Qui s'intéresse de près ou de loin au box-office américain aura noté une sorte de gigantesque aberration en plein milieu du top 10 du week-end du 9-10-11 octobre 2009 : mais que vient faire là le film nommé Paranormal activity, avec ses 7,1 millions récoltés sur 159 salles (là où les autres films du classement avaient droit à entre 1000 et 3200 copies) ? Comment un bidule quasi amateur, tourné en une semaine avec un budget de 11.000 dollars, peut-il avoir rapporté 755 fois son budget en 17 jours ? Mystère et boule de gomme, en tout cas jusqu'au 2 décembre prochain, date à laquelle les spectateurs français devraient découvrir le film en salles.
Paranormal activity émane d'un type du nom d'Oren Peli, dont on ne sait absolument rien, qui a tourné ce huis clos dans sa propre maison. L'histoire est celle d'un couple qui vit un bonheur sans nuage, mais se trouve soudain hanté par un esprit démoniaque ; les amoureux décident alors d'installer un système de video-surveillance à l'intérieur de leur domicile afin d'enregistrer les terrifiants évènements dont ils sont témoins chaque nuit. Le tout évoque donc un nouveau Blair witch mâtiné de [Rec], utilisant la forme du faux documentaire pour parvenir à ses fins : faire trembler l'auditoire. Et c'est visiblement réussi : les comptes-rendus font état de réactions épidermiques de la part d'un grand nombre de spectateurs, contraints de quitter la salle avant la fin car n'ayant jamais éprouvé une peur aussi intense. C'est d'ailleurs sur ce point que joue la campagne marketing, puisque la bande-annonce proposée montre autant d'extraits du film que d'images captées dans l'une des salles, où les spectateurs ne quittent pas leur fauteuil mais semblent absolument secoués par l'expérience qu'ils sont en train de vivre...
Paranormal activity combine apparemment une efficacité indéniable (même les sites spécialisés et donc peu impressionnables évoquent « l'un des films les plus effrayants de l'histoire du cinéma ») et une façon de créer et alimenter le buzz en se basant non seulement sur le caractère fauché du film, mais également sur les réactions qu'il suscite. Sur les réseaux sociaux et dans la presse, la promotion ressemble souvent à de la pure défiance (« restez jusqu'au bout si vous en avez »), exploitant habilement les possibilités de Facebook et Twitter pour pousser les spectateurs potentiels à demander le film dans la salle de leur quartier. Une gigantesque pétition en ligne permet en effet aux américains de faire cette demande : avec déjà plus d'un million de requêtes, cette opération est un succès, et devrait participer à l'élargissement progressif du parterre de salles projetant le film. Les gens de Paramount ont eu le nez fin lorsqu'ils ont acheté le film pour une bouchée de pain, alors qu'il n'était encore qu'un vague film de genre défendu par une poignée d'amateurs. Ils peuvent désormais se frotter les mains, puisque le succès de Paranormal activity pourrait bien ressembler à celui du Projet Blair Witch. Pour rappel, le film du duo Myrick - Sanchez (qui a bien déçu depuis) avait rapporté 248,6 millions au box-office international, pour un budget d'environ 60.000 dollars. Ayant rapporté 4144 fois son budget de départ, le film figure toujours au Guinness des records. Peut-être plus pour longtemps : ayant coûté 5 fois moins cher, le film d'Oren Peli a tout pour le détrôner.
Le cap du million de demandes ayant été atteint, le film devrait avoir droit à une sortie nationale en grande pompe le 23 octobre prochain ; ce ne sera alors plus la peine de faire la queue pendant 5 heures, comme ce fut apparemment le cas ce week-end. Il faut dire qu'avec 44.163 dollars encaissés par copie (4 fois plus que la deuxième meilleure moyenne !), les fauteuils vides ont dû se compter sur les doigts de la main. L'enthousiasme de la critique y a sans doute contribué : Entertainment weekly parle d'une oeuvre qui enterre 30 ans de films-clichés et insinue la peur en vous ; Variety applaudit le réalisme accru de l'ensemble ; LA Weekly salue l'hallucinante absence de sang, qui n'empêche pas la terreur de monter. Il faut aller chercher du côté de l'Austin Chronicle pour dénicher un critique ayant détesté le film, et le décrivant comme une « vague vidéo YouTube surfant opportunément sur la vague du des faux docs, qui ne mérite ni d'être associée au mot 'peur', ni même au mot 'cinéma' ». On a quand même bien envie d'aller se frotter à ce petit film dont le buzz n'est sans doute pas totalement bâti sur du vide.
