MEAT MARKET - Brian Clement, Canada, 2000
Sans mise en situation aucune, et cela dès les premières minutes du film, nous voilà catapultés dans un chaos urbain infesté de morts-vivants qui ont faim de chair fraîche. Début drastique qui nous donne donc l'impression que ça va barder dans la prochaine heure et demie. Et c'est bien ce qu'on nous livre: du blood en masse, du croque-intestins et des faces de pizza-pochette non-stop. Enfin, quasiment, car entre les scènes gore, on a malheureusement droit aux élucubrations totalement inintéressantes des mauvais acteurs (sûrement embauchés à la sortie d'un bar goth à 3 heures du mat). On y apprend toutefois que, dans ce cas-ci, les zombies sont en fait de pauvres victimes infestées par une substance contenant des nano-robots supposés réparer les tissus malades. Or, ces mini-cyborgs (!) détruisent plutôt les chairs humaines et occasionnent de légitimes effets tel le cannibalisme. Nos jeunes héros en fout donc plein la gueule aux zombies fulciesques, tout en ayant le temps de faire une couple de passes softporn ennuyeuses. Et c'est ça un des problèmes de Meat Market, c'est qu'à côté du look "film italo-zombie typique" que l'ensemble peut avoir, on nous pitche sans raison des vampires lesbiennes Matrix (sexy?) et des lutteurs mexicains déchus (drôle?). Le tout oscille maladroitement entre soft, gore et comédie, alors que d'après moi, il n'y a eu qu'Evil Dead qui oeuvrait à merveille dans l'union des deux derniers genres. Et je sens aussi dans ce Meat Market un léger excès dans la catégorie plan de caméra non-justifié et effet numérique bon marché. De plus, la musique jeu-vidéo-PC-1995 n'aide en rien le plaisir de regarder... Mais bon, c'est pas si pénible, les zombies et le gore sont bien, surtout pour un film plus-que-sans budget (2000$) tournée en vidéo.