Max et les maximonstres.

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Messagepar SUSPIRIA » 13 Mai 2010, 07:30

MAX ET LES MAXIMONSTRES
Rélisateur: Spike Jonze.
Date: 2009.
Origine: U.S.A.
Durée: 1H42.
Distribution: Max Records, Catherine Keener, Mark Ruffalo, Vincent Crowley, Sonny Gerasinowicz, Nick Farnell, Sam Longley, John Leary, Alice Parkinson, Angus Sampson...

L'argument: Max, un petit garçon pas très sage, est privé de dîner et envoyé par sa mère dans sa chambre. Peu à peu il va se sentir immédiatement attiré vers un monde imaginaire peuplé de monstres incroyables...

Mon avis: Réalisateur du génial et cultissime "Dans la peau de John Malkovich" (1999) mais également Acteur, Scénariste et Producteur, Spike Jonze emprunte pour son troisième long-métrage à partir d'un classique de la littérature enfantine de Maurice Sendak la voie du conte pour enfant qui aura pour objet la connaissance rationnelle de la nature des choses conflictuelles. Une interprétation visuellement insolite sortie de nulle part à travers les matérialisations d'un enfant révolté éprouvant un manque de reconnaissance émis par toute sa famille.
Car Max est un enfant de 9 ans débordant d'énergie qui endure une grande injustice quand sa grande soeur épanouie dans les sorties entre amis le laissera seul dans la maison familiale en fatale ignorance.
Max extremement peiné du peu d'attention que sa soeur aura porté à son égard va se laisser envahir par une furieuse colère en détériorant les quelques objets affectifs et cadeaux décoratifs disposés dans la chambre de celle-ci.
Le soir venu, au moment du dîner, Max pique à nouveau une grosse colère envers sa mère et par esprit de rancune lui mord méchamment l'épaule !
Il décide alors de s'échapper du cocon familial et sa fuite éperdue va l'emmener vers un monde indéfini ou coexistent d'incroyables créatures poilues de taille démesurée. Après cette rencontre incongrue et farfelue, c'est à travers leur nouvelle amitié et divers conflits autoritaires que Max le faux roi va apprendre le respect et la tolérance envers autrui.
Il prendra alors conscience que la famille est un paisible refuge universel et harmonieux si chacun prendra la peine d'être à l'écoute de l'autre, co-exister ensemble et apporter la tendresse, l'affection, l'amour nécessaire pour combler les vides affectifs.
A travers cet apprentissage de l'existence enfantine, Spike Jonze réalise et créé de toute pièce un monde onirique et poétique débordant de tendresse, de générosité, de compassion et d'humour dans une succession de séquences hors normes au pouvoir d'émerveillement même si un ton parfois austère pourrait surprendre.
Mais c'est ce qui est éprouvé dans le psyché de Max pour lui rappeler à l'ordre les relations abstraites envers son voisin surtout quand certains protagonistes n'en font qu'à leur tête pour rapidement se révéler "ingérable".
Spike Jonze décrit à travers les songes extériorisés d'un enfant son monde libéré des adultes pour s'enfuir vers des contrées singulières à la recherche de soi même où l'enfant sera roi. Mais la réalité des faits fera prendre conscience à Max que le roi n'existera qu'un court instant et que c'est uniquement sa personnalité qui lui apportera la reconnaissance, la sagesse, l'apaisement et l'estime de soi.
La façon dont il dépeint et décrit chaque monstre bien défini va nous rappeler avec un talent de conteur inspiré ce qu'était la magie de l'enfance dans ces instants d'insouciance et d'envie d'évasion dans les loisirs aventureux, comme ces plaisirs jouissifs de batailles de boules de terre ou d'envie d'aller sautiller pour fracasser des maisonnettes en bois.
"Max et les maximonstres" nous rappelle avec une grande sensibilité et une tendresse à fleur de peau que le monde de l'enfance reste une expérience parfois douloureuse emprunt de solitude mais réellement fantasque et totalement unique, idyllique, enchanteuresse par les expériences vécues et la découverte des premiers émois de la vie.
Un bijou d'émotion et de fantaisie atypique dont le final bouleversant d'émotivité attendrie en fera fondre plus d'un, à ranger prochainement dans les classiques du genre fantastique pour l'enfant qui sommeille en chacun de nous.
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SUSPIRIA
BRUNO MATEI
 
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