Paranormal Activity
par lirandel » 13 Octobre 2009, 18:26
good news suspiria,effectivement le buzz ne fait qu'amplifier,wait and see 
ésp"rons que ce ne soit pas le meme genre de buzz qu'il y a eu à l'époque autour de blair witch....car le résultat était .......vous m'avez compris..je suis cela de prés...merci pour l'info!
ésp"rons que ce ne soit pas le meme genre de buzz qu'il y a eu à l'époque autour de blair witch....car le résultat était .......vous m'avez compris..je suis cela de prés...merci pour l'info! 
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par SUSPIRIA » 16 Octobre 2009, 15:56
La peur engendrée par un film d'épouvante est un sentiment bien relatif qui diminue grandement en fonction de l'âge du spectateur et de son degré d'exposition face à ce genre de cinéma. Étant rédacteur en chef d'un site web dédié au cinéma d'horreur, vous aurez deviné que ma consommation de films d'horreur n'est dépassée en quantité que par mon inspiration d'oxygène! Ayant vu plus de films que la moyenne de gens, il est plus facile de déceler les techniques utilisées par les cinéastes pour effrayer le public. Rares sont donc les films qui réussissent à m'effrayer au-delà de leur durée de visionnement.
Ce qui m'amène à me poser la question suivante. Suis-je devenu désensibilisé à ce sentiment de peur où est-ce seulement les cinéastes qui ont perdus la touche? Paranormal Activity, un petit film indépendant qui ne tardera certainement pas à sortir de l'ombre, est venu réconforter l'amateur d'épouvante en moi! Peu importe le nombre de films d'horreur que j'aie pu visionner. Devant un film de la qualité de Paranormal Activity, le sentiment de peur risque est venu me frapper de plein fouet!
Comme en témoignent les Behind The Mask, Cloverfield et Diary Of The Dead pour ne nommer que ceux-là, l'approche du cinéma-vérité est plus à la mode que jamais dans le cinéma d'horreur. Paranormal Activity, un film venu de nulle part, utilise judicieusement cette technique et s'avère être rien de moins que le film le plus effrayant depuis The Blair Witch Project sorti en 1999! Grandement inspiré des films de hantise du début des années 80 (The Amityville Horror, Poltergeist, The Entity), Paranormal Activity abandonne toute structure cinématographique au profit d'un réalisme alarmant.
Anodines au départ, les péripéties du couple deviennent rapidement fascinantes. Les acteurs principaux ont une excellente chimie et réussissent à faire passer le tout comme étant légitime. À l'aide de dialogues judicieusement choisis, on en apprend plus sur leur vie, mais surtout sur le lien qui uni Katie à l'entité qui hante la maison. Graduellement, le réalisateur Oren Peli nous balance quelques indices sur la présence d'un spectre, mais prend bien son temps pour ne pas brûler le spectateur. Ça commence par une porte qui bouge de quelques centimètres pour se culminer en une finale qui fera dresser les cheveux sur la tête de n'importe quel cinéphile blasé!
Pour les spectateurs qui voudront bien se prêter au jeu, du moment que les activités paranormales surviennent, un sentiment de peur permanent s'installe. Si quelques frissons nous parcourent le dos au début, on devient rapidement paralysé par la peur!! Et ne comptez surtout pas sur l'apparition du générique pour vous libérer de ce sentiment lugubre. Il ne fera qu'empirer! Se déroulant sur une période de trois semaines, Paranormal Activity se présente en deux parties. Les scènes de jour nous permettent de voir le couple théoriser sur les événements, mais surtout placent le spectateur dans une apparente zone de confort. Les scènes de nuit, tournées en infrarouge, obligent le spectateur à se tenir prêt.
