Titre original: La Casa dalle finestre chi ridono
Genre: Horreur , Thriller
Année: 1976
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Pupi Avati
Casting: Lino Capolicchio, Francesca Marciano, Gianni Cavina, Eugene Walter, Bob Tonelli, Vanna Busini...
L'horreur à l'italienne époque 70 d'une diabolique perversité ! Ca commence fort avec un générique malsain à la photographie âcre, opaque couleur sépia rempli de jaune et de gris à marquer d'une pierre blanche ! le supplice d'un homme poignardé à mort (tandis ......qu'une voix annonce la couleur, les couleurs !) que n'aurait pas renié Argento ou Fulci ! pour ce dernier on peut d'ailleurs penser à la scène d'intro du peintre maudit dans son magnifique ode à la putréfaction : l'Au-dela car la aussi il s'agit d'un peintre obsédé par la mort et le gout du morbide et on retrouve également la même texture pour le choix de la photographie terne et maladive !
Et quel titre judicieusement trouvé (toute l'énigme se situe dans le titre !!!!) un pied de nez, une grosse farce qui joue à cache cache avec nous spectateur sans qu'on n'y prête trop attention jusqu'à ce qu'elle nous saute au visage dans sa chute finale comme le héros ébahit de cette révélation ! on est mené par le bout du nez du début à la fin alors que tout coule de source. Grâce à un scénario remarquablement construit mené comme une enquête criminelle nous offrant quelques indices par petites touches jusqu'au suspense en crescendo dans sa dernière demi-heure proche de l'insoutenable ! on n'en peut plus d'attendre et de savoir ce qui se traine derrière cette fresque du peintre de l'agonie ! Pupi Avati se donnant un grand plaisir à raconter une histoire réellement étrange et déroutante dans une ambiance glauquissime et quelque peu malsaine. Une atmosphère mystérieuse et étouffante dans des demeures sales, lugubres et sombres qui laisse peu de place à la lumière, la présence de la mort n'étant jamais trop loin.
On se souviendra longtemps de la révélation finale blasphématoire en diable dans sa toute dernière minute ! Impossible à deviner un dénouement si dérangeant alors qu'au début du film un élément si important est dévoilé ! (mais chut)
Un cauchemar souffreteux, une mise en abime dans l'horreur qui se délecte de la mort dans une poésie de la douleur ! 33 ans plus tard La maison aux fenêtres qui rient se moque toujours de nous avec autant de force et de roublardise.