
Carol est une jeune femme travaillant comme manucure à Londres où elle vit avec sa soeur Hélène. Dun comportement très introverti, Carol semble avoir des problèmes relationnels avec les hommes. Lorsque sa sur part en voyage celle-ci va progressivement se refermer sur elle-même. Vivant recluse et dans la pénombre, elle sombre peu à peu dans la folie meurtrière...

Un film très envoutant au rythme très lent au début, Polanski nous "présente" Carol et son catactère particulier, toujours silencieuse, presque apathique, avec ses obsessions étranges...
Le début du film est très dépressif et malsain, et cela ne fait qu'empirer en suite.
On assiste a moment de rupture tout à fait terrifiant, Sa soeur est partie et Carol est seule dans l'appartement, elle prend une robe dans une armoire dont la porte fait mirroir, elle se regarde dans la glace et on voit derrièrre elle la silhouette d'un homme.
Impossible de prévoir cette scène qui nous prend totalement au dépourvu, de plus elle fait fonctionner notre imagination et nous rapelle nos peurs d'enfance (du moins les miennes) : une présence hostile dans une pièce fermée...
La présence de l'homme dans la pièce est bien évidement une hallucination et à partir de ce point du film les hallucinations vont se multiplier (et restent toujours aussi terrifiantes) ainsi que les signes de dégradation: Carol ne s'habille même plus, elle erre en chemise de nuit dans l'appartement toujours plongé dans l'obscurité, sur une assiette un lapin se décompose petit à petit et Carol imaginne et voit des fissures partout (les murs craquent soudainement et se lézardent...) signifiant bien que ce n'est pas l'appartement qui se detruit mais bien son esprit qui se craquèle avant l'éclatement.
L'éclatement en question est provoqué par la venue d'un homme amoureux de Carol dans l'appartement, celle-çi ne lui parle pas, elle ne bouge presque pas, et tandis que l'homme cherche a comprendre l'orginie de son apathie elle abat tout naturellement un lourd chandelier sur le crâne... La force de cette scène réside dans le fait que le meurtre survient comme une suite logique des évennement précedents, et le spectateur, comme Carol, ne se rend compte de la portée de l'acte qu'après. A partir de cet instant plus rien ne pourra la sauver de sa folie, complêtement paranoïaque et névrosée elle erre dans l'obscurité de l'appartement sans rien faire. L'arrivée du gérant ocasionnera un deuxième meurtre, et les hallucinations redoublent (des mains sortent des murs, des hommes viennent la violer, les murs se fissurent à grand renfort de craquements,...).
Le retour de voyage de sa soeur et de son amant marquera la fin du film, ils découvrent l'appartement laissé à l'abandon, les deux cadavres et Carol étendue sous le lit sans bouger.

Répulsion est le second film de Polanski, même s'il est peut être moins abouti que "le Locataire" ou "Rosemary's Baby", il n'en est pas moins un film terrifiant, superbement mis en scene et servi par de très bon acteurs (Catherine Deneuve est parfaite dans le rôle de Carol)
De plus on rentre entierement dans la lente descente aux enfers de l'héroine, ce qui rend le film encore plus terrifiant.