
Casting: Catriona MacColl, Paolo Malco, Ania Pieroni, Giovanni Frezza, Silvia Collatina, Dagmar Lassander, Giovanni De Nava, Daniela Doria, Gianpaolo Saccarola, Carlo De Mejo.
Résumé: Un couple et son petit garçon emménagent dans une vieille et grande maison, laquelle leur réservera d'inquiétantes, puis sanglantes surprises.
Quoi ? Ce classique n'avait même pas droit à son topic sur OhMyGore ???!?


Selon plusieurs dires, La maison près du cimetière se rattacherait sur le plan purement scénaristique aux deux opus horrifiques précédents de Lucio Fulci que sont L'au-delà et Frayeurs, dans le sens où la maison dans laquelle la famille Boyle emménage ne s'avérerait autre que la représentation de l'une des portes permettant d'accéder à l'Enfer (deux portes ultérieures respectives avaient été ouvertes par mégarde dans les scripts des deux films cités plus hauts).
Quoiqu'il en soit, ce cru demeure l'une des réussites les plus importantes du maître de l'horreur à l'italienne, dispensant une atmosphère lourde et oppressante, symbolisée par l'architecture et les décors baroques de la maison, mais également par le savoir-faire tangible d'un cinéaste dans la progression de l'angoisse puis de la terreur.

La maison près du cimetière octroie par ailleurs l'occasion à Giannetto de Rossi, maquilleur professionnel ayant travaillé au service des plus grands réalisateurs transalpins qu'il y eut été, de mettre une fois de plus en pratique son talent dans la représentation graphique et méticuleuse de la violence et l'atroce, à grand renfort d'effets spéciaux Gore pouvant se classer sans problème dans la catégorie hard; ainsi, l'on a droit à un couteau planté sur une tête et dont la lâme ressort par la bouche, à un égorgement grossier et si insistant que la tête de la victime finit par se détacher du tronc avant de dégringoler en bas d'un escalier, à une femme se faisant trouer le corps avec une barre en fer puis exploser l'artère carotide à l'aide du même ustensile, à la vision d'une cave jonchée de morceaux de cadavres, ou encore à un déchirement de gorge, tous filmés avec une insistance maladive dans des séquences d'une longueur interminable et dont le voyeurisme pourra sembler contestable aux yeux de certains.
Dans cette overdose de Gore explicite, de mutilations, de décapitations et d'hémoglobine surabondante transparaît néanmoins une volonté de la part de Fulci d'opter pour un environnement visuel plus léché, moins crade, à l'aune de ses ouvrages antérieurs. La musique quant à elle, composée par Walter Rizzatti, même si cette dernière ne sera peut-être pas aussi marquante que les hallucinants scores de Fabio Frizzi, elle contribue néanmoins au bon fonctionnement de l'ambiance inquiétante caractérisant La maison près du cimetière.


Une oeuvre d'horreur majeure, esthétiquement sublime, brassant angoisse et Gore extrême avec une impressionnante maestria. Incontournable.
10/10