
aka "Don't torture a duckling"
aka "Non si sevizia un paperino"
aka "Angustia de silencio"
Depuis le temps que je voulais le voir, voici chose accomplie... et là ... que dire sinon qu'il est clair qu'il s'agit du meilleur film non zombiesque de Fulci...
Non seulement le film est d'une rigueur incroyable et a nécessité un boulot d'orfèvre d'une précision millimétrique...

L'intrigue, les décors, les cadrages avant gardistes et l'atmosphère unique confèrent à ce bijou d'être catalogué au panthéon des films de genre...

Un casting de premier choix avec Tomas Milian et Irene Papas dans une forme olympique et qui contribuent par leurs jeux sans faille à la réussite incontestable de ce monument...

Ajoutez à celà une musique composée par le génie Riz Ortolani (Cannibal Holocaust, La maison au fond du parc), Fulci signe un coup de maitre absolu, apuré à la quintessence du film d'horreur !
"La longue nuit de l'exorcisme" est à Fulci ce que "les frissons de l'angoisse" sont à Argento, c'est vous dire à quel point ce film a une valeur inestimable !

L'histoire recèle de détails les plus morbides les uns que les autres (des enfants retrouvés étranglés, une sorcière énigmatique avec un passage qui inspirera plus tard la scène d'intro de "l'Au delà", des seconds rôles dépravé(e)s et des plans séquences avant gardistes et incroyablement novateurs)
Le final paroxistique est beau à pleurer et il est toujours question de rebondissements aussi bien irréels que plausibles, le spectateur navigue de manière jubilatoire dans les méandres d'un film monstrueux, qui rappelle les classiques policiers des années 60 mais se démarque par sa perspicacité à jouer avec nos craintes...

Je ne peux que vous encourager à découvrir ce chef d'oeuvre de Fulci, qui égale largement, voire surpasse les autres films de la filmographie du père Lucio, c'est une bombe et un chef d'oeuvre inaltéré malgré le temps
10/10
