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[SUSPIRIA]

PHANTASM IV, OBLIVION
Réalisateur: Don Coscarelli.
Année: 1998.
Durée: 1H26.
Origine: U.S.A.
Distribution: reggie bannister, a. michael baldwin, bill thornbury, Bob Ivy, Heidy Marnhout, Angus Scrimm.

L'ARGUMENT: Comprenant ce qu'il est en train de devenir à cause du Tall Man, Mike fuit son ami Reggie pour trouver une solution.
Reggie se retrouve seul, fatigué, et décide qu'il va arrêter de courir après le Tall Man, reprendre une vie paisible, et essayer d'oublier (Il nous avait déjà fait le coup dans le deux).
Mais c'est sans compter sur Jody, le frère de Mike (qui est devenu une des sphères du Tall Man) qui lui explique que Mike a réellement besoin de lui pour en finir une fois pour toute.

POINT DE VUE PROMETTEUR: 4 ans après le 3è volet réalisé en 1994, Don Coscarelli renoue avec la série des "Phantasm" pour ce nouvel opus plus axé sur l'ambiance et le mystère qui faisait tout le seul et le charme de son premier chef-d'oeuvre resté gravé dans toutes les mémoires des fantasticophiles.

Nos compagnons Mike et Reggie vont une nouvelle fois unifier leur force pour tenter de combattre et détruire The Tall Man, le grand croque-mort énigmatique en costume noire armé de ses sphères volantes, foreuses de cerveaux qui a décidé de détruire l'humanité en transformant les humains en nains zombifiés pour les emmener dans son univers ailleurs qu'un simple enfer !

Et c'est reparti pour une nouvelle aventure au pays des fantasmes avec cet univers hermétique volontairement insensé pour semer continuellement la confusion chez le spectateur entre rêve fantasmagorique et réalité. Un voyage onirique et cauchemardesque diablement fascinant dont les ingrédients essentiels pour cette franchise auront été ces fameuses boules volantes meurtrières, son personnage mythique nommé Talll Man devenu une véritable icone du fantastique, ses nains monstrueux au sang jaune et cette dimension inconnue dont la porte d'entrée se situe entre la vibration de deux pylônes métalliques au son bourdonnant.
Après les sympathiques mais inégales séquelles "Phantasm 2 et 3", Don Coscarelli tente de renouer avec les origines qui ont fait le succès et la renommée de son oeuvre phare du Fantastique contemporain au haut pouvoir fascinant. C'est à dire une narration diaboliquement agencée, intelligement structurée et foncièrement originale qui savait associer allègrement le fantastique, l'horreur, la science-fiction et le merveilleux, matiné d'un soupçon d'érotisme. Où la simple histoire d'un adolescent qui refusait coûte que coûte à ce que son frère lui soit soutiré par la Femme ! de ce fait, tout n'aura été alors qu'un simple rêve !?

La bonne nouvelle avec ce dernier volet, c'est que Don Coscarelli souhaite régresser en terme d'action bondissante et de rebondissements un peu trop téléphonés versant dans le grand-guignol pour ces deux précédents volets.
Ici, un soin évident à été formaté pour créer et renouer avec l'ambiance du premier volet et on peut dire que notre réalisateur retrouve parfois l'aura et la fraicheur du pouvoir de fascination entrepris à la base de son étonnant projet.
Tout l'ensemble du film se positionne comme un long rêve éveillé (ce qu'était le 1er volet) où chaque personnage se retrouve balancé et contre balancé d'un endroit à un autre. L'originalité est une nouvelle fois émise avec ces voyages temporels entre passé et futur pour tenter d'expliquer et éclaircir les agissements et les origines du Tall Man. L'habileté de Coscarelli est également d'avoir sû insérer intelligement des flashs-back inédits de scènes supprimées du premier opus qui forment ici un tout parfaitement cohérent dans la continuité de sa trame scénaristique.
A l'origine, Phantasm devait totaliser une durée de 3H00. Coscarelli va alors utiliser pour sa 4è partie une histoire continuelle et cohérente en y ajoutant de nouveaux éléments supprimés au montage du premier film écourté de 90 minutes !

On retrouve donc avec plaisir tous les personnages attachants du premier film (Mike, Reggie, le tall man mais aussi Jody !) dans une chronologie intermittente où l'on passe régulièrement de leur jeunesse des évènements précédents (avec nombres de scènes inédites) à leurs retrouvailles 20 ans plus tard !

"Phantasm 4" peut être considéré comme une bonne série B qui se permet d'être supérieure aux 2 précédents volets. Malgré un budget restreint et un manque d'ambition moins conséquent (on reste dans une suite qui récupère le succès de son modèle), il reste malgré tout une tentative fidèle et plutôt habile à son ancêtre dans le sens où l'on retrouve (à échelle moindre) le sens de fascination d'une histoire improbable et son ambiance immersive partagée entre fantasmagorie insolite et horreur macabre sarcastique.