Oh My Gore ! - Forum

[SUSPIRIA]

NEXT DOOR
Titre original: NABOER
Sortie: inconnue
Année de réalisation : 2005

Public: Interdit aux moins de 12 ans
Genre: horreur |
Durée: 1h15
Pays: NORVÈGE, DANEMARK
Réalisation: Pål Sletaune
Avec: Kristoffer Joner, Cecilie A. Mosli, Julia Schacht, Anna Bache-Wiig, Michael Nyqvist

Mon avis:
Un jeune trentenaire un peu timide et réservé, sortant d'une rupture difficile se lie d'amitié avec ses 2 nouvelles charmantes voisines de palier qui lui demandent de l'aider à porter un meuble dans leur appartement voisin. Le cauchemar peut alors commencer...
Un (faux) thriller de haute voltige qui commence comme une pièce à suspense sur fond d'érotisme torride du type Basic Instinct ou en plus conventionnel Sex crimes sauf qu'ici pas de place pour les effets tape à l'oeil traditionnels et commerciaux grand public, la mise en scène inspirée se démarque du convenu et soigne ses décors aux couleurs chaudes et racées (on peut penser à la résidence de Lost Highway), ses acteurs anxiogènes, son ambiance trouble et inquiétante dans cet appartement sombre et étrange cachant un lourd secret. On se prends vite au jeu de charme des 2 mantes religieuses ambigues, attirantes et démoniaques à la fois et comme le héros on se laisserait tenter volontiers par le diable quand l'une des 2 aguicheuses se décide à frapper son partenaire et entamer une relation sado-masochiste proprement gratuite dont le héros intrigué, interloqué et très agacé par tant de provocations fonce tête baissée dans la gueule du loup en se pliant aux exigeances malsaines de la jeune maitresse. La scène sulfureuse et dérangeante est absolument étonnante pour le désir refoulé de l'homme tenté au plaisir de la chair en employant la violence par désir de vengeance et de virilité.
Mais détrompez vous car ce que vous croyez voir n'est pas la vérité et le film prend une tournure de plus en plus barrée et tourmentée, dans des allures de cauchemar éveillé entre rêve et réalité ou on ne sait plus discerner qui manipule qui surtout quand les rôles se sont subitements inversés et/ou mélangés !
On pense beaucoup à l'univers de Polanski, voir David Lynch pour son climat irréel, schyzophrène qui sème constament le trouble dans l'esprit du spectateur enfermé dans des décors étroits et labyrinthiques ou chaque clef cachée appele à la vérité.
Un jeu de miroir dans le psyché intérieur d'un cas de conscience douloureux qui prends une haute teneur psychologique dans sa seconde partie ou les images folles deviennent plus présentes et sèment la confusion.
On devine alors ou se dirige le film qui n'a fait que contempler et examiner un esprit rongé par le remord qui ne pourra jamais se réconcilier avec son échec trop lourd à porter et à son acte irréparable. Le dernier plan final fatidique d'une beauté macabre rappelant les grandes oeuvres italiennes que sont Macabro et Blue Holocaust se révèle bouleversant d'émotion. La seule séquence réellement triste du film magnifiquement mise en image.

7,5/10

[ottorivers]

Je ne m'en souviens plus très bien mais il y a une petite ambiance qui mets mal à l'aise assez réussie. Mais pas de souvenir impérissable non plus.