.: L'HISTOIRE
Quatre amis en plein désert australien réquisitionnent un camion pour échapper à un homme armé d'un fusil, mais ce qu'ils découvrent est beaucoup plus terrifiant que tout ce qui peut se trouver sur cette route isolée.
.: LA CRITIQUE
Un groupe de jeunes partis camper dans l'arrière pays australien se retrouve pris en chasse par un énorme trucker, qui se rapproche dangereusement de leur véhicule. Alors que Craig s'amuse à narguer le conducteur de l'engin, il provoque un accident mettant définitivement leur voiture hors d'état de rouler. Paumés au beau milieu de nulle part, les quatre amis vont devoir faire face à une menace inattendue, un camion maudit, qui derrière ses sièges de cuir Chesterfield rouge-sang renferme un effrayant secret...
Premier long métrage du réalisateur ainsi que du scénariste, "ROAD TRAIN" (ou "ROAD KILL") est loin d'être parfait mais expose tout de même quelques idées intéressantes, bien que vraisemblablement inspirées par des films existants. On pensera automatiquement à "DUEL", "MAXIMUM OVERDRIVE", "CHRISTINE" ou encore "MIDNIGHT MEAT TRAIN" plus récemment... sans que le film dont il est question ici ne sorte réellement son épingle du jeu. En cause, une poignée de désagréables clichés, quelques invraisemblances, mais surtout un scénario qui semble inabouti.
Car outre les classiques crises de nerfs, les rivalités entre les personnages ou les réactions un peu stupides des protagonistes qui ne semblent pas vraiment mesurer le danger, l'idée du camion maléfique, même si déjà exploitée, apporte une certaine fraîcheur dans un paysage cinématographique trop habitué aux désormais sempiternels torture porns ou survivals, auxquels le spectateur aurait pu d'ailleurs s'attendre face à un produit tel que "ROAD TRAIN".
Dommage que le film ait pris le parti de la facilité en ne dévoilant rien des origines du mystérieux poids-lourd, sous le prétexte de laisser libre court à l'interprétation du spectateur. Quelques explications mêmes évasives auraient été les bienvenues pour étoffer le récit et alimenter le mythe autour du véhicule en route pour l'Enfer (qui porte l'emblème d'un chien à trois têtes), histoire de conférer une dimension un peu plus profonde à cette aventure surnaturelle non dénuée de charme.
Reste que les magnifiques paysages du bush australien instaurent une atmosphère insuffisamment étouffante, qui couplée aux pouvoirs hypnotiques et à l'influence du monstre de métal sur le comportement humain auraient sans doute constitué un mélange psychologiquement intéressant, si seulement la nature environnante avait davantage été exploitée comme un personnage à part entière.
Quoiqu'il en soit, "ROAD TRAIN" se laisse gentiment regarder, et sera aussi l'occasion d'apprécier le travail sonore de Rafael May (déjà compositeur sdur "BLACK WATER"), et pour les fans de "TWILIGHT CHAPITRE 3", de découvrir les antécédents de Xavier Samuel au cinéma.
Note de Lan : 5.5 sur 10
Critique du film "ROAD TRAIN"
