La nuit des pétrifiés

-> Les films d'horreur, fantastique, SF...

Messagepar Killjoy » 25 Juillet 2007, 18:07

c'est le genre de films gothiques fantastiques que j'affectionne particulièrement !
Belge de surcroît, ça rajoute à l'intérêt par le côté rarissime de la chose et puis Erika Blanc est une habituée de ce type de rôles (rappelons qu'elle a joué dans "Opératione peur" de Mario Bava et dans "Mark of the devil 2" )
que du bon en perspective ! :woot:
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Messagepar The Trooper » 25 Juillet 2007, 19:00

Trouvé ICI pour 3 francs.... six sous..... B)
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Messagepar Killjoy » 21 Décembre 2010, 15:51

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Supervisé par le célèbre metteur en scène de films populaires André Hunebelle, ce film (aux multiples autres noms) est un véritable régal !
Le prologue d’une intensité dramatique étrangement malsaine est d’une cruauté totale !
Les personnages sont parfaitement répartis dans leurs objectifs et la distribution colle parfaitement au propos du métrage…
Le personnage de la succube est étonnamment bien restituée par une Erika Blanc en apothéose, consécration de sa carrière et à l’apogée de son charisme !
Les décors, notamment le château, sont d’un gothique proche de Mario Bava et les moyens déployés sont parfaitement à la hauteur d’une œuvre qui fait la part belle à l’abstrait et à l’inconditionnel !
Malgré certains passages quelque peu ridicules et hors de propos (la scène du boa, le chauffeur du bus qui mange son pilon de poulet au début et à la fin du film, le retrouvant comme par enchantement) et deux ou trois détails qui affaiblissent le contenu, « La nuit des pétrifiés » reste un spectacle tout à fait honnête, regorgeant de détails qui font toute la différence et qui permettent ainsi de créer une sympathie vis-à-vis du spectateur, tour à tour intrigué, puis littéralement fasciné !
Du cinéma à l’ancienne, digne du plus grand intérêt et surfant sur un genre aujourd’hui révolu et qui a le mérite de ses ambitions, à savoir divertir…
Intention parfaitement louable et au final un petit chef d’œuvre !
9/10
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Messagepar ottorivers » 21 Décembre 2010, 19:09

Un de mes classiques favori avec la sublime érika Blanc qui rend crédible son rôle de succube et finie par être tour à tour attirante et effrayante.

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Bien avant Seven on punit ici les coupables de chacun des sept péchés capitaux de manière atroce (surtout pour l'époque cestes)

Par contre pas de DVD digne de ce nom pour l'instant, le premier reste celui de chez Image/redemption au format 1:66 respécté mais hélas non anamorphique pour les TV 16/9ème et avec un son assez moyen.

Par contre deux scènes ont été rajoutées ce qui est plutôt cool.

Les autres DVD de chez Raro video et le hollandais Sodemented Cinema ne sont que des copies de la même source puisque Image semble détenir les droits sur le film.

Il y a bien une version 16x9 chez AFA Entertainement, mais cette boite semble bien louche et ne fait que dans les films de domaine publique, ce qui me semble être surtout une grosse arnaque, vu qu'avec n'importe quel logiciel video on peut faire une version 16x9 au détriment de la qualité de l'image si on ne possede pas de source argentique potable.

http://afaentertainment.com/
ou ce lien qui étrangement a un contenu différent:
http://afaentertainment.com/HorrorMovies.html

Pour preuve leur site tout pourri avec deux films dessus ou plus selon le lien, alors qu'on en trouve un paquet sur le net et même sur Amazon dont celui ci:
http://www.amazon.com/Devil-Nightmare-1 ... 706&sr=1-2Image
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Messagepar BRUNO MATEI » 02 Mars 2011, 08:05

L'AUTRE ENFER.
Seul et unique film du réalisateur belge Jean Brismée, La Nuit des Pétrifiés (titre outrancier saugrenu non dénué de charme vétuste) est un ovni sorti de nulle part d'autant plus rare que sa discrétion octroyée depuis plus de 40 ans atteste aujourd'hui d'une oeuvre unique dont le temps ne peut révoquer sa probante emprise.
Bienvenu dans le château du baron nazi Von Rumberg !

Durant la seconde guerre mondiale, un père de famille, le baron Von Rumberg se voit contraint de sacrifier sa progéniture parce que sa femme aura enfanté un bébé du sexe féminin. Cet infanticide est à l'origine d'une vieille malédiction auquel les descendants du baron seraient des succubes si le nouveau-né se révélait une fille.
Quelques décennies plus tard, l'homme âgé coule des jours paisibles dans son château reculé alors qu'un groupe de 7 personnes malencontreusement égarés y font irruption. Le début d'une nuit d'épouvante fantasmée peut commencer !


