Le 14 octobre 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, la révolte éclate à Sobibor, l'un des plus terribles camps d'extermination construit par les nazis en Pologne et gardé secret pendant de nombreuses années. Seuls 300 détenus réussiront à fuir leur terrible destinée.
Tous les jours, Léon accueille les nouveaux prisonniers juifs à leur descente de train. Les hommes, les femmes et les enfants sont séparés en plusieurs groupes. Quelques volontaires sont choisis par les SS pour travailler au camp, la plupart des volontaires possèdent des compétences professionnelles, les autres sont dirigés vers les douches pour être «désinfectés». Ils sont, en fait, gazés puis brûlés...
Comme Léon, Schlomo et son jeune frère Moshe, tous deux orfèvres, ont eu de la chance. Depuis leur arrivée, les officiers leur font faire des bijoux en or. Mais les deux jeunes découvrent bien vite la vérité sur le quartier des douches, dernière destination de toute leur famille où l'extermination de masse sopère.
L'évasion est au coeur des préoccupations de ces malheureux et malgré les démonstrations de force et les multiples exécutions publiques faisant office davertissement, un petit groupe (dont Rutger Hauer est le chef) parvient à s'organiser et monter un plan dévasion absolument culotté. Il faudra évacuer les 600 personnes du camp et par conséquent neutraliser le camp de l'intérieur !!! Mais les choses ne vont pas toutes se dérouler comme prévues....
Il est des téléfilms qui vous mettent une bonne claque et vous surprennent agréablement. C'est le cas des Rescapés de Sobibor.
Le thème des camps de la mort et du génocide juifs permettent à Jack Gold de nous livrer un téléfilm éprouvant, sans concession, tiré d'une histoire vraie et servit par un très bon plateau d'acteurs. On notera la participation de Rutger Hauer (connu pour avoir joué le fameux rôle du hitcher) dans le rôle d'un soldat russe prisonnier du camp. Au fil du récit, on fait connaissance avec les personnages, on découvre la barbarie des SS, on vit avec ces condamnés de la guerre, on participe à l'élaboration de l'évasion... bref le réalisateur nous offre un billet de train pour sobibor. Les images sont parfois dures, très dures, comme cette fille d'attente de corps nues près d'un bloc de gazage de masse! Une fumée noire et des cris horribles s'échappent de la chambre et comme dans la condition humaine de Malraux, chaque personne connaît d'avance sa destinées tragique.
Il faut savoir aussi que les Allemands se sont sentis tellement humiliés par cette évasion qu'ils rasèrent le camp très peu de temps après, et effacèrent par la même occasion cet évènement de l'histoire, ce qui explique peut être que l'on n'ait pas beaucoup entendu parler de Sobibor... Pourtant il s'agit d'une grande victoire juive.
Note: 8/10