La plus grande force du film de Oren Peli est son réalisme inébranlable. Le cinéaste garde les choses simples et évite de tomber dans la facilité cinématographique. Paranormal Activity ne contient aucun effet tape-à-l'oeil ni exagération. Par contre, les quelques effets quil contient forment la clé de sa réussite. Si il est facile de figurer comment le cinéaste s'y est pris pour allumer une lumière ou fermer subitement une porte, voir un personnage se faire aggriper puis tirer du lit par les pieds tient du génie!
Au moment d'écrire ces lignes, Paranormal Activity vient d'être acheté par Dreamworks qui entend produire un remake et offrir le film original comme bonus sur le DVD. Il est certain que Paranormal Activity n'est pas sans défaut et qu'il pourrait être un film encore plus puissant avec quelques changements mineurs. Mais Dreamworks possède un petit bijou de l'épouvante et j'espère qu'ils vont se réveiller au plus vite et offrir aux cinéphiles la chance de vivre une expérience cinématographique des plus effrayante!
Paranormal Activity est le genre de film que les studios n'ont pas le courage de produire. C'est un film audacieux, mais tellement simple qu'aucun producteur hollywoodien ne pourrait y penser! Une oeuvre dont vous voudrez discuter avec vos amis où qui vous forcera simplement à vous cacher sous les couvertures de votre lit. Voilà le cinéma d'épouvante à l'état pur!
5/5 DANY CHAMPAGNE.
Ce qui m'amène à me poser la question suivante. Suis-je devenu désensibilisé à ce sentiment de peur où est-ce seulement les cinéastes qui ont perdus la touche? Paranormal Activity, un petit film indépendant qui ne tardera certainement pas à sortir de l'ombre, est venu réconforter l'amateur d'épouvante en moi! Peu importe le nombre de films d'horreur que j'aie pu visionner. Devant un film de la qualité de Paranormal Activity, le sentiment de peur risque est venu me frapper de plein fouet!
Comme en témoignent les Behind The Mask, Cloverfield et Diary Of The Dead pour ne nommer que ceux-là, l'approche du cinéma-vérité est plus à la mode que jamais dans le cinéma d'horreur. Paranormal Activity, un film venu de nulle part, utilise judicieusement cette technique et s'avère être rien de moins que le film le plus effrayant depuis The Blair Witch Project sorti en 1999! Grandement inspiré des films de hantise du début des années 80 (The Amityville Horror, Poltergeist, The Entity), Paranormal Activity abandonne toute structure cinématographique au profit d'un réalisme alarmant.
Anodines au départ, les péripéties du couple deviennent rapidement fascinantes. Les acteurs principaux ont une excellente chimie et réussissent à faire passer le tout comme étant légitime. À l'aide de dialogues judicieusement choisis, on en apprend plus sur leur vie, mais surtout sur le lien qui uni Katie à l'entité qui hante la maison. Graduellement, le réalisateur Oren Peli nous balance quelques indices sur la présence d'un spectre, mais prend bien son temps pour ne pas brûler le spectateur. Ça commence par une porte qui bouge de quelques centimètres pour se culminer en une finale qui fera dresser les cheveux sur la tête de n'importe quel cinéphile blasé!
Pour les spectateurs qui voudront bien se prêter au jeu, du moment que les activités paranormales surviennent, un sentiment de peur permanent s'installe. Si quelques frissons nous parcourent le dos au début, on devient rapidement paralysé par la peur!! Et ne comptez surtout pas sur l'apparition du générique pour vous libérer de ce sentiment lugubre. Il ne fera qu'empirer! Se déroulant sur une période de trois semaines, Paranormal Activity se présente en deux parties. Les scènes de jour nous permettent de voir le couple théoriser sur les événements, mais surtout placent le spectateur dans une apparente zone de confort. Les scènes de nuit, tournées en infrarouge, obligent le spectateur à se tenir prêt.
