Titre d'Origine: The Church / La Chiesa / Demons 3
Réalisateur: Michele Soavi
Année: 1989
Durée: 1h42
Origine: Italie
Distribution: Barbara Cupisti, Tomas Arana, Hugh Quarshie, Giovanni Lombardo Radice, Asia Argento, Feodor Chaliapin Jr, Antonella Vitale.
FILMOGRAPHIE: Michele Soavi est un réalisateur italien né le 3 Juillet 1957 à Milan, (Italie).
1985: The Valley (vidéo). 1985: Le Monde de l'horreur (Documentaire). 1987: Bloody Bird. 1989: Le Sanctuaire. 1991: La Secte. 1994: Dellamorte Dellamore. 2006: Arrivederci amore, ciao. 2008: Il sangue dei vinti.
A la suite d'une malédiction ancestrale, des démons sont réveillés des siècles plus tard par l'inadvertance d'un bibliothécaire au sein d'une cathédrale en rénovation.
L'association Keith Emmerson, Goblin / Dario Argento / Michele Soavi avait de quoi réjouir les fans de la saga Demons initiée par Lamberto Bava. A l'arrivée, ce troisième volet fait plutôt grise mine dans son melting-pot de situations éculées auquel le montage destructuré enfonce le film vers le gouffre de la bisserie Z. Il y avait pourtant une volonté évidente de la part de Soavi de concrétiser une série B horrifico-onirique militant pour une ambiance gothique au sein d'une cathédrale crépusculaire, juste avant d'avoir soigneusement reconstitué un prélude moyenâgeux assez cruel.
Seulement, le scénario foutraque multiplie des incidents horrifiques auquel nos protagonistes tentent de déjouer les forces du Mal avec une foi peu convaincante. Sujet à diverses hallucinations, faute de s'être entaillé le bras auprès d'un objet maléfique, un bibliothécaire va propager sa contagion auprès des invités d'une noce de mariage. Dans le bordel le plus complet et avec un désir de multiplier l'action grand-guignolesque redondante, chacun des hôtes infectés vont accourir dans tous les couloirs et recoins de l'oratoire sans souci d'essayer de s'y échapper !
En prime, Le Sanctuaire se permet même de repomper une séquence entière de la Forteresse Noire (éclairage bleutée à l'appui !) lorsque l'archiviste va découvrir au sous-sol de l'église la croix ensevelie pour la précipiter accidentellement dans un vide béant. Même Shining a droit à son clin d'oeil grotesque quand cette même personne s'empresse de taper indéfiniment sur sa machine à écrire les chiffres 666 devant une Asia Argento médusée !
Au vu de la filmographie inspirée du maître Soavi, il y a de quoi être stupéfié à la vue de ce délire gothique éminemment maladroit et rébarbatif. Les plus indulgents pourront peut-être se consoler du contrepoint entêtant d'Emmerson et Goblin, de certaines images picturales à la poésie macabre, d'une ambiance gothique préalablement perceptible et de scènes gores outrancières comme seuls les italiens ont le secret.