LA SEPTIEME PROPHETIE de Carl Schultz, 1988

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LA SEPTIEME PROPHETIE de Carl Schultz, 1988

Messagepar BRUNO MATEI » 13 Avril 2013, 06:29

Titre d'origine: The Seventh Sign
Réalisateur: Carl Schultz
Année: 1988
Origine: U.S.A
Durée: 1h33
Distribution: Demi Moore, Michael Biehn, Jürgen Prochnow, Peter Friedman, Manny Jacobs.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Carl Schultz est un réalisateur américain, né le 19 Septembre 1939 à Budapest (Hongrie).
1977: The Tichborne Affair (télé-film). 1978: Blue Fin. 1987: Bullseye. 1987: Travelling North. 1988: La Septième Prophétie. 1989: Cassidy (télé-film). 1991: La Traversée de l'enfer. 1992: Les Aventures du jeune Indiana Jones (série TV). 1993: Curacao (télé-film). 1997: l'Amour en embuscade (télé-film). 1999: l'Homme qui parlait aux lions.

..."Ce film est une métamorphose, un message sur la nécessité d'avoir confiance en l'homme, sur notre fragilité également, notre planète pourrait disparaître, nous devrions aujourd'hui sérieusement nous en soucier, selon moi, ce message est important"... Paul R. GURIAN (producteur exécutif)

Dans l'univers ludique du cinéma de genre, il arrive parfois que certaines séries B sombrent dans l'oubli alors que tout avait été soigneusement mis en oeuvre pour interpeller les cinéphiles les plus aguerris. La Septième Prophétie fait indubitablement partie de cette catégorie de métrage préalablement vouée à respecter le genre (et donc son public) avec une foi inébranlable. Elaboré par un réalisateur méconnu et incarné par des comédiens en pleine ascension (Demi Moore, Michael Biehn, Jürgen Prochnow), cette déclinaison inspirée de la Malédiction surprend par sa véracité à tenter de nous convaincre que l'apocalypse est à son avènement !
Alors que Abby et Russel forment un couple harmonieux, l'arrivée d'un étrange locataire va sérieusement remettre en cause la naissance de leur future progéniture. En effet, selon une sombre prophétie de la bible, le bébé d'Abby serait un enfant sans âme destiné à provoquer la fin du monde.

Dans la lignée des films satanistes inspirés des versets de la bible, La 7è Prophétie nous refait le coup de la "malédiction" avec ses prédictions catastrophistes où notre environnement écologique va subir nombre de dérèglements climatiques avant le fameux jugement dernier. Si la première demi-heure inspire inévitablement un sentiment de déjà vu, la maîtrise de la mise en scène ainsi que sa structure narrative nous persuadent déjà de son potentiel d'efficacité. Le spectateur s'identifiant notamment au désarroi progressif d'une future mère de famille, toujours plus contrariée face aux déclarations prémonitoires d'un clandestin divin. Il faut d'ailleurs louer la sobre prestance de notre juvénile Demi Moore, incarnant avec une candeur fragilisée le rôle d'une épouse meurtrie. Sa dimension humaine insuffle une véritable empathie chez le spectateur et doit beaucoup au caractère crédible de l'intrigue, sans compter l'importance universelle de son dilemme moral. Dans celui du messager de dieu, Jürgen Prochnow (la Forteresse Noire) dégage une troublante posture dans son discours fanatique inspiré de la colère de Dieu, et nous interroge de façon suspicieuse sur sa véritable motivation.
Un peu plus en retrait, Michael Biehn endosse la fonction du mari de Abby avec retenue non exempt de conviction. Alors que l'exercice de sa profession d'avocat va jouer un rôle considérable pour le sort d'un condamné à mort et la destinée du monde qui s'ensuit.
Si La 7è prophétie s'alloue d'une mise en scène inspirée, d'un scénario solide et d'une interprétation probante (jusque dans les seconds rôles, comme cet étudiant juif prêtant main forte à Abby), il faut également reconnaître la densité de son suspense progressif toujours plus intense dans les enjeux alarmistes impartis aux protagonistes.

Sans jamais faire preuve d'esbroufe ou de violence racoleuse, Carl Schultz entreprend avec la 7è Prophétie un authentique film fantastique éthéré imprégné de mysticisme. Et cela, en dépit du caractère spectaculaire de son point d'orgue détonnant pourvu d'effets spéciaux impressionnants (le cataclysme régi au sein de l'hôpital). A l'instar de la Malédiction de Richard Donner, ce divertissement intelligent puise sa force émotionnelle et son intérêt narratif dans sa véracité à nous convaincre que l'apocalypse est sur le point de s'exaucer ! Une perle des années 80 à revoir absolument !
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BRUNO MATEI
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