La plus grande force du film de Oren Peli est son réalisme inébranlable. Le cinéaste garde les choses simples et évite de tomber dans la facilité cinématographique. Paranormal Activity ne contient aucun effet tape-à-l'oeil ni exagération. Par contre, les quelques effets quil contient forment la clé de sa réussite. Si il est facile de figurer comment le cinéaste s'y est pris pour allumer une lumière ou fermer subitement une porte, voir un personnage se faire aggriper puis tirer du lit par les pieds tient du génie!
Au moment d'écrire ces lignes, Paranormal Activity vient d'être acheté par Dreamworks qui entend produire un remake et offrir le film original comme bonus sur le DVD. Il est certain que Paranormal Activity n'est pas sans défaut et qu'il pourrait être un film encore plus puissant avec quelques changements mineurs. Mais Dreamworks possède un petit bijou de l'épouvante et j'espère qu'ils vont se réveiller au plus vite et offrir aux cinéphiles la chance de vivre une expérience cinématographique des plus effrayante!
Paranormal Activity est le genre de film que les studios n'ont pas le courage de produire. C'est un film audacieux, mais tellement simple qu'aucun producteur hollywoodien ne pourrait y penser! Une oeuvre dont vous voudrez discuter avec vos amis où qui vous forcera simplement à vous cacher sous les couvertures de votre lit. Voilà le cinéma d'épouvante à l'état pur!
5/5 DANY CHAMPAGNE.
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par lirandel » 16 Octobre 2009, 16:47
Suspiria,je me pose les memes questions,le grand nombre de films avalés ne finissent-ils pas à nous rendre insensible.aprés avoir lu ton post je me suis maté " the messengers" des frères Pang (the eye...),
produit par Sam raimi...j'ai maintenant la réponse à ma question!
si je n'ai pas tremblé comme à l'époque de la projection de l'exorciste,je dois avoué que la mayonnaise à bien pris,tous les éléments étaient là et notamment un casting excéllent sans parlé de la réalisation,
les films d'épouvante me font plus d'éffets qu'un film gore depuis un certain moment,la conjonction des deux serait la bienvenue..
le film d'épouvante ne peut se permettre des acteurs moyens sans tombé dans le ridicule,les effets sanglants d'un film d'horreur peuvent souvent s'en contenter,c'est mon avis!
mais il y a des exceptions comme toujours..
produit par Sam raimi...j'ai maintenant la réponse à ma question!
si je n'ai pas tremblé comme à l'époque de la projection de l'exorciste,je dois avoué que la mayonnaise à bien pris,tous les éléments étaient là et notamment un casting excéllent sans parlé de la réalisation,
les films d'épouvante me font plus d'éffets qu'un film gore depuis un certain moment,la conjonction des deux serait la bienvenue..
le film d'épouvante ne peut se permettre des acteurs moyens sans tombé dans le ridicule,les effets sanglants d'un film d'horreur peuvent souvent s'en contenter,c'est mon avis!
mais il y a des exceptions comme toujours..
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par jigsaw » 16 Octobre 2009, 19:46
Viola un film qui sent encore l'arnaque a la BLAIR WITCH...10 ans apres, le meme air de flutte ...
JIGSAW,le sadique a la k7 RARE .. [/URL]
:http://videohistory.unblog.fr/
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par SUSPIRIA » 16 Octobre 2009, 20:20
Tu n'as pas tort Lirandel à mon avis, ce sont 2 domaines, 2 directions différentes (qui peuvent pourtant aussi emprunter le même chemin).
Il y a des films réellement flippants dont le temps n'a pas (ou peu) d'emprise et là c'est ce qu'on peut appeler des classiques, des mythiques, des chefs-d'oeuvre tel que l'Exorciste, la maison du diable de Wise, Terreur sur la ligne, long week-end, les révoltés de l'an 2000, les innocents, les autres, darkness, abandonnée, Shining, les dents de la mer, duel, etc.
Le gore est souvent plus axé sur l'épate, le tape à l'oeil, l'éclate ! Une sorte de tour de montagne russe souvent concoctée pour amuser et défouler le public souvent jeune.
