Le Monstre qui vient de l'espace de William Sachs, 1977

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Le Monstre qui vient de l'espace de William Sachs, 1977

Messagepar BRUNO MATEI » 04 Août 2013, 07:34

Titre d'Origine: The Incredible Melting Man
Réalisateur: William Sachs
Année: 1977
Origine: U.S.A
Durée: 1h24
Distribution: Alex Rebar, Burr DeBenning, Myron Healey, Michael Alldredge, Ann Sweeny, Lisle Wilson, Jonathan Demme.

Sortie salles France: 18 Mars 1981. U.S: 9 Décembre 1977

FILMOGRAPHIE: William Sachs est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le
1971: South of Hell Mountain. 1974: There is no 13. 1976: Secrets of the Gods (documentaire). 1977: Le Monstre qui vient de l'espace. 1978: The Force Beyond (documentaire). 1979: Van Nuys Blvd. 1980: Galaxina. 1985: Hot Chili. 1991: The Last Hour. 1992: Judgement. 2002: Spooky House.

Par le responsable du sympathique nanar Galaxina, Le Monstre qui vient de l'espace doit une partie de sa réputation au caractère grand-guignolesque de sa jaquette que nombre de cinéphiles se sont empressés de louer au vidéo du coin. En prime, afin de rameuter le client et influencer son atout racoleur, la mention "interdit au moins de 18 ans" était notifiée en bas de l'affiche ! Une aberration parfaitement éhontée puisque le réalisateur abuse sans modération du hors-champs pour l'effet gore escompté et se réfute à façonner le moindre climat anxiogène. Si à l'époque le film avait attisé une certaine curiosité sympathique de la part des amateurs de nanars (ici sans rognons !), il faut avouer qu'en l'occurrence, Le Monstre qui vient de l'espace provoque un ennui exponentiel sitôt les 45 minutes dévoilées. Les différents préjudices étant essentiellement alloués à l'indigence d'un scénario d'une rare vacuité, une mise en scène stérile et des acteurs cabotins aussi ternes qu'un soap romantique de TF1 !

A la suite d'une expédition spatiale près de Saturne, l'unique survivant Steve West revient parmi les siens dans un état de putréfaction. Fortement irradié et mutilé, il est soigné dans le centre hospitalier du médecin Ted Nelson. A son réveil, Steve tente de se regarder dans le miroir et découvre avec stupeur son visage recouvert d'un bandage ! Pris de panique, il retire son pansement et découvre un faciès tuméfié rempli de pustules ! En désespoir de cause, il décide de s'évader de l'hôpital mais va provoquer durant son périple une vague de crimes sauvages !

Observer les exactions erratiques d'un homme à tête de rhubarbe déambulant dans la campagne et pourchassant ses victimes peut prêter à sourire de prime abord mais finit tout de même par susciter la lassitude au fil d'un cheminement meurtrier récursif. Pourtant, la drôlerie des dialogues pittoresques, l'apparence putrescente du monstre fondant, le caractère déficient de certains protagonistes (les rapports infantiles du médecin affable et du général castrateur comme ceux des beaux-parents boute-en-train, ou encore les vices lubriques du photographe avec son model !) ou des badauds ahuris (le couple en étreinte et le trio d'enfants mesquins) réussissent par intermittence à provoquer le (sou)rire involontaire. D'ailleurs, le final où notre monstre à tête de pizza se retrouve traqué dans un entrepôt industriel renoue avec l'aspect ludique de sa première demi-heure dans ses altercations impayables entamées avec les forces de l'ordre. En prime, les drolatiques maquillages élaborés par Rick Barker préfigurent déjà les outrances cartoonesques du cultissime Street Trash (ou du monstre à balais de Toxic Avenger !) tant notre créature irradiée s'avère aussi impressionnante que grotesque dans son apparence gluante. Avec une naïveté inepte, le réalisateur va même tenter de provoquer un élan de compassion auprès du monstre quand ce dernier décidera d'épargner la vie du médecin grâce à leur relation autrefois amicale. Enfin, sa mort finale s'avère peut-être le moment le plus impressionnant dans ces FX explicites puisque ce dernier va subitement se retrouver en état de liquéfaction (à l'instar du clodo de Street Trash s'enfonçant dans la cuvette des chiottes !) après avoir reçu moult impacts de balles !

Pour les nostalgiques de l'époque (et à condition de privilégier les substances psychotropes ou alcooliques !), Le Monstre qui vient de l'espace peut continuer d'amuser la galerie pour l'amateur de nanar futile influencé par la science-fiction des années 50. Les autres néophytes juvéniles auront sans doute peine à suivre durant 1h25 les tribulations neuneus d'un homme fondant errant sur les routes campagnardes sans d'autre but que (de tenter) d'effrayer la population. Un semi nanar en-soi donc, et selon l'humeur potable du jour...
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BRUNO MATEI
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