiftie hérité de William Castle !), Super 8 est un melting-pot inespéré, pour ne pas dire miraculeux. S'il n'atteint pas le niveau élitiste des classiques escomptés des années 80, il se révèle louablement un excellent spectacle fougueux et haletant dont le charme complice des interprètes en émoi nous réconforte avec nos songes enfouis dans notre part d'enfance.