Mais Evil-dead ou Rec est super gore et monstrueusement flippant comme l'Au-dela, l'Enfer des Zombies, Frayeurs ou la Maison près du cimetière, il y a donc des exceptions mais je pense qu'en général un vrai et bon film d'épouvante axé sur la peur se doit de suggérer le plus subtilement qu'il le peut avec des interprètes investis, habités par leur rôle. Et ce sont ces films là qui ne vieillissent pas (ou si peu) et qui restent gravés dans les mémoires.
Mais "l'exorciste" ne joue pas la subtilité avec le visage de Regan ! ça a un côté quand même grand guignolesque aussi réussi soit-il le maquillage de Dick Smith et pourtant ce chef-d'oeuvre est un sommet de flippe mondialement connu et reconnu !!!
Et les films de Fulci sont plutôt mal interprétés en général !
Pour moi le grand nombre de films avalés ne m'a pas rendu plus insensible au phénomène de la peur éprouvée mais m'a rendu plus exigeant avec le temps, la culture engendrée et aussi l'âge. J'étais traumatisé par "Frayeurs" quand j'avais 13 ans, aujourd'hui il me fait un effet différent mais plus profondément peut-etre me fait-il encore plus flipper que durant mon adolescence !!! parce que ma conscience et mon existence ont évolué dans le sens ou je me sens plus sensible à ce que je vis, ce qui m'entoure et ce que je ressens dans la vie de tous les jours humainement parlant.
C'est comme ceux qui viennent d'avoir un enfant, certains prennent conscience subitement de la peur de la mort et sa réalité qui fait que l'on peut partir en une fraction de seconde. Ils se mettent à rejeter le cinéma d'horreur (qui n'est que pure fiction mais peut-etre n'ont-ils plus besoin de cet "exorcisme" ?!!!) qu'ils avaient pourtant beaucoup apprécié dans leur passé !
Avant j'aurai pû regarder (presque) en boucle la série des "Face à la mort" qui me fascinait, aujourd'hui j'en suis incapable et je préfère même éviter à cause de son côté malsain très pervers, nauséeux, voir même dangereux pour les esprits faibles même si la plupart des séquences sont truquées.
Mais c'est vrai qu'EN GENERAL je préfère voir pour réellement ressentir un effet de "peur" insinueux un pur film d'épouvante astucieux, malicieux (le locataire, romsemary's baby) ou l'on ne voit rien ou si peu, ce qui me fera beaucoup plus d'effet qu'un movie ketchup à la Vendredi 13 (pourtant si innoffensif), Timber Falls, la colline a des yeux 2, the descent 2, saw dans ses suites minables, meurtres a la st-valentin 3D, Destination finale 4, etc, vite fabriqué et emballé.
Le problème c'est que pas mal de ces (supposés) cinéastes croient encore faire peur avec moults effets sanguignolents sans n'avoir rien compris au mécanisme de la peur et faisant semblant d'aimer le genre ou se foutant éperdument du spectateurs tant que les recettes ont rentabilisé le budget.
Ils devraient revoir, analyser toute la filmo d'Hitchcock pour bien saisir l'essence de la peur, l'angoisse, le suspense au cinéma.
Et n'oublions pas comme tu le dis si bien Lirandel il y aura toujours des exceptions et on peut aussi mêler les 2 avec un grand et vrai talent ! la conjonction existe donc déjà !
Il y a des films réellement flippants dont le temps n'a pas (ou peu) d'emprise et là c'est ce qu'on peut appeler des classiques, des mythiques, des chefs-d'oeuvre tel que l'Exorciste, la maison du diable de Wise, Terreur sur la ligne, long week-end, les révoltés de l'an 2000, les innocents, les autres, darkness, abandonnée, Shining, les dents de la mer, duel, etc.
Le gore est souvent plus axé sur l'épate, le tape à l'oeil, l'éclate ! Une sorte de tour de montagne russe souvent concoctée pour amuser et défouler le public souvent jeune.
