.: L'HISTOIRE
Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d'élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu'ils ont été réunis pour servir de gibier. A une exception près, tous sont des tueurs implacables des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d'escadrons de la mort ; des « prédateurs » humains qui sont à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres. Voici l'affrontement sans pitié de tueurs absolus...



.: LA CRITIQUE
Vingt ans après "PREDATOR 2" et deux ans après le second volet d'"ALIEN VS PREDATOR", Adrien Brody se voit confier la lourde mission de succéder à Arnorld Schwarzenegger comme leader d'un commando armé, parachuté en pleine jungle sans qu'aucun ne se souvienne vraiment comment.
Issus des quatre coins du globe et réunissant des habitués de la chasse à l'homme, aussi bien taulards que militaires, mercenaires ou yakuzas, chacun s'interroge sur sa présence aux tréfonds de cette planète, qui n'est de toute évidence pas la Terre...
A l'origine prévu pour être réalisé par Robert Rodriguez (qui en est tout de même le producteur), c'est finalement Nimród Antal, le réalisateur de "BLINDES" et "KONTROLL", qui sera aux commandes de cette suite plus qu'un remake des deux premiers films mettant en scène les créatures à dreadlocks. Ici, nulle question de confrontation avec des Aliens, le film revient aux sources, avec, à l'instar de l'original, un groupe d'humains qui servent de proies aux Predators, mais cette fois sur le propre territoire de ces derniers.
Versant sans complexe dans le stéréotype, les personnages « United Colors of Benetton » offrent aux spectateurs un panel de clichés, allant du yakuza en costard qui dégaine son sabre sur fond de musique japonisante, au guerrier africain affublé de colliers de perles bicolores, en passant par le soldat russe à l'accent ostensiblement exagéré... Michel Leeb n'a qu'à bien se tenir !
Adrian Brody, plutôt improbable dans ce type de rôle, s'en sort honorablement, malgré les quelques dialogues frisant le ridicule qui lui sont attribués (il ne sera pas le seul d'ailleurs !).
Devant de telles images, il paraît évident que le film de John McTiernan a techniquement pris un sacré coup de vieux. Toute la technologie des créatures, leurs déplacements en mode invisible, leurs armes et leur aspect sont plus crédibles, les couleurs chatoyantes renforçant l'aspect « exotique » de cet environnement hostile, sans compter la faune locale et les vues du ciel qui ne laissent définitivement plus planer le doute quant à la situation géographique des protagonistes.
Une chose est sûre, on ne s'ennuie pas devant cette chasse à l'homme tendances "LOST", bien rythmée et jalonnée de morts sanglantes, dans laquelle les Predators - autrefois plus caoutchouteux - sont vraiment très classes. L'occasion de découvrir également leur habitat naturel, avec quelques décors macabres bienvenus, ainsi qu'une société hiérarchisée surprenante qui apporte un certain renouveau à la saga.
Si on a bel et bien droit à un petit clin d'il aux aventures du Nicaragua, nulle trace d'un quelconque caméo de Schwarzy ou Danny Glover comme annoncé au départ. Quoiqu'il en soit, et bien qu'il n'égale pas le "PREDATOR" de 1987, le film de Nimród Antal est une bonne alternative, laissant présager une suite qui, espérons-le, étoffera encore davantage l'univers de ces humanoïdes avides de trophées de chasse.
Note de Lan : 7 sur 10
Critique du film "PREDATORS"