La Maison des Ombres

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Messagepar BRUNO MATEI » 16 Mars 2012, 08:11

THE AWAKENING (la maison des ombres)
Réalisateur: Nick Murphy.
Année: 2011.
Origine: Angleterre.
Durée: 1h47.
Distribution: Dominic West, Rebecca Hall, Lmelda Staunton, Lucy Cohu, John Shrapnel, Diana Kent, Richard Durden, Alfie Field, Tilly Vosburgh, Ian Hanmore, Cal Macaninch.

Sortie salles France: Prochainement...

Récompenses à Gérardmer 2012: Prix Spécial du Jury (ex-aequo Beast), Prix du Jury Jeunes de la région Lorraine, Prix du Jury SyFy Universal.

FILMOGRAPHIE: Nick Murphy est un réalisateur, scénariste et producteur anglais.
2011: La Maison des Ombres

La Maison des Ombres est le premier film d'un jeune réalisateur anglais surfant sur le mode vétuste d'une traditionnelle ghost story, à l'instar de l'excellent Woman in Black tourné la même année. En compétition à Gérardmer en 2012, il repart avec les honneurs de trois prix décernés par le jury du festival.

Dans l'Angleterre des années 20, une experte en démystification de phénomènes paranormaux est recrutée dans un pensionnat pour tenter de rassurer les écoliers, effrayés à l'idée qu'un spectre infantile puisse les persécuter. Le climat ombrageux est d'autant plus éloquent parmi les enfants que l'un de leur camarade vient de mourir dans de mystérieuses conditions.

Pour un premier long métrage, on peut déjà saluer Nick Murphy pour son talent probant de directeur d'acteurs, d'autant plus que chaque personnage est rehaussé d'une dimension psychologique particulièrement dense et étoffée. Sans chercher à rendre effrayante une ghost story vintage enjolivée par la pâleur d'un pensionnat austère aux teintes désaturées et à son parc naturel d'une aura automnale immaculée, La Maison des Ombres mise surtout sur l'énigme d'un mystère lattent.
Si l'intrigue modestement menée a parfois tendance à user de redondance, le suspense distillé à petite dose et l'intérêt grandissant des évènements dramatiques compromis contre notre héroïne parviennent malgré tout à nous tenir en haleine jusqu'à son délicat point d'orgue funèbre.
La force de son récit est donc privilégiée par la caractérisation de ses protagonistes et en particulier le personnage de Florence Cathcart, excellemment incarné par Rebecca Hall. Une scientifique cartésienne experte dans l'art d'usurper les charlatans pratiquant des séances de spiritisme de pacotille pour écumer les familles désunies. Mais le jour où elle se retrouve confrontée à un véritable spectre tapi derrière les murs d'un étrange internat, son scepticisme inflexible va littéralement voler en éclat et mettre à rude épreuve sa raison galvaudée. Progressivement, au fil des apparitions surnaturelles, florence va peu à peu perdre pied avec la réalité pour se retrouver embarquée dans un dédale perfide où les morts et les vivants semblent cohabiter communément.

En toile de fond, le réalisateur traite futilement des méthodes drastiques employées par les enseignants contre les écoliers en guise de châtiment punitif. Il énonce également le trauma imposé par l'honneur des soldats de la 1ère guerre mondiale envoyés au front et revenus d'entre les morts en gardant des séquelles psychologiques neurotiques.

Sans révolutionner quoique ce soit, La maison des Ombres est suffisamment bien troussé, visuellement raffiné et surtout remarquablement interprété pour s'attendrir d'une histoire de fantôme culminant sa révélation dans une spiritualité rédemptrice. Une forme vertueuse d'hommage, une révérence dédiée à nos chers disparus afin de ne jamais oublier leur absence prolongée, et afin de préserver leur présence sous-jacente dans l'abri candide de nos coeurs.
Un film fantastique tout en pudeur donc qui occulte son caractère effrayant (à un ou deux sursauts près !) par l'exutoire et l'empathie d'une réminiscence tragique.
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BRUNO MATEI
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Messagepar Lan » 06 Septembre 2012, 09:34

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Ecrit par Stephen Volk, Nick Murphy
Avec Rebecca Hall, Dominic West, Imelda Staunton

Année : 2012
Pays : USA
Durée : 117 min

L'HISTOIRE
Angleterre, 1921. Trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Première Guerre mondiale. L'écrivain et scientifique Florence Cathcart est la meilleure chasseuse de fantômes du pays. Elle est invitée par Mallory, un mutilé de la Grande Guerre, à venir à la campagne dans le pensionnat où ce dernier est enseignant pour enquêter sur une mort mystérieuse attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant. Mais ses convictions rationnelles sont mises à rude épreuve lorsqu'une nuit, elle se retrouve confrontée à l'apparition terrifiante d'un spectre.

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.: LA CRITIQUE
Réalisateur discret, plutôt habitué aux productions télé, Nick Murphy signe ici une véritable réussite. Malgré l'apparente banalité de son métrage, il arrive avec aisance et beaucoup de style à nous embarquer dans son film.
Ce qui frappe au premier abord c'est le souci esthétique apporté à l'ensemble. Éclairage et cadrage soignés, interprétation juste et poignante, reconstitution réalisée avec soin. Rien n'est laissé au hasard. L'écrin est de qualité, soyeux et cosy, parfaitement raccord avec cette belle demeure perdue dans la campagne anglaise. On sent rapidement qu'on va profiter d'un film à la délicatesse bienvenue. L'histoire ensuite.

Au premier abord, rien de foncièrement nouveau. Nous sommes une fois de plus en terrain connu. Film de revenant oblige, on essuie dans un premier temps tous les poncifs du genre. Héroïne à l'esprit cartésien qui va être amenée à revoir certaines de ses certitudes, déballage d'appareils à chasser le fantôme, vraies fausses apparitions... Mais si le film nous fait souvent penser à d'autres histoires du même acabit, il s'avère qu'on pense régulièrement aux meilleures productions du genre : "LES AUTRES" ou "L'ORPHELINAT" notamment.
Un signe ? Assurément. S'inspirant de classiques du genre, "LA MAISON DES OMBRES" arrive à en tirer le meilleur (l'ambiance, une histoire bien pensée) tout en apportant sa petite pierre à l'édifice en faisant preuve de personnalité. Pas de pâle copié-collé ici, mais l'œuvre aboutie d'un réalisateur au fait de son art. Les plus tatillons s'arrêteront peut-être à l'utilisation de ses artifices un peu redondants ou à la présence peut-être trop marquée de twists dans la dernière partie...

Il s'avère néanmoins que l'histoire, très bien écrite, se déroule en douceur, prenant son ampleur et dévoilant ses surprises avec souplesse et précision au fur et à mesure que le film avance. On s'attache aux différents personnages, et à leurs drames personnels. C'est aussi l'une des grandes forces du film : parvenir à jouer avec autant de réussite la carte du drame humain (contexte historique pas très gai...), autant que celle plus jalonnée du film de fantôme. Au final, le spectateur se retrouve face à une très agréable ghost story, loin de la brutalité des "RING" et autres histoires de perruques de nos amis asiatiques – même si elle ne respire pas pour autant la joie de vivre – mais tout aussi bien troussée. A déguster une tasse de thé à la main et une boîte d'After Eight posée non loin de votre tronçonneuse.

Note de jaimelaviande : 7.5 sur 10

Critique du film "LA MAISON DES OMBRES"
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