Mais Evil-dead ou Rec est super gore et monstrueusement flippant comme l'Au-dela, l'Enfer des Zombies, Frayeurs ou la Maison près du cimetière, il y a donc des exceptions mais je pense qu'en général un vrai et bon film d'épouvante axé sur la peur se doit de suggérer le plus subtilement qu'il le peut avec des interprètes investis, habités par leur rôle. Et ce sont ces films là qui ne vieillissent pas (ou si peu) et qui restent gravés dans les mémoires.
Mais "l'exorciste" ne joue pas la subtilité avec le visage de Regan ! ça a un côté quand même grand guignolesque aussi réussi soit-il le maquillage de Dick Smith et pourtant ce chef-d'oeuvre est un sommet de flippe mondialement connu et reconnu !!!
Et les films de Fulci sont plutôt mal interprétés en général !
Pour moi le grand nombre de films avalés ne m'a pas rendu plus insensible au phénomène de la peur éprouvée mais m'a rendu plus exigeant avec le temps, la culture engendrée et aussi l'âge. J'étais traumatisé par "Frayeurs" quand j'avais 13 ans, aujourd'hui il me fait un effet différent mais plus profondément peut-etre me fait-il encore plus flipper que durant mon adolescence !!! parce que ma conscience et mon existence ont évolué dans le sens ou je me sens plus sensible à ce que je vis, ce qui m'entoure et ce que je ressens dans la vie de tous les jours humainement parlant.
C'est comme ceux qui viennent d'avoir un enfant, certains prennent conscience subitement de la peur de la mort et sa réalité qui fait que l'on peut partir en une fraction de seconde. Ils se mettent à rejeter le cinéma d'horreur (qui n'est que pure fiction mais peut-etre n'ont-ils plus besoin de cet "exorcisme" ?!!!) qu'ils avaient pourtant beaucoup apprécié dans leur passé !
Avant j'aurai pû regarder (presque) en boucle la série des "Face à la mort" qui me fascinait, aujourd'hui j'en suis incapable et je préfère même éviter à cause de son côté malsain très pervers, nauséeux, voir même dangereux pour les esprits faibles même si la plupart des séquences sont truquées.
Mais c'est vrai qu'EN GENERAL je préfère voir pour réellement ressentir un effet de "peur" insinueux un pur film d'épouvante astucieux, malicieux (le locataire, romsemary's baby) ou l'on ne voit rien ou si peu, ce qui me fera beaucoup plus d'effet qu'un movie ketchup à la Vendredi 13 (pourtant si innoffensif), Timber Falls, la colline a des yeux 2, the descent 2, saw dans ses suites minables, meurtres a la st-valentin 3D, Destination finale 4, etc, vite fabriqué et emballé.
Le problème c'est que pas mal de ces (supposés) cinéastes croient encore faire peur avec moults effets sanguignolents sans n'avoir rien compris au mécanisme de la peur et faisant semblant d'aimer le genre ou se foutant éperdument du spectateurs tant que les recettes ont rentabilisé le budget.
Ils devraient revoir, analyser toute la filmo d'Hitchcock pour bien saisir l'essence de la peur, l'angoisse, le suspense au cinéma.
Et n'oublions pas comme tu le dis si bien Lirandel il y aura toujours des exceptions et on peut aussi mêler les 2 avec un grand et vrai talent ! la conjonction existe donc déjà !
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par lirandel » 16 Octobre 2009, 20:43
Suspiria mets en avant le fait important pour tout amateur de film de genre et en l'occuence le cinéma d'horreur que le but final du télespectateur est de prendre une chtouille d'adrénaline qui subjugue le fait de comparaison avec un autre film en terme de prouesse visuelle gore.
je la rejoint à 100% ,car ce qui importe le plus est cette poussée d'adrénaline avant tout quelque soit le genre en fin de compte, qu'importe le flacon pourvu qu'il y est l'ivresse disait l'autre,le genre que nous aimons tous ici n'a pas fini de nous surprendre et chaque année nous apporte notre lot de réjouissance
et d'explorations diverses,l'arivée de fims coréens ou japonais de qualités tels que "Old boy" ou "the messengers" "the eye"...,bien que sous bannière canadienne ,malgré que se soit les freres Pang, ne peut qu'enthousiasmer notre appétit d'horizons qui ne fait que s'accroitre,et que dire du cinéma français de genre, "frontières" ou "Martyrs" "haute tension" et d'autres encore......
