Titre original : Sleepaway Camp 2 : Unhappy Campers
Réalisé par Michael A. Simpson
Ecrit par Fritz Gordon
Avec Pamela Springsteen, Renée Estevez, Tony Higgins, Valérie Hartman, Brian Patrick Clarke, Walter Gotell, Susan Marie Snyder...
Année : 1988
Pays : USA
Durée : 80 min
.: L'HISTOIRE
Les meurtres effroyables d'Angela qui ont terrorisés le camp Arawak, sont devenus le vague sujet des moniteurs du camp Rolling Hills (installé autour du même lac où a eu lieu le massacre). Six ans après, le cauchemar reprend. Angela est libérée de l'asile, elle est maintenant adulte et elle a un emploi au camp Rolling Hills, celui de tuer.
.: LA CRITIQUE
D'entrée ce second volet s'éloigne de tout ce qui avait fait le charme et l'originalité du film initial. Réalisé par Michael A. Simpson cette séquelle non voulue à l'origine par Robert Hiltzik justifiant à l'époque que le film n'avait pas besoin de continuité aussi précipitée, signe le retour de la tueuse légendaire. Angela revient en monitrice de camp avec pour contrat de remettre dans le droit chemin une bande de jeunes adolescents ingrats qui ne pensent qu'à baiser autour du lac et consommer des drogues. Dans le cas contraire, elle est prête à utiliser une autre manière d'enseigner l'art de l'obéissance.
"MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 2" n'est rien d'autre qu'un slasher typique. Une parodie stupide de tout ce qui s'est monté à ce moment là. Le réalisateur veut plaire à tout prix aux amateurs du genre et décide de nous offrir ce qu'il croit que nous voulons, à savoir du gore et de la nudité. Le gros problème est que le film de Michael A. Simpson manque sérieusement de subtilité. Il enfonce son film avec des situations déjà vues et des clichés superficiels qui ont marché sur d'autres productions mais qui ici ne fonctionnent pas ("LE RODEUR", "HALLOWEEN" ou encore "VENDREDI 13"). L'ensemble de "MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 2" en prend un lourd coup ce qui lui vaut plus l'allure d'une parodie que d'une vraie suite horrifique. La seule originalité si ça en est réellement une, c'est l'apparition de nouveaux traits de caractère dans le personnage d'Angela. De la petite fille introvertie du premier volet (interprétée par Felissa Rose) nous passons à une bécasse adulte qui enchaîne des monologues et des chansonnettes. Pamela Springsteen (sur de Bruce) interprète la maniaque. On a droit à une Angela omniprésente, une Angela new look. Elle obtient par ailleurs aisément la palme du tueur de slasher à la tchatche interminable. Plutôt que monitrice elle aurait due s'orienter vers le métier de commercial, mais bon passons. Cette dernière passe son temps à persécuter les jeunes adolescents avec des règles assez radicales sur son idéal du jeune campeur. Et gare à ceux qui ne respecteront pas ses principes. Démembrements, décapitations et noyades sont ses punitions.
Le seul réel intérêt du film réside probablement dans les paires de poitrines mises en avant afin d'exciter les mal virils fans de genre. Le film contient un fort taux de topless dénudées ce qui plaira donc à certains mais ennuiera fermement une autre catégorie de fans qui au contraire trouveront légère cette surdose de plaisir visuel au déprimant d'une réelle ambiance. Les effets de maquillage quand à eux sont grossiers, souvent amateuristes, ce qui décrédibilise les actes barbares que commet Angela. Une Angela qui contrairement au premier volet s'affiche très clairement devant la caméra et ce dès les premières minutes. Exit donc comme pour d'autres slashers les masques et/ou costumes de serial. Angela tient à faire régner l'ordre. Tout laisse aussi à penser qu'elle cherche à entretenir la rumeur qui hante ses bois (Angela serait-elle frustrée ?). Histoire d'horrifier davantage les jeunes personnes et d'ainsi amener chaque adolescent à respecter le cadre de vie idéaliste qu'elle cherche à installer au sein de la colonie de vacances. Procédé souvent exploité dans les contes pour enfants pour présenter l'affreux boogeyman et empêcher une quelconque tentation.
A force d'aller vers l'excès le film perd en crédibilité, tantôt bonnard quand il s'agit de rendre hommage aux franchises qui cartonnent en 1988 (Angela s'arme d'une tronçonneuse tel une Leatherface woman et massacre deux gamins costumés en Freddy Krueger et en Jason Voorhees) tantôt lourd (les topless employés comme potentielles victimes sont ici exploités comme habillage du décor à défaut de rôles de potentielles victimes, une bande son plutôt mollassonne), "MASSACRE AU CAMP D'ÉTÉ 2" s'essouffle assez rapidement. Le film est tellement risible qu'il finit par être plaisant. Résultat en demi-teinte pour un film qui pourtant en prétend beaucoup plus.
Note de cendrillon is dead : 5 sur 10
Critique de MASSACRE AU CAMP D'ETE 2 sur Oh My Gore !