Avec l'entrée en scène d'un prologue aussi couillu dans son infanticide explicitement décrit sous une photographie sépia (on peut même peut-être se permettre d'évoquer l'Au-dela de Fulci dans ce même fluide visuel, son ambiance caverneuse ainsi que son meurtre odieusement perpétré), cette séquence choc détonne et déconcerte dans son acte crapuleux réalisé avec une certaine verdeur. C'est d'ailleurs sans doute cette introduction transgressive qui aura permis de justifier son interdiction au moins de 18 ans à l'époque de sa sortie !
Après cette équivoque introduction anxiogène, place aux chaudes couleurs antiques d'un sombre château rempli de pièces étranges et de décors gothiques académiques.
Une poignée d'invités du nombre de sept personnes vont s'égarer durant la quasi totalité du métrage à travers les étroits couloirs, les chambres délurées et des pièces camoufflées renfermant certains secrets (comme celui d'un faramineux trésor !).
Après qu'une mystérieuse invité ait rejoint le groupe d'amis en pleine nuit d'orage, chaque hôte se verra irrésistiblement attiré par son pouvoir ensorcelant d'une irrépréssible attraction !
Vous l'aurez compris, cette jeune dame d'une beauté sans égale interprétée par la sublime Erika Blanc (Opération peur, Si douce si perverse, l'Appel de la chair) n'est autre qu'une succube ATTENTION SPOILER !!! (la propre fille du baron qui aura été échangée par la servante juste avant l'acte meurtrier fustigé) FIN DU SPOILER et sa devise sera de tuer un à un tous ces conviés sous le mode opératoire des 7 pêchers capitaux ! (John Doe n'a donc rien inventé !).
A titre d'exemples, le rondouillard épris du pêcher de gourmandise périra étouffé dans ses aliments, la lesbienne nymphomane se retrouvera empalée par un sarcophage en fer forgé alors que le mari infidèle avec qui elle forniquait aura la tête décapitée !

Avec son scénario étrangement suspect cantonné sur une vengeance meurtrière sataniste (puisqu'une succube est au service du diable), Jean Brismée va peaufiner et ordonner une accumulation de séquences baroques, insolites, interlopes jamais vues dans aucun autre métrage !
Avec son ambiance atypique sortie de nulle part, ses décors gothiques ou excentriques savamment exploités (la mine d'or, la chambre des tortures et ses statues déroutantes), ses personnages mesquins, orgueilleux ou lubriques et sa musique planante bâtie sur une voix féminine sensuelle, La Nuit des Pétrifiés nous entraîne dans un cauchemar proprement déconcertant où notre esprit divagué ne semble plus discerner la compréhension de nos ressentiments face à une atmosphère aussi hermétique.
Tandis que son final à tiroirs surprenant va clore de manière blasphématoire car finaude le rôle de survie d'un homme voué à la foi de dieu !

LA SUCCUBE INFERNALE.
L'une des autres réussites majeurs du métrage est à mon goût rehaussée par la composition en demi-teinte de la sublime Erika Blanc incarnant un personnage mi-ange, mi-démon aussi ensorcelant, irrésistiblement envoûtant que terrifiant et impressionnant. Cette beauté endiablée endosse une telle sensualité dans la gestuelle et ses provocations charnelles, un tel érotisme sous-jacent dans l'anatomie voluptueuse de son corps torride exacerbé par le regard velouté d'un azur profond qu'elle hypnotise l'écran à chacune de ses apparitions fantasmagoriques.
Alors qu'à l'aide d'un maquillage aux teintes blafardes, l'actrice habitée réussit autant à impressionner de sa macabre présence hostile quand elle se transforme en succube infernale destinée à annihiler chacune de ses proies obnubilées.
L'étrange et pernicieux Daniel Emilfork ne passe pas non plus inaperçu dans son physique patibulaire décharné d'un individu discret mais éloquent même s'il n'apparaît qu'en guise d'introduction et à la révélation finale du métrage.

LE CHATEAU DES AMANTS MAUDITS.
En dehors de quelques menus défauts (un érotisme gratuit et racoleur complètement inutile en début de métrage et un jeu théâtralisé façon franchouillard de nos comédiens cependant excellents), La nuit des Pétrifiés (j'ai volontairement opté ce titre pour son aspect involontairement débridé) est une merveille du cinéma d'horreur vintage qu'il faut au moins avoir vécu une fois dans sa vie. Parce que cette oeuvre rare taciturne ne devrait que s'exprimer d'une manière laconique pour en préserver toute sa saveur vénéneuse mise en exergue dans l'opacité d'un univers abstrait sans identité.
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