le cinéma américain est en crise d'idées et alors,il n'y a pas qu'eux heureusement,le reste du monde leur fait bien comprendre qu ils ne sont plus les seuls dans la course,cette motivation ne leur sera que bénéfique comme elle l'a été pour le reste ,leur continent ne tient plus compte que de l'argent raporté,mais cela ne durera qu'un temps,des époques similaires comme celle que nous vivons à déjà sévit dans les années 80 et nous n'avons retenu que les meilleurs car en toute fin ce sont nous qui décidons de la vie d'un film sur le long terme ,du moins,le vent tourne et je m'en réjouis!
quant à Paranormal activity j'attends de voir........see you soon about !
si c'est un buzz projet Blair witch ce sera sans moi ,film que je considère comme une simple arnaque,une pub allongée comme un café ricain! mais sait-on jamais........
je la rejoint à 100% ,car ce qui importe le plus est cette poussée d'adrénaline avant tout quelque soit le genre en fin de compte, qu'importe le flacon pourvu qu'il y est l'ivresse disait l'autre,le genre que nous aimons tous ici n'a pas fini de nous surprendre et chaque année nous apporte notre lot de réjouissance
et d'explorations diverses,l'arivée de fims coréens ou japonais de qualités tels que "Old boy" ou "the messengers" "the eye"...,bien que sous bannière canadienne ,malgré que se soit les freres Pang, ne peut qu'enthousiasmer notre appétit d'horizons qui ne fait que s'accroitre,et que dire du cinéma français de genre, "frontières" ou "Martyrs" "haute tension" et d'autres encore......
le cinéma américain est en crise d'idées et alors,il n'y a pas qu'eux heureusement,le reste du monde leur fait bien comprendre qu ils ne sont plus les seuls dans la course,cette motivation ne leur sera que bénéfique comme elle l'a été pour le reste ,leur continent ne tient plus compte que de l'argent raporté,mais cela ne durera qu'un temps,des époques similaires comme celle que nous vivons à déjà sévit dans les années 80 et nous n'avons retenu que les meilleurs car en toute fin ce sont nous qui décidons de la vie d'un film sur le long terme ,du moins,le vent tourne et je m'en réjouis!
quant à Paranormal activity j'attends de voir........see you soon about !
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par SUSPIRIA » 17 Octobre 2009, 07:07
Y'a une magnifique liste en décroissant de "31 meilleurs films d'horreur du monde" que j'approuve à 100 % (du moins pour les 16 premiers puisque la suite ne fait que se révèler un peu plus chaque jour jusqu'au dernier/premier élu qui arrivera le 31 Octobre: jour d'Halloween).
C'est sur le site "Ecran Large" et je trouve leur choix très respectueux.
C'est sur le site "Ecran Large" et je trouve leur choix très respectueux.
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par SUSPIRIA » 20 Octobre 2009, 04:52
Sept jours de tournage. Une maison pour seul décor. Deux acteurs. Onze mille dollars de budget, pour des dizaines de millions de recette. Tout cela au prix d'un buzz savamment orchestré - dont une bande-annonce plus tournée vers le public que vers le film. D'où deux interrogations primordiales, qui brûlent les lèvres des amateurs du genre. Primo, Paranormal activity vaut-il tout ce tapage ? Secondo, est-il le film le plus effrayant de ces dernières années ? La réponse est la même pour les deux questions, et fait presque l'unanimité : non. Quelques spectateurs trop fragiles et une bande-annonce bien ficelée auront suffi à créer cette folle rumeur de film-phénomène.
