Les Doigts du Diable

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Messagepar BRUNO MATEI » 02 Novembre 2011, 08:02

LES DOIGTS DU DIABLE
Réalisateur: Alfredo Zacharias.
Année: 1980.
Origine: Mexique/Etats-Unis.
Durée: 1h30.
Distribution: Samantha Eggar, Stuart Whitman, Roy Cameron Jenson, Narciso Busquets, Erika Carlsson.

FILMOGRAPHIE: Alfredo Zacharias est un réalisateur, scénariste et producteur mexicain.
1967 : The Bandits
1967 : Ven a cantar conmigo
1968 : Operación carambola
1968 : Un Extraño en la casa
1969 : Mi padrino
1970 : Capulina corazón de leon
1970 : Capulina Speedy Gonzalez
1970 : El Hermano Capulina
1970 : Jóvenes de la Zona Rosa
1970 : La Vida de Chucho el Roto
1970 : Los Amores de Chucho el Roto
1970 : Yo soy Chucho el Roto
1971 : El Inolvidable Chucho el Roto
1972 : Me he de comer esa tuna
1972 : Ni solteros, ni casados
1973 : 'Capulina contra las momias' (El terror de Guanajuato)
1973 : El Caballo torero
1976 : El Karateca azteca
1977 : Lo veo y no lo creo
1978 : The Bees
1981 : El Rey de Monterrey
1981 : Messenger of Death Demonoid
1982 : El Naco mas naco
1983 : El Sargento Capulina
1989 : Crime of Crimes
1991 : Las Nachas
2001 : The Pearl

Sorti en son temps sous la bannière étoilée de Hollywood Vidéo, Les Doigts du Diable fut au début des années 80 un titre escompté dans les rayons des vidéo-clubs. Réalisé par un mexicain plutôt habitué à la comédie et aux mêlées de lutteurs masqués célébrées par Santos, ce nanar futilement sympathique tente maladroitement d'affilier horreur antique et suspense lattent.

En contrée mexicaine, une femme rejoint son mari ingénieur responsable d'une exploitation de mine d'argent. Malencontreusement, ces employés refusent de s'y rendre en interne faute d'une légende maudite. Le couple rationnel décide donc de pénétrer à l'intérieur de la grotte et découvre des cadavres momifiés dont il manque la main gauche à chacun de leur bras. Ils tombent ensuite sur un étrange coffre ressemblant à la forme d'une main. Sans se laisser impressionner par ces macabres découvertes, ils ramènent la boite en argent chez eux alors qu'une entité diabolique est assignée à posséder l'âme des vivants.

Après avoir inlassablement visionné la fameuse bande annonce estampillée à la fin de chaque film présenté sous l'étendard de l'éditeur mythique, Hollywood Vidéo, nombre d'amateurs d'horreur auront sans doute été dépités après avoir visionné ce nanar toujours plus bêtifiant qu'à l'époque de sa sortie vhs !
Avec l'entremise d'un scénario d'une bêtise dépassant la raison, Les Doigts du Diable tente d'intriguer ou effrayer son spectateur décontenancé avec la présence débridée d'une main coupée occupant son temps à appréhender ses victimes pour les posséder alors qu'un prêtre et une veuve vont tenter d'annihiler la menace. Défavorablement, la photographie particulièrement terne dans les séquences nocturnes nous empêche quotidiennement de contempler les exactions délétères de cette pogne baladeuse.
Bourré d'invraisemblances et d'incohérences sans modération aucune pour ces tribulations maléfiques d'une main investissant les endroits familiers pour appréhender nos protagonistes (une cabine de douche, la chambre d'un lit, un véhicule de transport), Les Doigts du Diable ne s'embarrasse d'aucune logique pour tenter de convaincre que cette chose indocile est l'oeuvre d'un démon mexicain conçue pour décimer la démographie humaine.
Seule solution envisageable pour la victime possédée, scinder sa propre main afin de se débarrasser de l'emprise diabolique qui, du coup, se contentera de se transférer dans le corps d'une autre victime fâcheusement prise à parti.
Aussi fébrilement cocasse que con comme la lune, Les Doigts du Diable hésite entre le nanar ludiquement grotesque et le navet soporifique, faute d'un rythme traditionnellement routinier et d'une trame sans aucune surprise.
Le final faussement rédempteur va encore en rajouter une louche dans le ridicule saugrenu pour le sort de notre héroïne inlassablement persécutée tandis que la caméra virevoltante souhaite nous donner le vertige dans sa dernière mise à mort provisoirement suggérée.
Parfois involontairement drôle dans sa quête d'épouvanter le spectateur impressionnable à renfort d'effets de surprise railleurs, l'aventure cauchemardesque suit malgré tout son bonhomme de chemin tandis que le score musical de Richard Gillis possède néanmoins un certain charme attrayant dans ces accents religieux d'une tonalité funèbre.

A peine sortie de l'éprouvant Chromosome 3 de Cronenberg, on se demande ce que la ravissante Samatha Eggar est venue foutre dans cette galère tant elle cabotine en diable pour tenter d'exprimer sa stupeur et ses inquiétudes rebutées. Alors que Stuart Whitman tente paresseusement de nous convaincre dans une posture pastorale d'un gentil prêtre catholique. Autant dire qu'il laisse facilement transparaître au spectateur un ennui tangible pour sembler désemparé devant la crédibilité d'une telle intrigue éludé d'efficacité vigoureuse ou encore moins d'imagination novatrice.

Gentiment cocasse et amusant qu'inepte et contraignant, Les Doigts du Diable est une bisserie risible accumulant sans inhibition les pires situations les plus abrutissantes. Selon l'humeur du jour ou une éventuelle fatigue passagère, ce produit inutile pourra autant agacer que distraire le spectateur avec une bonne dose d'indulgence. Dans tous les cas, il ne pourra que contenter les nostalgiques des années 80 ayant été bercés par la fameuse bande annonce scandée par le fameux score musical grandiloquent et entêtant de Richard Gillis.
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BRUNO MATEI
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