Mais voilà : si Paranormal activity est un pétard mouillé, cela ne l'empêche pas d'être un objet passionnant. Ce petit cousin de Projet Blair witch, de [Rec] et des autres est de loin le plus réaliste et le plus minimaliste du lot, donc forcément l'un des plus crédibles. En poussant toujours plus loin la logique de la vidéo amateur, le film d'Oren Peli atteint un degré d'intimité et de proximité avec un couple auquel il n'est pas difficile de s'identifier. Dès lors, leur calvaire est le nôtre, celui-ci résidant principalement... dans l'attente. Car, ayant très vite terminé de douter de l'existence d'un phénomène paranormal autour de madame, le couple en est réduit à patienter, encore et encore, au gré de nuits pas tranquilles au cours desquelles il ne se produit souvent rien. Sauf exception. La force de Paranormal activity est là : exploiter à fond les mécanismes de frustration chez le spectateur - qui a payé sa place et souhaite en avoir pour son argent - et chez ses deux anti-héros - qui espèrent autant qu'ils redoutent la prochaine irruption de cette force qui leur pourrit la vie.
Dans la chambre où se déroule la majeure partie du film, on guette chaque ombre, chaque mouvement, comme un môme persuadé qu'un monstre est dissimulé sous son lit. De fait, chaque porte qui claque est une récompense et un pas de plus vers une terreur dont le climax, c'est un comble, interviendra des heures après la fin du générique. Paranormal activity ne fait pas dans la peur immédiate, mais vise modestement plus loin que cela : c'est un film qui, avec deux bouts de ficelle, peut vous pourrir un certain nombre de nuits et vous contraindre à dormir avec la veilleuse. Ce que ne font pas nos deux protagonistes, qui restent curieusement tapis dans le noir alors que toute personne sensée laisserait la lumière allumée toute la nuit. Aveuglement volontaire, fascination inconsciente ou pure bêtise de leur part ? Beaucoup risquent de trancher un peu précipitamment. D'autres laisseront un doute insidieux s'installer et vivre après un film facile à détester mais qui, pour peu qu'on accepte ses succulents partis pris, se révèle bien plus riche qu'il n'y paraît.
(3,5/5) THOMAS MESSIAS
Mais voilà : si Paranormal activity est un pétard mouillé, cela ne l'empêche pas d'être un objet passionnant. Ce petit cousin de Projet Blair witch, de [Rec] et des autres est de loin le plus réaliste et le plus minimaliste du lot, donc forcément l'un des plus crédibles. En poussant toujours plus loin la logique de la vidéo amateur, le film d'Oren Peli atteint un degré d'intimité et de proximité avec un couple auquel il n'est pas difficile de s'identifier. Dès lors, leur calvaire est le nôtre, celui-ci résidant principalement... dans l'attente. Car, ayant très vite terminé de douter de l'existence d'un phénomène paranormal autour de madame, le couple en est réduit à patienter, encore et encore, au gré de nuits pas tranquilles au cours desquelles il ne se produit souvent rien. Sauf exception. La force de Paranormal activity est là : exploiter à fond les mécanismes de frustration chez le spectateur - qui a payé sa place et souhaite en avoir pour son argent - et chez ses deux anti-héros - qui espèrent autant qu'ils redoutent la prochaine irruption de cette force qui leur pourrit la vie.
Dans la chambre où se déroule la majeure partie du film, on guette chaque ombre, chaque mouvement, comme un môme persuadé qu'un monstre est dissimulé sous son lit. De fait, chaque porte qui claque est une récompense et un pas de plus vers une terreur dont le climax, c'est un comble, interviendra des heures après la fin du générique. Paranormal activity ne fait pas dans la peur immédiate, mais vise modestement plus loin que cela : c'est un film qui, avec deux bouts de ficelle, peut vous pourrir un certain nombre de nuits et vous contraindre à dormir avec la veilleuse. Ce que ne font pas nos deux protagonistes, qui restent curieusement tapis dans le noir alors que toute personne sensée laisserait la lumière allumée toute la nuit. Aveuglement volontaire, fascination inconsciente ou pure bêtise de leur part ? Beaucoup risquent de trancher un peu précipitamment. D'autres laisseront un doute insidieux s'installer et vivre après un film facile à détester mais qui, pour peu qu'on accepte ses succulents partis pris, se révèle bien plus riche qu'il n'y paraît.
(3,5/5) THOMAS MESSIAS
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